Hauts-de-France

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Hauts-de-France
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Administration
Pays Drapeau de la France France
Siège de la préfecture Lille
Départements et collectivités territoriales Aisne (02)
Nord (59)
Oise (60)
Pas-de-Calais (62)
Somme (80)
Arrondissements 26
Cantons 145
Communes 3 838
Conseil régional Conseil régional des Hauts-de-France
Président Xavier Bertrand (LR)
2016-2021
Préfet Michel Lalande
Démographie
Gentilé Pas de gentilé
Population 6 006 156 hab. (2014)
Densité 189 hab./km2
Rang (population) 3e sur 18
Langues
régionales
Picard, flamand français, flamand occidental
Géographie
Superficie 31 813 km2
Rang 9e sur 18
Localisation
Localisation de Hauts-de-France
Liens
Site web hautsdefrance.fr

Les Hauts-de-France[1],[2] est une région administrative du Nord de la France, créée par la réforme territoriale de 2014. Résultat de la fusion du Nord-Pas-de-Calais et de la Picardie, elle s'est d'abord appelée provisoirement Nord-Pas-de-Calais-Picardie. Elle s'étend sur 31 813 km2 et compte cinq départements : l'Aisne, le Nord, l'Oise, le Pas-de-Calais et la Somme. Elle est présidée par Xavier Bertrand, depuis le , et son chef-lieu est Lille[1].

Avec 6 006 156 habitants (population municipale au )[3] et une densité de population de 189 hab/km2, elle représente la 3e région la plus peuplée du pays, et la 2e région la plus densément peuplée de France métropolitaine après l'Île-de-France.

La région est limitrophe de trois autres régions françaises : l'Île-de-France au sud, la Normandie à l'ouest, et le Grand Est à l'est. De plus, la région est frontalière de la Belgique sur toute sa partie nord-est. Elle est bordée par la Manche et la mer du Nord, à l'ouest et au nord.

Toponymie[modifier | modifier le code]

Carte de la région avec ses départements, montrant les provinces qui existaient sur son territoire au XVIIIe siècle.

Le nom « Nord-Pas-de-Calais-Picardie » n'avait pas vocation à être définitif. Juxtaposant les noms des anciennes régions par ordre alphabétique, il était celui retenu par la loi en attendant qu'un nouveau nom soit choisi par décret en Conseil d'État sur proposition du conseil régional de la région fusionnée, décision devant intervenir avant le [4]. Le but était de choisir un nom simple et court, tout en étant non-excluant envers quiconque[5], ce qui n'était pas facile vu l'importante diversité économique et culturelle des différents territoires de la région.

Dès l'été 2014, la Mission linguistique francophone avait publié une préconisation appelant à ne pas laisser de côté la question onomastique, et à lier donc étroitement l'adoption d'une nouvelle carte des régions de France à une réflexion sur leurs noms[6]. Ce club de linguistes recommandait notamment d'écarter toutes les désignations comportant un nom de point cardinal (Nord, Grand Est, Sud-Ouest) afin de ne pas les "confisquer" au français courant. Pour la nouvelle région élargie du nord de la France, ils proposaient le nom Haut-de-France, première occurrence attestée de la future appellation. La notion de "haut" de la carte de France comme synonyme du nord du pays attirera l'attention des lycéens chargés de partir en quête d'une désignation nouvelle ; elle sera seulement remodelée au pluriel par mimétisme avec le nom du département des Hauts-de-Seine.

Du 22 au 29 février 2016, une consultation est organisée dans les lycées et les centres d'apprentissage de la région pour proposer un nouveau nom pour la région. À l'issue de cette consultation, trois noms sont sélectionnés par le conseil régional : « Hauts-de-France » , « Nord-de-France » et « Terres-du-Nord »[7].

Lors de la séance plénière de l'assemblée régionale du , le conseil régional adopte l’appellation « Hauts-de-France » accompagnée du sous-titre provisoire « Nord-Pas-de-Calais-Picardie »[8]. Ce nom est validé par le Conseil d'État le [1].

Géographie[modifier | modifier le code]

Situation[modifier | modifier le code]

La région est située dans le nord du territoire de la France : la commune de Bray-Dunes (51° 05′ N, 2° 32′ E) en est le point le plus septentrional, tous territoires confondus. Étendue entre les 49e et 51e parallèles nord, la région s'étend sur 31 813 km2 de superficie, soit 5,8 % du territoire français. Comme le reste de la France métropolitaine, elle se situe sur le fuseau horaire de l'heure normale d'Europe centrale (UTC+01:00) et lors du passage à l'heure d'été, elle se situe sur le fuseau horaire de l'heure d'été d'Europe centrale (UTC+02:00)[9].

