Nicolas Dupont-Aignan

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Nicolas Dupont Aignan
Nicolas Dupont-Aignan, en 2011.
Nicolas Dupont-Aignan, en 2011.
Fonctions
Président de Debout la France[note 1]
En fonction depuis le
(7 ans 3 mois et 2 jours)
Prédécesseur Lui-même (chef du courant au sein de l’UMP)
Député de l’Essonne
(8e circonscription)
En fonction depuis le
(18 ans 8 mois et 13 jours)
Élection
Réélection
17 juin 2007
17 juin 2012
Législature XIe, XIIe, XIIIe, XIVe
Prédécesseur Michel Berson
Maire d’Yerres
En fonction depuis le
(20 ans et 8 mois)
Prédécesseur Marc Lucas
Président de la Communauté d'agglomération du Val d'Yerres
En fonction depuis le
(13 ans 11 mois et 3 jours)
Prédécesseur Lui-même
Biographie
Date de naissance (54 ans)
Lieu de naissance Paris (France)
Nationalité Française
Parti politique RPR (1974-1999)
UMP (2002-2007)
DLF (depuis 2008)
Diplômé de IEP de Paris
Université Paris-Dauphine
ENA
Profession Administrateur civil

Nicolas Dupont Aignan est un homme politique français, né le , dans le 15e arrondissement de Paris.

Membre du Rassemblement pour la République (RPR), du Rassemblement pour la France (RPF), de l’Union pour un mouvement populaire (UMP), qu'il quitte par la suite pour fonder un nouveau parti, Debout la République devenu Debout la France. Il est maire d’Yerres (Essonne) depuis 1995 et député depuis 1997. Il se prononce pour le « non » au référendum de 2005 sur le traité établissant une constitution pour l’Europe et tente par la suite de se présenter à l’élection présidentielle de 2007.

Depuis son départ de l’UMP en , il siège à l’Assemblée nationale en tant que député « non-inscrit ». Il est président de Debout la France, parti politique se réclamant du gaullisme et du souverainisme et copréside le parti européen UE Démocrates. Candidat à l’élection présidentielle de 2012, il recueille 1,79 % des suffrages exprimés soit 643 907 voix.

Biographie[modifier | modifier le code]

Origines, études et famille[modifier | modifier le code]

Né Nicolas Dupont, c'est en CP qu'il adopte le nom de « Dupont-Aignan », ajoutant ainsi le nom de sa mère[1].

Petit-fils d'un aviateur de la Première Guerre mondiale, et fils d’un évadé de la Seconde Guerre mondiale[2]. Benjamin d'une fratrie de 3 enfants, il a été élevé dans une famille de la classe moyenne. Il est l'époux de Valerie Vecchierini, avocate (son assistante parlementaire depuis 1997[3]), avec qui il a eu deux filles : Victoire et Sixtine.

Il est diplômé, en 1982, de l’Institut d’études politiques de Paris et devient en 1984 licencié en droit. En 1985, il obtient un DESS de gestion de l’entreprise et marché financier à l’université Paris-Dauphine. En 1989, il est élève de l’École nationale d’administration (cf. la promotion Liberté-Égalité-Fraternité).

Carrière civile et cabinets ministériels[modifier | modifier le code]

Il commence sa carrière professionnelle en tant qu'administrateur civil puis exerce dans différents cabinets, notamment celui de François Bayrou alors ministre de l'Éducation nationale ainsi que celui de Michel Barnier, ministre de l'Environnement.

Carrière civile[modifier | modifier le code]

Nicolas Dupont Aignan en 2014.

Cabinets ministériels[modifier | modifier le code]

  • De 1993 à 1994 : chef de cabinet, puis conseiller technique du ministre de l’Éducation nationale (François Bayrou)
  • De 1994 à 1995 : conseiller technique pour l’emploi, l’écologie urbaine et le bruit, au sein du cabinet du ministre de l’Environnement (Michel Barnier)

Patrimoine[modifier | modifier le code]

Nicolas Dupont-Aignan a révélé que son patrimoine est constitué d'une maison à Yerres achetée 130 000 €, d'un appartement à Paris acheté 420 000 € et qu'il ne possédait aucune valeur mobilière ou assurance-vie[4].

Engagements associatifs[modifier | modifier le code]

Il est membre de la Fondation Brigitte-Bardot et entretient de bonnes relations avec Brigitte Bardot[5]. Il affirme soutenir l'Institut pour la justice lors d'une interview sur Radio Courtoisie[6].

Fondation de ses idées politiques[modifier | modifier le code]

Dès 13 ans, Nicolas Dupont-Aignan est un fervent partisan du candidat du gaullisme social Jacques Chaban-Delmas, collant des affiches pour le candidat lors de la présidentielle de 1974[7]. Avant l’échec d’Édouard Balladur à l’élection présidentielle de 1995, il entre au cabinet de Michel Barnier, ministre de l’Environnement en . Toutefois, à la différence de son « patron », il choisit de ne soutenir aucun des deux candidats issus du RPR.

Parcours politique[modifier | modifier le code]

Débuts en politique[modifier | modifier le code]

En , il est désigné directeur des études au sein du RPR par son président Alain Juppé (également Premier ministre).

En février 1998, le nouveau président du RPR, Philippe Séguin, dont il s’était rapproché dès avant la dissolution de l’Assemblée nationale l’année précédente, le nomme secrétaire aux fédérations. En , après s’être prononcé contre la ratification du traité d’Amsterdam, il est remplacé dans ses fonctions de secrétaire aux fédérations, et amorce un rapprochement avec les souverainistes, notamment Charles Pasqua.

Le , il fonde le groupe Debout la République, au sein du RPR, et, pour les élections européennes du , appelle à voter pour la liste « souverainiste » conduite par Charles Pasqua et Philippe de Villiers. Il quitte alors le RPR, le 15 juin, pour devenir dans la foulée le secrétaire général adjoint du Rassemblement pour la France (RPF), nouvelle formation lancée par Charles Pasqua, dans laquelle il est plus particulièrement chargé des fédérations. Toutefois, avant la rupture entre Charles Pasqua et Philippe de Villiers il choisit de démissionner du RPF en .

S’ensuit une période de rapprochement d’abord avec Philippe Séguin (à cette époque candidat à la succession de Jean Tiberi, maire de Paris), puis, à l’automne 2001, avec Jean-Pierre Chevènement, alors qualifié de « troisième homme » par certains médias français, dans la perspective de l’élection présidentielle de 2002. Il publie même, avec ce dernier, dans les colonnes du Figaro, le , une tribune libre, « La République est morte, vive la République ! »[8].