Elle est bordée au nord par la mer du Nord sur 45 kilomètres et à l'ouest par la Manche sur plus de 120 kilomètres. De l'autre côté se situe le Kent au Royaume-Uni à 35 kilomètres. Du côté terrestre, la région est frontalière de la Belgique au nord-est, de Bray-Dunes à Watigny, sur plus de 350 kilomètres. Elle est également limitrophe de la Normandie, à l'ouest, de l'Île-de-France, au sud, et du Grand Est, à l'est.

Reliefs[modifier | modifier le code]

Le relief est assez faible : l'altitude moyenne est d'environ 98 mètres, ce qui place la région au 11e rang parmi les 13 régions métropolitaines. Celui-ci est néanmoins assez contrasté, partagé entre les très bas reliefs de la plaine de FlandreLille et Dunkerque), les collines et bas plateaux de l'Artois et de la Picardie, et les paysages vallonnés du Boulonnais, de l'Avesnois et de la Thiérache. L'altitude maximale est de 295 mètres, atteinte à Watigny, dans l'Aisne, non loin du plateau ardennais[10].

Géologie[modifier | modifier le code]

La région occupe essentiellement des portions de vastes bassins sédimentaires : une partie du Bassin parisien notamment, et une partie du bassin de Flandre. Il n'y a pas de séparation entre les deux en surface, ces deux bassins sont en continuité pour une partie des séries géologiques qui les composent. La limite conventionnelle en surface est constituée par les collines de l'Artois et le seuil de Bapaume.

Le sous-sol de la région est dominé par des formations du Crétacé. Le Crétacé supérieur, qui couvre de loin la plus large superficie, est marqué par une roche calcaire particulière : la craie. Elle est cependant souvent dissimulée sous une couche de limon (lœss), déposée au Quaternaire, qui favorise la richesse de l'agriculture. La craie fut autrefois utilisée comme pierre à bâtir et pierre à chaux dans une grande partie de la région, de nombreuses carrières souterraines en témoignent. Ces formations s'ouvrent à l'ouest sur les formations du Crétacé inférieur et du Jurassique sous-jacentes (et ponctuellement du Paléozoïque) dans les boutonnières du Boulonnais et du pays de Bray, où des substrats plus variés affleurent, dont des argiles de qualité qui ont alimenté une production de céramique dans ces deux contrés. Le Jurassique émerge aussi en Thiérache, mais il s'agit cette fois de l’extrémité nord de l'auréole jurassique du Bassin parisien qui pointe dans la région. Il y a deux domaines importants couverts par des sédiments du Tertiaire: la plaine de Flandre dans le nord-est de la région où l'on trouve principalement des argiles et des sables (qui ont servit à produire les briques qui caractérisent fortement l'architecture de cette partie de la région), et dans le sud (ancienne Ile-de-France) où les substrats sont variés selon les couches qui affleurent: argiles, sables, grès, et les calcaires du Lutétien. Les calcaires lutétiens sont exploités à grande échelle depuis des siècles pour la production de pierre de taille, c'est la principale pierre à bâtir historiquement utilisée dans le sud de la région et à Paris (dont la pierre de Saint-Leu de la vallée de l'Oise), puis dans le reste de la région où elle fut exportée à partir du XIXe siècle jusqu'à Lille pour remplacer la craie dans les constructions. Le Tertiaire forme aussi des buttes témoins souvent sableuses (avec parfois du grès dur, ayant servi à produire des pavés et utilisé dans l'architecture ancienne pour les fondations et les soubassements), dispersées sur les terrains du Crétacé[11].

Le Paléozoïque, situé sous les terrains plus récents, a été massivement exploité en profondeur pour sa houille dans le bassin minier du Nord-Pas-de-Calais (autour de Lens et Douai) entre la fin du XVIIe et la fin du XXe siècle.

L'Avesnois ainsi qu'une petite portion de la Thiérache attenante forment un territoire géologiquement différencié du reste de la région. Des roches du Paléozoïque plus ou moins déformées y affleurent: grès, schistes, calcaires durs (la pierre bleue, utilisée dans l'architecture locale), etc. On n'est plus ici dans les bassins sédimentaires proprement dit mais dans les contreforts de l'Ardenne.