La victoire du président sortant, Jacques Chirac, face à Jean-Marie Le Pen, le , le voit revenir dans l’orbite de la majorité présidentielle. Il est réélu député de l’Essonne dès le premier tour, le 9 juin.

Nicolas Dupont-Aignan, lors d’une interview.

Implantation dans l'Essonne[modifier | modifier le code]

Lors des élections municipales de 1995 à Yerres, la liste RPR l’emporte, avec 51,85 % des suffrages, contre la liste conduite par le maire sortant socialiste et trois autres listes. Nicolas Dupont-Aignan est élu maire par le conseil municipal de la ville. Il prend alors les rênes d’une ville surendettée qui risquait d’être placée sous tutelle du préfet[9]. Il redresse les finances de la ville, réduit d’un tiers sa dette[10]. Il stoppe les projets immobiliers de ses prédécesseurs, élabore un plan d’occupation des sols respectueux de l’environnement, lance une promenade le long des berges de l’Yerres. Il a aussi réduit par deux le nombre de logements vacants sur la ville et a créé une société de logement social communal qui dispose aujourd’hui d’un patrimoine de quatre cents logements. Sa politique en faveur de l’environnement est saluée notamment par le premier prix de la troisième édition de l’International Pontos Environnmental Award, qui lui a été remis à Francfort-sur-le-Main en mars 2009, pour le retraitement des eaux usées de la piscine qui servent ensuite au nettoiement des rues de la ville[11]. Dans le but de restaurer la sécurité, il créé une brigade de police municipale à cheval afin de protéger les surfaces boisées représentant un tiers de la superficie de la commune et équipe le reste de la ville en vidéosurveillance. Aujourd’hui dans la commune, la criminalité est inférieure de près de la moitié de la moyenne des autres communes de l’Essonne[réf. nécessaire].

Malgré la défaite de la majorité présidentielle aux législatives de 1997, il est élu député de l’Essonne.

En 2008, il est réélu maire d’Yerres, sa liste ayant recueilli 79,70 % des voix au premier tour, ce qui fait de lui le maire le mieux élu de France[12],[13]. Il est réélu député de la 8e circonscription de l'Essonne avec 61,39 % des suffrages au second tour face à la candidate socialiste lors des élections législatives de 2012.

Parcours à l'UMP[modifier | modifier le code]

Il adhère à l’Union pour la majorité présidentielle lors de sa création formelle, et se présente à la direction avec Sylvie Perrin et Christophe Beaudouin, le , face à Alain Juppé, Rachid Kaci, Brigitte Freytag et Mourad Ghazli. Il obtient 14,91 % des suffrages des délégués.

Il se présente à nouveau à la présidence de l’UMP, le , face à Nicolas Sarkozy et Christine Boutin, obtenant cette fois 9,7 % des suffrages.

Toujours dans sa ligne du gaullisme républicain, il s’oppose au CPE, et à la privatisation de Gaz de France. Annonçant sa candidature à l’élection présidentielle de 2007, en octobre 2005, il doit renoncer faute d’avoir pu rassembler les 500 signatures d’élus nécessaires. Malgré son désaccord avec Nicolas Sarkozy, il appelle finalement à voter pour lui au second tour de l’élection présidentielle de 2007, choix qu’il dira avoir regretté[14]. Il siège depuis sur le banc des non-inscrits.

Campagne pour le non en 2005[modifier | modifier le code]

Il dénonce l’abandon des références gaullistes de l’UMP. En mai 2004, dans la perspective du futur référendum français sur la constitution européenne, il présente une motion intitulée « Pour une autre Europe » lors d’un conseil national de l’UMP, motion qui obtient près de 20 % des voix.

Il appelle à voter « non » lors du référendum du , après avoir lancé un « Comité pour le non à la constitution européenne ». Il est l'un des tenants de droite à faire voter « non » au référendum du sur le traité constitutionnel européen.

Création de Debout la République[modifier | modifier le code]

En désaccord avec Nicolas Sarkozy, il annonce son départ de l’UMP le [15] et crée le 31 mars 2007 le parti politique Debout la République. Le socle de ce parti, revendiquant la défense d’une « certaine idée de la France » gaulliste et républicaine, est le Pacte pour la France qui résume les idées et les valeurs défendues par ce nouveau parti. Force politique nouvelle, ce parti a pour vocation de rassembler, dans un premier temps, l’ensemble des soutiens de Nicolas Dupont-Aignan à l’élection présidentielle. Dans ce sens, les mouvements Vive la République, Cercle Jeune France, Initiative gaulliste, Union gaulliste et Union du peuple français s’y étaient associés avant de refuser de suivre Debout la République dans la majorité présidentielle[16] et de se regrouper au sein de l’Union du peuple français qui s’est transformée en confédération pour permettre ce rapprochement.

Le , Nicolas Dupont-Aignan est réélu dans la huitième circonscription de l’Essonne au premier tour des élections législatives, avec 57,38 % des suffrages exprimés, face à neuf autres candidats, dont aucun UMP.

Depuis le 9 septembre 2007, Debout la République ne se situe plus dans la majorité présidentielle[17]. En effet, en raison de désaccords avec la politique menée par le président Nicolas Sarkozy (traité simplifié, paquet fiscal, politique étrangère pro-américaine), Nicolas Dupont-Aignan a décidé de rompre les derniers liens de son mouvement avec l’UMP[18]. Il va même jusqu’à voter la motion de censure déposée par le groupe socialiste de l’Assemblée nationale le 8 avril 2008[19].

Debout la République présente en juin 2009 des listes dans toute la France aux élections européennes. Le député gaulliste est lui-même troisième sur la liste DLR de la circonscription d’Île-de-France. Debout la République obtient 2,04 % en métropole (moins le grand ouest, où des problèmes logistiques ont empêché l’acheminement de tous les bulletins de vote dans les bureaux), 1,82 % si on inclut le grand ouest.

Nicolas Dupont-Aignan est tête de liste de DLR lors de l’élection régionale de 2010 en Île-de-France : celle-ci recueille 4,15 % des suffrages au soir du premier tour, devançant notamment les listes du MoDem et du NPA.