Climat[modifier | modifier le code]

Le climat de la région Hauts-de-France est un climat de type océanique. D'un bout à l'autre de la région, ce climat présente des nuances dans le déroulement des saisons et dans ses variétés locales où se combinent altitudes, plaines et vallées, versants abrités ou exposés, proximité ou éloignement du littoral, etc.

Sur les côtes de la Manche et de la Mer du Nord, le caractère océanique est très marqué. Les amplitudes thermiques sont faibles, ce qui donne des hivers relativement doux et peu enneigés et des étés frais. Le temps est variable à cause des vents, très fréquents et parfois violents, qui influencent le climat en fonction de leur direction[12].

En s'éloignant des côtes, le climat garde les mêmes caractéristiques que celui des côtes, tout en se rapprochant progressivement du climat continental, avec moins de vent, des écarts de température plus marqués et des jours de gelée et de neige plus nombreux.

Données climatiques relevées en Hauts-de-France (entre 1981 et 2010[13]) :
Station Température
min. en hiver
(en °C)
Température
max. en été
(en °C)
Précipitations
mars-août
(en mm)
Précipitations
sept-févr
(en mm)
Ensoleillement
par an
(en heures)
Nombre de
jours de :
Brouillard Orage Neige Vent
Abbeville 2,0 21,2 363,6 417,7 1678 35 25 17 28
Beauvais 1,3 22,9 322,9 343,7 1706 52 18 15 55
Boulogne-sur-Mer 3,2 19,7 292,6 410,0 1678 43 12 8 119
Dunkerque 3,5 20,3 309,7 370,0 34 10 11 101
Lille 1,6 22,3 368,5 372,9 1628 62 19 18 65
Saint-Quentin 1,0 22,3 356,5 346,1 1660 73 17 15 57

Axes de communication et transports[modifier | modifier le code]

Carte des autoroutes et des principales liaisons ferroviaires de la région.

La région fait la jonction entre l'Île-de-France et la Belgique via un réseau routier et ferré (notamment la LGV Nord), mais aussi avec l'Angleterre via le tunnel sous la Manche et des ports tel que celui de Calais.

La région est traversée par 3 axes autoroutiers majeurs : l'A1 relie Lille à Paris, desservant Arras et le bassin minier, mais ne passant pas à proximité des principales villes picardes. L'A16 débute à la frontière belge et rejoint la région parisienne en desservant Dunkerque, Calais, Boulogne-sur-Mer, Abbeville, Amiens et Beauvais. Enfin, l'A26 réalise la liaison entre Calais et Troyes via Arras, Saint-Quentin et Laon.

D'autres autoroutes relient entre elles des agglomérations de la région ou à proximité : l'A2 se sépare de l'A1 au nord de Péronne pour rejoindre Bruxelles en desservant Cambrai et Valenciennes, l'A21 traverse le bassin minier, l'A28 lie Abbeville à Rouen en suivant la côte, l'A29 met en communication les deux principales villes picardes, Amiens et Saint-Quentin puis rejoint Le Havre.

Enfin, outre l'A1, quatre autoroutes rejoignent Lille : l'A22, l'A23, A25 et A27. Elles permettent respectivement d'aller à Courtrai (via Tourcoing), Valenciennes, Dunkerque et Tournai.

Population[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

La région compte 6 006 156 habitants (addition des populations municipales au ). La population est essentiellement concentrée dans le Nord-Est de la région : dans la métropole lilloise et l'ancien bassin minier.

Avec un habitant sur trois ayant moins de 25 ans, les Hauts-de-France (avec l'Île-de-France) constitue la région la plus jeune de France métropolitaine[14].

Évolution démographique de la région Hauts-de-France
1968 1975 1982 1990 1999 2006 2009 2011 2014
5 394 354 5 592 417 5 673 260 5 775 745 5 854 069 5 912 999 5 944 354 5 960 170 6 006 156
Sources : 1968-2014 recensements Source : Insee.