Candidature à l’élection présidentielle de 2012[modifier | modifier le code]

Logotype utilisé par Nicolas Dupont-Aignan dans le cadre de sa campagne.
Nicolas Dupont-Aignan et son conseiller spécial Damien Lempereur lors de la campagne de 2012.

Le , Nicolas Dupont-Aignan annonce qu’il est candidat à l’élection présidentielle de 2012, pendant le congrès annuel de son parti Debout la République[20], se présentant comme le candidat de la sortie de l’euro[21] monnaie unique, et pour un retour au franc mais intégré au sein d’un euro transformé en monnaie commune. Afin d’illustrer son combat contre l’euro, il tient un faux billet géant de 10 € après l’avoir pointé comme la cause de la « misère », des « délocalisations », du « chômage » et de la « pauvreté »[22]. Il parvient à obtenir 708 signatures en , dépassant ainsi les 500 nécessaires pour être candidat à l'élection présidentielle.  

Totalisant 643 907 voix au premier tour[23], soit 1,79 % des suffrages exprimés, Nicolas Dupont-Aignan termine septième de cette élection présidentielle devant Philippe Poutou, Nathalie Arthaud et Jacques Cheminade. Il arrive en tête à Yerres, dont il est maire (24,88 %)[24]. Il ne donne pas de consigne de vote en vue du second tour[25].

Identité politique[modifier | modifier le code]

Gaulliste et souverainiste[modifier | modifier le code]

Nicolas Dupont-Aignan sur la tombe du Général de Gaulle le 9 novembre 2014 à Colombey

Nicolas Dupont-Aignan s'est toujours résolument déclaré gaulliste, républicain et souverainiste, attaché à l'État-nation français et à la position de la France dans le monde[26]. En écho à la célèbre et « certaine idée de la France » de Charles de Gaulle, il inscrit son positionnement politique dans le mouvement souverainiste, hostile à l'euro et aux institutions européennes actuelles (Commission européenne, BCE...) qu'il qualifie de « technocratiques » et contraires aux intérêts du pays[26]. S'il déclare ne pas se reconnaître dans l'habituel clivage politique français droite/gauche, Dupont-Aignan se fait l'ardent combattant d'une Union européenne dont il juge qu'elle « impose un modèle fédéral autoritaire, opposé aux nations, anti-démocratique, et composé d’organisations technocratiques non responsables devant le peuple »[26], tout en insistant sur sa volonté à construire « une nouvelle Europe des États et des coopérations, dans le cadre d’un traité simplifié et limité aux questions de l’organisation des pouvoirs »[26]. Son antifédéralisme européen et ses positions souverainistes (proches en substance de certains mouvements, tel celui de Philippe de Villiers), ou de Jean-Pierre Chevènement qui l'ont poussés à s'opposer à de nombreux traités européens (Traité de Maastricht notamment) et à quitter l'UMP en 2008, se traduisent dans son discours par un farouche rejet de l'Euro, qu'il accuse être un choix politique plus qu'économique et qui, selon lui, étoufferait la compétitivité de l'économie française[27].

Le discours souverainiste de Dupont-Aignan (et de son parti politique, Debout la France) est à situer en parallèle de l'héritage gaulliste qu'il revendique fermement. Se définissant avant tout comme « gaulliste social », Dupont-Aignan se veut défendre les grands principes républicains (école publique obligatoire et laïque, laïcité, sécurité, ordre...) ainsi qu'un patriotisme « modéré » à tous les niveaux (économique, politique...)[26]. Refusant toute « tutelle supranationale », il se réclame de l'œuvre du général de Gaulle et, par extension, du gaullisme traditionnel, en centrant son action politique, outre sur la question européenne, autour de thèmes tels que la souveraineté nationale et populaire, la place de la France dans le monde et son rayonnement ou le progrès socio-économique[26]. Si, de par ses positions conservatrices sur les plans sociétal et politique, il peut être classé à la droite de l'échiquier politique français, Dupont-Aignan se définit avant tout au travers de ses convictions patriotiques et non, selon lui, d'un classement politique à droite ou à gauche[28].

Critique du « système »[modifier | modifier le code]

Vœux de Nicolas Dupont-Aignan à la presse, le 22 janvier 2015.

Nicolas Dupont-Aignan se positionne également par ses critiques, parfois virulentes, à l'égard de ce qu'il nomme le « système », c'est-à-dire les partis politiques majoritaires: UMP et PS (et, dans une moindre mesure, UDI et EELV). Il les accuse notamment d'avoir monopolisé des décennies durant le pouvoir à la tête de l'État en n'ayant eu d'autre résultat que celui d'avoir « échoué lamentablement »[29], notamment en ayant, selon lui, encouragé à l'établissement des institutions européennes au travers de plusieurs traités (Traité de Maastricht, Traité de Lisbonne), ce qui aurait, d'après son raisonnement, porté atteinte à la souveraineté nationale française sur de nombreux points (monétaire, budgétaire, financière…). Assimilant le « système » à ce qu'il nomme l'« UMPS »[29], il dénonce fréquemment le chômage, la baisse du pouvoir d'achat des Français, les mauvais résultats économiques ou encore l'insécurité croissante comme étant les résultats des politiques générales des deux grands partis (RPR/UMP et PS) qui se sont succédé au pouvoir depuis les années 1980 et qui ont continuellement, d'après lui, favorisé le renforcement politique et décisionnel de l'Union européenne au détriment de l'indépendance nationale[30]. Dupont-Aignan pense ainsi qu'il n'y a plus de véritable clivage gauche/droite, la gauche (PS) comme la droite traditionnelle (UMP) ne faisant plus actuellement, pour lui, qu'obéir aux directives de l'Union européenne[31], afin de n'appliquer, en définitive, que les mêmes politiques - qu'il juge « désastreuses » - sur le plan intérieur.