Communes les plus peuplées[modifier | modifier le code]

Liste des communes de plus de 30 000 habitants :
Rang Nom Département Population
municipale

(2014)
1 Lille Nord 233 897
2 Amiens Somme 132 479
3 Roubaix Nord 95 600
4 Tourcoing Nord 95 329
5 Dunkerque Nord 89 160
6 Calais Pas-de-Calais 76 402
7 Villeneuve-d'Ascq Nord 62 869
8 Saint-Quentin Aisne 55 878
9 Beauvais Oise 54 738
10 Valenciennes Nord 43 787
11 Boulogne-sur-Mer Pas-de-Calais 42 476
12 Wattrelos Nord 41 337
13 Arras Pas-de-Calais 40 970
14 Douai Nord 40 736
15 Compiègne Oise 40 732
16 Marcq-en-Barœul Nord 39 291
17 Creil Oise 34 922
18 Cambrai Nord 32 897
19 Liévin Pas-de-Calais 31 590
20 Lens Pas-de-Calais 31 398
21 Maubeuge Nord 30 347
Source : Insee[15]

Aires urbaines[modifier | modifier le code]

Liste des aires urbaines ayant plus de 50 000 habitants (population au 1er janvier 2014)[16]

Rang Ville-centre Aire urbaine
(habitants)
Pôle urbain
(habitants)
1 Lille 1 182 127 1 037 939
2 Douai - Lens 539 870 504 796
3 Béthune 370 564 355 764
4 Valenciennes 369 326 335 582
5 Amiens 295 055 162 106
6 Dunkerque 258 030 177 542
7 Boulogne-sur-Mer 132 031 87 557
8 Calais 130 989 100 997
9 Arras 130 722 87 173
10 Maubeuge 129 965 112 199
11 Beauvais 126 182 58 616
12 Creil 119 723 119 214
13 Saint-Quentin 111 095 65 259
14 Compiègne 98 418 70 670
15 Saint-Omer 90 997 61 977
16 Armentières 78 333 78 333
17 Cambrai 66 456 47 453
18 Soissons 63 484 42 842
19 Berck 57 090 44 950
20 Laon 52 706 28 689

Genèse[modifier | modifier le code]

La tribune présidentielle[modifier | modifier le code]

Dans sa tribune du , le président François Hollande pose les bases de la réforme territoriale de 2014. Il propose alors de passer de 22 à 14 régions métropolitaines. La carte jointe à la tribune indique que le Nord-Pas-de-Calais resterait en l'état tandis que la Picardie fusionnerait avec la Champagne-Ardenne[17]. À cette date, la réforme impliquait également la suppression des conseils généraux.

Le président du conseil régional de Picardie Claude Gewerc - élu socialiste - se dit alors « très surpris » du mariage annoncé de sa région avec sa voisine champenoise. Il rajoute que des trois possibilités de rassemblement (Normandie, Nord-Pas-de-Calais et Champagne-Ardenne), cette dernière n'avait pas « [sa] préférence »[18].

Christophe Coulon, président du groupe UMP au conseil général picard, critique pour sa part la réforme et constate, malgré des points communs, qu'il n'y a ni un flux « économique » ni « humain » entre les deux régions[18]. Plusieurs élus du parti ont également demandé l'organisation d'un référendum, notamment Xavier Bertrand[19].

La coprésidente du groupe écologiste à l'Assemblée nationale et députée de la Somme, Barbara Pompili estime que la non-fusion entre Picardie et Nord-Pas-de-Calais résulte de la volonté de François Hollande de ne pas donner « une grande région à Marine Le Pen ». Elle ajoute que la fusion avec le Nord-Pas-de-Calais « ce ne serait pas dans la joie, mais ce serait dans une logique »[20].

Les élus FN du conseil régional picard ont eux aussi critiqué la réforme et indiqué que le non-mariage Picardie/Nord-Pas-de-Calais était une volonté « politico-électorales » du président afin d'éviter la prise de la nouvelle région par le parti[21].

Du côté nordiste, à l'image de Daniel Percheron, l'ensemble de la majorité régionale se félicite de l'autonomie de la région : l'entité étant suffisamment grande aux yeux des responsables politiques. Cette position est également défendue par Philippe Rapeneau, chef de l'opposition régionale. Les frontistes nordistes rejoignent pour leur part leurs collègues picards[22].

Travaux parlementaires[modifier | modifier le code]

Le , le projet de loi est déposé par le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, au Sénat, alors à majorité de gauche[23]. La carte proposée par le ministère est la même que celle de la tribune.

La discussion du texte commence donc son étape parlementaire par le Sénat. Le , la chambre haute vote un amendement supprimant l'article 1er du projet de loi : la carte des régions. Privé de son article principal, le projet de loi conserve donc les 22 régions métropolitaines.