Plusieurs médias, tel Les Inrockuptibles[32], se sont interrogés sur la proximité de Dupont-Aignan et de Debout la France avec le Front national, généralement classé à l'extrême droite. Si les idées de Dupont-Aignan, notamment en matière de positionnement face à l'Union européenne, d'immigration ou de valeurs sociales (école, famille, nation, ordre…), rejoignent sur plusieurs points celles du mouvement de Marine Le Pen, le président de Debout la France se défend cependant avec insistance des accusations selon lesquelles il serait à la tête d'un parti d'extrême droite. Jugeant Marine Le Pen plus modérée que son père mais « prisonnière » d'un cadre idéologique hérité de ce dernier, il refuse jusque là toute alliance avec le Front national ou le Rassemblement bleu Marine au motif que le mouvement lepéniste a gardé une tendance qu'il juge peu en accord avec sa ligne gaulliste et républicaine. Ainsi, selon lui, le Front national « reste d'extrême droite puisque son président (d'honneur) reste toujours Jean-Marie Le Pen »[31]. En outre, il juge que Marine Le Pen garde un discours facteur de divisions entre Français et, bien qu'ayant de fortes similitudes sur les questions socio-économiques avec elle, trouve son programme en la matière trop « étatiste »[32], voire à la limite du collectivisme. Surtout, Dupont-Aignan se veut renvoyer l'image d'un « patriote républicain et modéré », aux antipodes d'un quelconque extrémisme, et reproche notamment à l'« UMPS » de se servir du Front national pour se maintenir aux affaires, voyant le paysage politique français comme trompeur en ne proposant qu'une alternative possible au profit des premiers: UMPS ou FN, ce à quoi il refuse de « souscrire » (expliquant son slogan « Ni système, ni extrêmes » utilisé pour les élections européennes 2014). Cependant, il n'exclut aucun rapprochement à terme avec Marine Le Pen s'il perçoit un changement « positif » à ses yeux de la ligne du Front national, dans un sens qu'il estimerait plus modéré et moins extrémiste[31].

Le 13 avril 2012, invité sur le plateau du Grand Journal de Canal+, il s'en prend à Michel Denisot. Quand le présentateur prétend « vivre dans le même monde que les Français », Dupont-Aignan s'indigne : « Dites combien vous gagnez aux Français ! ». L'intéressé « refuse de polémiquer ». Le ton monte et le député-maire se tourne alors vers le chroniqueur politique Jean-Michel Aphatie, lui aussi remonté[33].

Stratégie politique[modifier | modifier le code]

Nicolas Dupont-Aignan interviewé à l'Élysée

Il est assez ouvert à toutes sortes d'alliances ou de soutiens de droite à gauche. Il dit regarder d'abord le bilan lorsqu'il s'agit de sortants que l'étiquette politique. Ainsi, il soutiendra des candidatures portées par la Ligue du Sud aux élections départementales de 2015 en Vaucluse[34] et dans les Alpes de Haute Provence[35], mais aussi des candidatures communes avec le Mouvement républicain et citoyen ou encore le Mouvement pour la France.

Il apporte son soutien avant le Front national à Robert Ménard pour sa candidature à la mairie de Béziers[36]. Il prendra par la suite ses distances en présentant des candidats face à lui aux élections départementales de 2015 dans l'Hérault[37],[38].

Il se dit « prêt à s'allier avec le Front de gauche si c'est pour sauver la France »[39].

Nicolas Dupont-Aignan et Jean-Pierre Chevènement réunis en aout 2015 aux universités d'été de Debout la France

Il veut aussi dialoguer avec le Front national[40] et n'exclut pas de gouverner avec lui s'il se débarrasse de son arrière boutique « xénophobe et raciste »[41]. Il avait d'ailleurs dit en 2012 que Marine Le Pen pourrait être son Premier ministre[42].

Nicolas Dupont-Aignan entretient aussi de bonnes relations avec des membres de l'UMP comme Henri Guaino, Jacques Myard, Lionnel Luca, Rachida Dati, Laurent Wauquiez, à qui il tend la main afin que ces derniers le rejoignent[43]. Il joue de ses relations pour faire élire son « poulain » à la présidence du conseil départemental de l'Essonne François Durovray qui fut son directeur de cabinet au sein de la mairie de Yerres (Essonne)[44],[45].

Il rêve de constituer une alliance gouvernementale souverainiste d'ouverture à des personnes telles que François Delapierre, Henri Guaino, Arnaud Montebourg, Florian Philippot, Jean-Pierre Chevènement, Philippe de Villiers[46],[47].

Lors des universités d'été de Debout la France fin août 2015 à Yerres, Jean-Pierre Chevènement et Charles Beigbeder prononcent un discours[48]. À cette occasion, Chevènement insiste sur l'importance de « fédérer tous les patriotes »[49].

Idées politiques[modifier | modifier le code]

Participation citoyenne[modifier | modifier le code]

De par l'héritage gaulliste qu'il revendique, Dupont-Aignan se montre naturellement très attaché aux institutions de la Ve République, mais aussi aux pratiques et principes politiques du général de Gaulle. Ainsi, Debout la France est un fervent défenseur du référendum : il propose même de le rendre obligatoire pour les questions relevant selon lui de la souveraineté nationale, notamment concernant la ratification de « tout nouveau traité européen »[50], la ratification de « toute nouvelle modification de la constitution »[50], voire de « toute nouvelle privatisation ou cession importante d'actifs nationaux »[50]. En outre, il désire encourager le référendum d'initiative populaire en « abaissant [son] seuil à 2 millions de signatures »[50]. L'une des promesses de candidature de Dupont-Aignan à l'élection présidentielle de 2012 fut également la tenue, en cas d'accession à la présidence de la République du candidat de DLF, de cinq référendums devant porter sur la sortie de l'Euro, une réforme de la Justice en matière de politique pénale, la réforme territoriale, la réforme de l'Éducation nationale et la reprise en main du contrôle des frontières et de la régulation de l'immigration[51].

L'ex candidat à la présidentielle prévoit une reconnaissance du vote blanc couplée au vote obligatoire afin que « nos concitoyens se réapproprient la nation ». Objectif : « mesurer ce que représentent réellement les partis traditionnels dans l’esprit des Français » et « mieux prendre en compte le mécontentement de nos concitoyens ». Cependant, il refuse d'accorder le droit de vote aux étrangers.

Il souhaite introduire « une dose de proportionnelle » pour les élections législatives et réclame une loi interdisant à tout élu condamné pour des faits de corruption de se représenter à une élection.

Défense de la méritocratie[modifier | modifier le code]

Dépôt des 750 parrainages au Conseil constitutionnel en 2012.

Il défend des positions se voulant à la fois claires et strictes en matière d'Éducation nationale. Considérant que « c’est [...] l’école de la République qui [doit permettre] à chacun de devenir un citoyen capable, par l’effort et le travail, de trouver des opportunités pour s’insérer dans la société »[50], Dupont-Aignan valorise tout particulièrement l'école comme entité factrice d'intégration nationale. Tout en se disant véhiculer l'éloge d'une éducation citoyenne fondée sur l'école publique, universelle, obligatoire, laïque et exigeante, il pointe en même temps « trois carences majeures » dont « souffre » celle-ci[50] : des conditions de travail jugées « de plus en plus difficile[s] pour enseigner »[50], un « manque d'incitation au travail des élèves »[50] et une « vraie carence dans l’enseignement des fondamentaux »[50], conjuguée à « une mauvaise articulation entre les études secondaires et les études supérieures[50]. Voulant « reconstruire l'école »[50], il ambitionne de mener à bien cet objectif en agissant simultanément sur plusieurs points jugés prioritaires: « remotiver les enseignants »[50], « restaurer l'autorité dans l'éducation »[50], « réhabiliter l'effort et le mérite »[50] ainsi que consolider et « améliorer » les différentes filières et leurs résultats[50]. Outre renommer le ministère de l'Éducation nationale en « ministère de l'Instruction publique »[50] et réaffirmer l'apprentissage des fondamentaux comme mission première de l'école, son parti propose notamment d'encourager les heures supplémentaires au profit du soutien scolaire[50], de revenir sur la règle du non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux dans l'Éducation nationale[50], de mettre en place des « programmes de réorientation des enseignants qui souhaitent changer d’administration »[50], de restaurer le vouvoiement obligatoire dans le secondaire[50], d'élargir les pouvoirs des professeurs dans la convocation de conseils de discipline[50], de conditionner le « versement des allocations familiales à l’assiduité scolaire »[50] ou encore de restaurer la possibilité de redoubler dans toutes les classes[50]. L'une des mesures phares de Debout la France consiste en outre à vouloir « créer des établissements pour élèves difficiles, avec des conditions disciplinaires plus dures, uniformes et encadrement de type militaire », dont le but serait de « désengorger les établissements scolaires des éléments les plus perturbateurs et rééduquer ces jeunes »[50]. De plus, le mouvement de Dupont-Aignan entend consolider l'apprentissage de la langue française, développer les filières dites « en déficit d'image » en France (technologique et professionnelle notamment) ainsi que rendre le niveau d'apprentissage plus exigeant[50].

Nicolas Dupont-Aignan dans son bureau de maire

Pour l'enseignement supérieur, il estime que « la loi sur l’autonomie des universités a eu l’avantage d’ouvrir les universités aux financements privés et à la réalité du monde professionnel ». Il dénonce par ailleurs une « uniformisation de notre système sur le modèle anglo-saxon, avec un renchérissement du coût des études » et « une stagnation du niveau d’accès d’une génération aux études supérieures autour de 25 % contre 40 à 50 % » dans d’autres pays. Nicolas Dupont-Aignan propose, en conséquence, de relever l’effort budgétaire en faveur de l’enseignement supérieur à 2 % du PIB. Il espère ainsi que la France rattrapera son retard et verra le partenariat entre écoles, universités et IUT se renforcer. L'objectif affiché est de permettre « un accès plus démocratique à l’enseignement supérieur par des bourses au mérite, et la réduction des frais d’inscription ». Enfin, pour éviter les erreurs d'orientation, il propose également « une vraie sélection au mérite à l’entrée de l’université, pour les filières qui ont des problèmes de débouchés ». Le parti souhaite que l’État garantisse « la gratuité des concours pour les grandes écoles », qui « rackettent », selon lui, les étudiants qui souhaitent y entrer. En dehors de cela, il ne remet pas en cause le système des grandes écoles en lui-même. Preuve de son soutien aux grandes écoles, Dupont-Aignan défend les classes préparatoires. Elles ont « fait leurs preuves et apportent au système pédagogique à la mode depuis 20 ans la preuve que le travail et l’effort sont les garantis d’une bonne réussite scolaire », affirme-t-il. En revanche, il remet en question le système de sélection à l'entrée en prépa, en invoquant « un objectif de justice sociale ». « Le filtrage doit se faire aux concours préparés plus qu’à l’entrée de la classe prépa car des lycéens, même de niveau moyen, peuvent trouver dans le rythme des prépas l’encadrement et l’engouement nécessaire à la réussite de leurs études. » En résumé, tout lycéen devrait avoir la possibilité d'intégrer une classe préparatoire aux grandes écoles. Seule mesure en faveur de l'insertion professionnelle des jeunes de son programme de 2012, « le capital-formation, une seconde chance pour les jeunes sans diplôme ». Ce capital serait destiné aux jeunes qui sortent sans formation du système scolaire, qui ont du mal à se former et qui souhaitent se réorienter. Ils pourraient en disposer tout au long de leur vie, mais le candidat ne précise pas s'il y a d'éventuelles règles à respecter pour l'utiliser. Nicolas Dupont-Aignan résume sa mesure de manière ambitieuse, en déclarant qu'il ne souhaite rien de moins qu'offrir aux jeunes « la sécurité professionnelle ». Concernant la vie étudiante, Nicolas Dupont-Aignan met l'accent sur l'amélioration des conditions de vie des étudiants. Il propose notamment de « diminuer de 50 % le coût de scolarité des écoles de commerce », et « d'imposer aux banques de délivrer des prêts à taux 0 % à destination des étudiants pour financer leurs études ». Quant aux bourses, le candidat dénonce le retard de versement des bourses délivrées par le Crous. Il propose en conséquence de « mettre en place un plan de financement validé par les associations étudiantes permettant, d’assurer le versement en temps et en heure des bourses ». Mais aussi de les étendre sur 12 mois, afin de permettre aux étudiants de payer leur loyer durant l'été en vue de conserver leur logement. Enfin, sur la question des stages, il souhaite « augmenter de 50 % le montant minimal de rémunération »[52].

Euroscepticisme[modifier | modifier le code]

Il véhicule un programme avant tout basé sur une volonté de garantir la souveraineté nationale française, se positionnant très clairement au cœur de la mouvance souverainiste hostile à l'euro et aux institutions européennes[26]. Parti manifestant une franche opposition au fédéralisme européen, il fustige l'organisation supranationale de la construction européenne actuelle, qui serait selon lui « opposé[e] aux nations », « anti-démocratique » et « technocratique »[26].

Debout la France a la volonté de réformer l'Union européenne, qui aurait été, selon lui, dévoyée par rapport aux ambitions originelles. Désirant rompre avec tout fédéralisme aussi bien sur le plan économique que politique, DLF se montre en revanche partisane d'une « Europe des Nations » radicalement opposée au modèle d'actualité incarné par des institutions comme la Commission européenne ou la BCE. Ainsi, le parti milite pour « négocier un nouveau traité confédéral qui rende aux États-nations leur liberté d’action »[26] et poserait les bases d'une « communauté d'États européens » confédérés, qui serait plus démocratique et plus efficace[26].