Le , Carlos Da Silva présente au nom de la commission des Lois de l'Assemblée nationale un nouveau texte de loi. La carte qui l'accompagne présente une nouvelle fois la fusion de la Picardie avec la région Champagne-Ardenne et l'autonomie du Nord-Pas-de-Calais[24]. Cependant, le découpage des régions est amendé lors des travaux préparatoires de la chambre basse et, le , l'article 1er proposé au vote entraîne la fusion du Nord-Pas-de-Calais avec la Picardie, tandis que la Champagne-Ardenne rejoint la Lorraine et l'Alsace.

Ce mariage entre les deux régions provoque immédiatement une levée de boucliers de la part des principaux élus socialistes du Nord. Ainsi, dans un communiqué de presse, Martine Aubry et la majorité des députés socialistes du département définissent cette union comme une « aberration économique et sociale »[25]. Pour Claude Gewerc, en revanche, c'est « déjà une meilleure solution »[26].

Du côté de l'UMP, Gérald Darmanin, maire de Tourcoing, Daniel Fasquelle, député de la quatrième circonscription du Pas-de-Calais, et Xavier Bertrand ont indiqué être favorables à l'union des deux régions[27],[28]. Cette position n'est pas défendue par le maire de Chantilly, Éric Woerth, qui estime que les intérêts de l'Oise sont à Paris et non à Lille[26].

Tout en étant opposés à la réforme territoriale, les élus du Front national, à l'instar de Florian Philippot, se sont déclarés satisfaits de la fusion qui leur offrirait une victoire « quasi assurée » lors des prochaines régionales[29].

En dépit de plusieurs amendements restaurant l'autonomie des deux régions déposés, entre autres, par Bernard Roman[30], l'Assemblée nationale vote, en première lecture, le projet de loi le lors du vote solennel[31].

Ni le passage devant les deux assemblées en seconde lecture, ni en commission mixte paritaire, ni en nouvelle lecture devant les deux chambres, ni en lecture définitive à l'Assemblée nationale n'ayant modifié l'union entre les deux régions, le mariage est officiellement entériné par le vote du [32],[33].

Le conseil constitutionnel n'ayant pas censuré la loi[34], la promulgation de celle-ci au journal officiel le [35] entérine la naissance de la région « Nord-Pas-de-Calais-Picardie » le .

Patrimoine[modifier | modifier le code]

Patrimoine naturel[modifier | modifier le code]

Réserves naturelles nationales[modifier | modifier le code]

Parcs naturels régionaux[modifier | modifier le code]

Sites naturels[modifier | modifier le code]

Baie de Somme, l'anse du Hourdel.

Sur le littoral :

Dans les terres :

  • Aisne

Réserve naturelle régionale du coteau de Chartèves

Forêts[modifier | modifier le code]

Seules les forêts de plus de 1 000 ha sont indiquées :

Monuments et sites historiques[modifier | modifier le code]

Inscrits au patrimoine mondial de l'Unesco[modifier | modifier le code]

La région compte plusieurs sites et ensembles de sites faisant partie du patrimoine mondial de l'Unesco :

Les monuments gothiques[modifier | modifier le code]

Le territoire de la région a été l'un des lieux où l'architecture gothique parvint à son apogée, aux XIIe et XIIIe siècles, notamment dans le sud de la région (qui faisait partie du domaine royal). Ce style a ensuite rayonné dans toute l'Europe. Plusieurs grandes cathédrales sont des témoins prestigieux de cette aventure architecturale. Le gothique primitif est illustré, par les cathédrales de Noyon, de Laon et de Senlis, tandis que les principales cathédrales gothiques du nord de la région, celles d'Arras, de Cambrai et de Thérouanne, qui appartenaient également en grande partie au gothique primitif, ont aujourd'hui disparu. Le gothique classique et le gothique rayonnant, c'est-à-dire l'apogée de l'architecture gothique, sont marqués dans la région par une course à la légèreté architecturale et au gigantisme, bien représentée chronologiquement par les cathédrales de Soissons, d'Amiens et de Beauvais[37],[38],[39]. La Picardie maritime fut un des lieux où s'épanouit le gothique flamboyant avec l'église Saint-Vulfran d'Abbeville, la Chapelle du Saint-Esprit de Rue et l'abbatiale de Saint-Riquier. La Basilique Saint-Quentin de Saint-Quentin quant à elle, réunit tous les styles du roman au baroque. Il faut aussi évoquer l’existence de nombreuses abbayes, collégiales et églises paroissiales plus modestes qui illustrent cette architecture dans toute la région.