Il demande concrètement la suppression de toutes les structures supra-nationales comme la Commission européenne, la Banque centrale européenne... Il propose de les substituer par des Agences de Coopération Européenne à la carte (avec les États qui le souhaitent) visant à mettre en œuvre des projets européens à l'image d'Airbus (par exemple dans la recherche scientifique, technologique, etc).

Il milite pour la création d'un nouveau système monétaire européen de parités fixes, élargi à des pays comme la Grande-Bretagne, la Suède, le Danemark et la Russie. Dupont-Aignan veut dénoncer l'ensemble des traités européens. Son objectif est de bâtir une nouvelle Europe des États dans le cadre d'un traité simplifié et limité aux questions de l'organisation des pouvoirs.

Interventionnisme économique[modifier | modifier le code]

Meeting "Debout la France" à La Belleviloise - Paris le 20 mai 2014 - Avec Nicolas Dupont-Aignan et Dominique Jamet

S'il exprime une forte méfiance, voire un rejet à l'égard du néolibéralisme économique[26], dont il présente l'application totale comme "anarchique", Dupont-Aignan porte en réalité l'essentiel de ses critiques autour de la mondialisation, dont il dénonce en particulier l'ouverture excessive des frontières nationales au profit de certains intérêts seulement et non de la nation tout entière[26]. Il pointe notamment comme cause de la misère sociale et du chômage, outre l'Euro qu'il entend "modifier", les délocalisations, la concurrence déloyale des pays à bas coûts de production et salariaux (Chine, Pologne...) et le recul, selon lui, du pouvoir des États face aux marchés financiers et aux multinationales (en particulier concernant le sujet de l'endettement public). Mais s'il critique le capitalisme sous sa forme la plus libérale et le libre-échange excessif qu'il veut atténuer en proposant un protectionnisme "ciblé" et "raisonné" (droits de douane, patriotisme économique), il rejette en même temps toute "fermeture" complète du pays aux échanges mondiaux ainsi que toute réponse communiste ou socialiste aux problèmes socio-économiques. Il ne se dit pas hostile à l'économie de marché tant qu'elle se trouve être "raisonnée", "modérée" et, dans une stricte mesure, "régulée". Se définissant comme pragmatique tout comme novateur et modéré au niveau économique, il préconise des baisses de charges sur les entreprises et une dévaluation monétaire (passant par une sortie de l'euro) ainsi que la tenue de projets de long terme, notamment en matière de nouvelles technologies et de recherche scientifique[53].

Il veut placer la Banque de France sous tutelle politique et lui permettre de monétiser la dette tricolore, c'est-à-dire émettre de la monnaie pour rembourser la dette. Nicolas Dupont-Aignan veut cesser d'alourdir la dette pour les générations futures. Il propose de réformer l'État pour limiter "le gaspillage et la dispersion de l'argent public" : les effectifs de la fonction publique seront redéployés et des contrats d'objectif par ministère instaurés.

Il compte passer en revue l'ensemble des niches fiscales et sociales et supprimer celles qui sont inutiles et coûteuses. Nicolas Dupont-Aignan entend donc réduire drastiquement ces niches. Il veut introduire le prélèvement de l'impôt à la source pour lutter contre la fraude. Il souhaite créer une nouvelle tranche à 50% pour les revenus supérieurs à 300 000 euros par an. Le souverainiste veut mettre en place un système d'imposition lié à la nationalité sur le modèle des États-Unis. Enfin, il veut exclure la résidence principale du calcul de l'ISF.

Lutte contre l'ingérence[modifier | modifier le code]

En tant que gaulliste, il se prononce pour une politique étrangère fondée sur le respect de l’indépendance et du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes.

Ainsi il demande la sortie de la France du commandement intégré de l'OTAN, et souhaite une politique étrangère indépendante de toutes pressions.

Il demande un soutien particulier à l’Afrique en défendant la protection de l’économie africaine contre la concurrence mondiale afin de lui permettre d’atteindre l’autosuffisance alimentaire et de développer une économie résidentielle en dehors de la simple exploitation de ses ressources naturelles[54].

Il demande à ce que soit reconnu l'État palestinien[55].

Contre l'État islamique, il demande d'"arrêter de combattre Bachar el-Assad"[56].

Conservatisme social[modifier | modifier le code]

Ses positions en matière de social sont tout aussi marquées, concédant la nécessité de réformes (en matière de dépenses sociales) mais se refusant à tout "moins-disant social"[53]. Il reprend ainsi l'idée gaulliste de participation des salariés au capital des entreprises.

Il veut « réduire de 50 % le nombre d’immigrants (hors étudiants) - regroupement familial, travail, droit d’asile - pour le prochain mandat »[50], « dénoncer les accords de Schengen »[50], « renforcer la lutte contre le travail clandestin » (renforcement des contrôles, durcissement des peines à l'encontre des employeurs fautifs)[50] et « allonger à cinq ans la période ouvrant l’acquisition de la nationalité française par mariage pour lutter contre les mariages blancs »[50]. Soutenant qu'une politique efficace en matière d'immigration doit passer autant par la régulation intérieure que par le développement des pays ou régions géographiques étant sources des flux, Dupont-Aignan veut également « relancer et intensifier l’aide au développement en faveur des pays d’émigration, notamment africains » (investissements directs, échanges universitaires...)[50] ainsi que « lier [cette aide aux pays d'émigration] à leur bonne volonté dans la maîtrise de leurs flux migratoires »[50]. Le parti, s'il se montre donc ambitieux en matière d'immigration, considère toutefois l'« immigration zéro » impossible et chimérique, voire peu souhaitable, s'en tenant à une plus stricte politique d'intégration. Face à l'afflux de migrants fin 2015, il lance un référendum d'initiative populaire afin que les français se prononcent pour un rétablissement des frontières face à Schengen[57].

Il est opposé à la légalisation de la PMA, de la GPA, de l'euthanasie ou de l'adoption homoparentale. En outre, il refuse toute abolition de la notion de « filiation » dans le cadre de cette dernière. Néanmoins, il se dit favorable à une union civile entre personnes de même sexe (sans toutefois cautionner le mot « mariage ») et ne s'est pas élevé contre le remboursement de l'IVG.

Combat contre le « laxisme »[modifier | modifier le code]

Nicolas Dupont-Aignan s’insurge contre ce qu'il considère être le « laxisme judiciaire », il déclare soutenir l’Institut pour la justice, association qui affirme œuvrer pour une justice plus protectrice vis-à-vis des victimes. Il se montre très critique face au bilan de Christiane Taubira et demande régulièrement sa démission[58].

Il propose dans son programme de 2012 de construire dans les casernes désaffectées vingt mille places de prison, instaurer la « perpétuité réelle », supprimer les remises de peines automatiques[59].

Face au terrorisme, il fait parler de lui notamment lorsqu’il propose de rouvrir le bagne de Cayenne pour les djihadistes français[60]. Il demande après les Attentats de janvier 2015 en France l’instauration de l’État d'urgence, la déchéance de la nationalité pour les bi-nationaux qui combattent dans les rangs ennemis, le placement en centres de détention isolés les nationaux qui reviennent du djihad, la suspension des accords de Schengen et le rétablissement des contrôles fixes aux frontières pour entraver les mouvements des djihadistes comme la circulation des armes[61].

Défense de la culture[modifier | modifier le code]

En 2009, Nicolas Dupont-Aignan prend parti contre la loi Hadopi proposée par le ministre de la Culture Christine Albanel. Au même moment, avant les élections européennes, il publie son Petit livre mauve[62] aux éditions in Libro Veritas mais aussi en libre circulation sur Internet. Ainsi, le 11 mars 2009 il défend à l’Assemblée nationale la licence globale[63], jugeant internet comme « un formidable moyen de diffusion de la culture » qui « change la démocratie dans le bon sens »[64].

Entourage[modifier | modifier le code]

Nicolas Dupont-Aignan et Nigel Farage à Strasbourg, le 6 décembre 2013.

Sur le plan européen, il est l'allié de l'UKIP de Nigel Farage en Grande-Bretagne, de l'Alternative pour l'Allemagne de Bernd Lucke en Allemagne[réf. nécessaire], du Mouvement 5 étoiles de Beppe Grillo en Italie et des Grecs indépendants du ministre de la Défense Pános Kamménos en Grèce[65]. En mai 2013, son parti tient un meeting sur l'Europe regroupant des personnalités eurosceptiques (Nigel Farage, Timo Soini, Slavi Binev) issus : de l'UKIP, des Vrais Finlandais, de l'Union nationale Attaque[66].

Nicolas Dupont Aignan accompagné de Philippe Olivier (ex-FN) et Eugène-Henri Moré (ex-PCF).

Il s'est également affiché aux côtés de figures contestataires marquées à gauche comme l'économiste Jacques Sapir[67] ou le lanceur d'alertes Hervé Falciani[68].

Parmi les économistes, il s'entoure d'experts dans l'élaboration de son programme et de ses « plans alternatifs » comme Jacques Sapir, Jacques Nikonoff, Gérard Lafay, Jean-Jacques Rosa, Jean-Pierre Gérard et Jean-Pierre Vesperini[69],[70].

Il compte aussi des universitaires dans ses rangs tels que Henri Temple, Gilles Ardinat et Éric Anceau.

Dernièrement, l'enseignant et essayiste Jean-Paul Brighelli l'a rejoint[71].

L'ancien adjoint au maire de La Courneuve, Eugène-Henri Moré qui était membre du Parti communiste français, le rejoint en mars 2015 et conduit la liste pour Debout la France aux élections régionales dans la Seine-Saint-Denis[72].

Mandats[modifier | modifier le code]

Mandats locaux[modifier | modifier le code]

Au début des années 1990, la ville d’Yerres fait la une de l’actualité pour le Triton[73], ce centre aquatique qui a fermé quelques mois après son ouverture et qui a laissé à la ville une dette de 20 millions d’euros. Nicolas Dupont-Aignan décide de se présenter aux Élections municipales de 1995. Élu maire dès le premier tour, il s’attèle à la tâche, redresse les finances de la ville, réduit d’un tiers sa dette. Il stoppe les projets immobiliers de ses prédécesseurs, élabore un plan d’occupation des sols respectueux de l’environnement, lance une promenade le long des berges de l’Yerres[74].

En moins de 10 ans, il a réduit par deux le nombre de logements vacants sur la ville[75] et a créé une société de logement social communal qui dispose aujourd’hui d’un patrimoine de 400 logements.Sa politique en faveur de l’environnement est saluée notamment par le 1er prix de la 3e édition de l’International Pontos Environnemental Award, qui lui a été remis à Francfort en mars 2009 sur le retraitement des eaux sales de la piscine qui servent au balayage des rues de la ville[76]. Il est le premier maire à avoir consulté la population par un référendum local.

Aujourd'hui, il est à chaque fois élu dès le premier tour à plus de 75% des suffrages[77].

Mandats parlementaires[modifier | modifier le code]

Il devient en 1997 l’un des plus jeunes députés de l’Assemblée nationale ; à la suite de la dissolution de l’Assemblée par Jacques Chirac, il est le seul à faire basculer une circonscription de gauche à droite. Il est ensuite réélu au premier tour en 2002 et en 2007 dans cette circonscription.

À l’Assemblée nationale, il défend une ligne gaulliste sur les bancs du RPR puis de l’UMP.

Depuis 2007, date de sa rupture avec l’UMP, il siège sur les bancs des députés non-inscrits.

Ouvrages[modifier | modifier le code]

Séance de dédicaces au Salon du livre le 17 mars 2012.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Comment Nicolas Dupont est devenu Nicolas Dupont-Aignan », sur LCI,‎ (consulté le 26 mai 2015)
  2. « Nicolas Dupont-Aignan », sur Huffington Post (consulté le 26 mai 2015)
  3. Maëlle Brun, « [Interview Nicolas Dupont-Aignan : "Le harcèlement des femmes est mon cheval de bataille parce que j'ai deux filles" »], closermag.fr, 26 novembre 2015.
  4. « Quand le sage désigne la lune, l'idiot regarde le doigt », Huffington Post, le 10 avril 2013.
  5. Le bureau politique de Nicolas Dupont-Aignan
  6. Émission spéciale Debout la France sur Radio Courtoisie
  7. Le CV de Nicolas Dupont-Aignan Le JDD, 16 février 2012
  8. « Debout la République », sur lepoint.fr,‎ (consulté le 28 mars 2012)
  9. du Monde du 03/03/2008 sur la gestion de la ville de Yerres
  10. Dette à Yerres
  11. http://www.environnement-villes.com/html/2009/01-villescand09bis.html
  12. Le maire qui voulait devenir président , leparisien.fr, publié le 7 avril 2012.
  13. Nicolas Dupont-Aignan : le dernier des opposants ? , marianne.net, publié le 23 avril 2008.
  14. Référendum : « pathétique » (Dupont-Aignan) Le Figaro, le 10 février 2012.
  15. LeMonde.fr : Nicolas Dupont-Aignan quitte l’UMP
  16. Dupont-Aignan, rallié à la majorité présidentielle, déçoit certains mouvements gaullistes, sur Revue-républicaine.fr
  17. Le discours de clôture de NDA aux universités de rentrée de DLR - Debout la République
  18. Dupont-Aignan veut rassembler les gaullistes, les républicains, sur 20Minutes.fr
  19. Motion de censure du 8 avril 2008
  20. « Dupont-Aignan candidat en 2012 », dépêche AFP reprise par Le Figaro, 21 novembre 2010.
  21. Dailymotion.com
  22. [1]
  23. Décision Déclaration premier tour présidentielle 2012 du 25 avril 2012, consulté le 26/04/12
  24. Lemonde.fr
  25. Dupont-Aignan : « pas de consigne de vote » article de europe1.fr, mis à jour le 3 mai 2012
  26. a, b, c, d, e, f, g, h, i, j, k et l [2].
  27. [3].
  28. [4].
  29. a et b [5].
  30. [6].
  31. a, b et c [7].
  32. a et b [8].
  33. Dupont-Aignan charge Denisot et Apathie
  34. Dupont Aignan en Avignon en soutien aux candidats Debout la France
  35. de Haute-Provence : la Ligue du Sud et Debout la France font alliance pour les départementales
  36. Aignan "Ménard c'est Jeanne d'Arc"
  37. la France remercie Luc Zenon
  38. Beziers, une seule liste Debout la France
  39. Dupont-Aignan prêt à s'allier avec le Front de Gauche et Jean-Luc Mélenchon si c'est pour sauver la France
  40. Dupont-Aignan veut dialoguer avec le Front National
  41. Dupont Aignan l'union des patriotes se fera lorsque le FN aura vraiment changé
  42. pourrait choisir Le Pen comme Premier Ministre
  43. Aignan propose un partenariat à Wauquiez, Guaino et Dati pour les européennes
  44. Matthieu Goar, « François Durovray, celui qui a fait tomber Georges Tron en Essonne », Le Monde.fr,‎ (ISSN 1950-6244, lire en ligne)
  45. « Biographie de François Durovray » (consulté le 18 mai 2015)
  46. main tendue de Dupont Aignan au Front National
  47. Aignan veut un gouvernement qui aille de Montebourg au FN
  48. lefigaro.fr, « Chevènement et Dupont-Aignan réunis à Yerres pour fédérer tous les «patriotes» » (consulté le 1er septembre 2015)
  49. « Le rapprochement Chevènement - Dupont-Aignan annonce-t-il un front des souverainistes? », sur Le Huffington Post (consulté le 1er septembre 2015)
  50. a, b, c, d, e, f, g, h, i, j, k, l, m, n, o, p, q, r, s, t, u, v, w, x, y, z, aa, ab, ac, ad et ae [9].
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  52. « Nicolas Dupont-Aignan : « démocratiser l'accès à l'enseignement supérieur » (consulté le 31 mai 2015)
  53. a et b [11].
  54. Programme Debout la France "Pour une France Libre au service de l'intérêt général"
  55. Pourquoi je voterai en faveur d’un État palestinien demain
  56. lefigaro.fr, « Dupont-Aignan: «arrêter de combattre Assad» » (consulté le 1er septembre 2015)
  57. « Retour des frontières : Dupont-Aignan veut un référendum d'initiative populaire », sur Le Figaro (consulté le 10 octobre 2015)
  58. Dupont-Aignan demande la démission de Taubira: "rendez-vous pour nos résultats"
  59. Aignan fait l’éloge de la prison contre le laxisme de Taubira
  60. Dupont-Aignan propose de rouvrir Cayenne pour les djihadistes français
  61. Aignan : « Il faut suspendre immédiatement l’espace Schengen »
  62. « Nicolas Dupont-Aignan publie son nouveau livre sous licence libre » sur Numerama
  63. Intervention à l’Assemblée nationale
  64. Numerama.com
  65. « Qui est Panos Kammenos, l'allié de droite de Syriza ? » (consulté le 10 août 2015)
  66. http://www.lexpress.fr/actualite/politique/elections-europeennes-dupont-aignan-reve-du-modele-ukip_1251767.html
  67. de Jacques Sapir - Congrès de Debout la France - 12 octobre 2014
  68. « Hervé Falciani et Nicolas Dupont-Aignan en réunion publique commune », site de Debout le France, 25 novembre 2013.
  69. Des économistes de tous bords pour un plan B
  70. [12]
  71. Pourquoi je rejoins Nicolas Dupont-Aignan
  72. « La Courneuve : l’ex maire-adjoint aux côtés de Dupont-Aignan » (consulté le 29 mai 2015)
  73. Le magazine, « Municipales: à Yerres, la pression fiscale ne nuit pas à Dupont-Aignan #91330 » (consulté le 25 mai 2015)
  74. « A Yerres, la revanche de Dupont-Aignan » (consulté le 25 mai 2015)
  75. « Insee - Chiffres clés : Commune d'Yerres (91691) », sur www.insee.fr (consulté le 25 mai 2015)
  76. « Ma méthode | Nicolas Dupont-Aignan 2012 », sur nda2012.fr (consulté le 25 mai 2015)
  77. « Résultats Nicolas Dupont-Aignan : réélu haut la main à Yerres #mun91330 » (consulté le 25 mai 2015)
  78. Résultats des élections législatives 2002 pour la 8e circonscription de l’Essonne : site du ministère de l’Intérieur
  79. Résultats des élections législatives 2007 pour la 8e circonscription de l’Essonne : site du ministère de l’Intérieur
  80. Résultats des élections législatives 2012 pour la 8e circonscription de l’Essonne : site du ministère de l’Intérieur
  1. Le parti Debout la République est renommé Debout la France le .

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Liens externes[modifier | modifier le code]