Les citadelles et villes fortifiées[modifier | modifier le code]

La région Hauts-de-France réunit un nombre important de citadelles ou de villes fortifiées construites au Moyen Âge et transformées à l'époque moderne (notamment par Vauban), parmi lesquelles :

Les châteaux[modifier | modifier le code]

Le sud de la région conserve quelques châteaux remarquables du Moyen Âge comme les châteaux de Coucy, de Septmonts, de Fère-en-Tardenois et de La Ferté-Milon. Le château de Pierrefonds a, quant à lui, été entièrement restauré sous le Second Empire par Viollet-le-Duc. D'autres châteaux ont connu un développement important à l'époque moderne, comme le château de Compiègne, reconstruit en style classique pour Louis XV, et qui fut une demeure impériale. Celui-ci abrite un vaste jardin à l'anglaise et deux musées nationaux : le musée du Second-Empire et celui de la voiture et du tourisme. Le château de Chantilly est le siège du musée Condé, qui conserve un riche patrimoine, et dispose d'un jardin conçu par Le Nôtre et de remarquables écuries du XVIIIe siècle, qui abritent le musée du Cheval. Le château de Blérancourt abrite un musée franco-américain.

Dans la Somme, le château de Rambures du XVe siècle, est bien conservé. Dans le Pas-de-Calais, on peut mentionner le château d'Hardelot, de style néo-tudor et dédié aujourd'hui aux relations franco-britanniques, le château de Boulogne-sur-Mer, qui abrite un musée d'archéologie antique et d'ethnographie, et le château médiéval d'Olhain.

Villes et Pays d'Art et d'Histoire[modifier | modifier le code]

Villes d'Art et d'Histoire[modifier | modifier le code]

Pays d'Art et d'Histoire[modifier | modifier le code]

Festivals[modifier | modifier le code]

Cinéma[modifier | modifier le code]

Bande dessinée[modifier | modifier le code]

Musique[modifier | modifier le code]

Nature[modifier | modifier le code]

Identité visuelle[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a, b et c Décret no 2016-1265 du portant fixation du nom et du chef-lieu de la région Hauts-de-France, publié au Journal Officiel du .
  2. « La Région a voté et s’appelle désormais Hauts-de-France », sur lavoixdunord.fr,‎ (consulté le 14 mars 2016).
  3. Populations légales 2014 des régions au 1er janvier 2017, sur le site de l'Insee (consulté le ).
  4. « Carte de France à 13 régions : Comment vont-elles s'appeler? », sur 20minutes.fr,‎
  5. Le 1er janvier, la France passe à 13 régions en métropole sur le site de BFM TV, le 30 décembre 2015
  6. http://missionlinguistiquefrancophone.blogspot.fr/2014/07/carte-des-regions-de-france.html
  7. Hauts-de-France, Terres-du-Nord, Nord-de-France : la région Nord-Pas-de-Calais-Picardie bientôt rebaptisée consulté le 19/03/2016, sur rtl.fr
  8. «Hauts-de-France», nouveau nom choisi par le conseil régional de Nord-Pas-de-Calais-Picardie, consulté le 19/03/2013, sur liberation.fr
  9. (en) « What's the time in Lille Time Zone now? », greenwichmeantime.com (consulté le 1er janvier 2016)
  10. « 80 "sommets" des Hauts-de-France », sur France 3 Nord Pas-de-Calais,‎ (consulté le 22 avril 2016)
  11. Guide de la géologie en France, éditions Belin, 2008, chapitres "Nord-Pas-de-Calais" et "Picardie"
  12. Emmanuel Wesolek, « Une terre de contrastes où règne en maître le temps dit « variable » », meteo59-62.com (consulté le 1er janvier 2016)
  13. Normales climatiques 1981-2010 en France sur www.lameteo.org
  14. « Territoire - Population−La France et ses territoires - Insee Références - Édition 2015 | Insee », sur www.insee.fr (consulté le 29 décembre 2016)
  15. « Populations légales 2014 », Insee,‎ (consulté le 3 janvier 2017)
  16. « La population des territoires du Nord-Pas-de-Calais-Picardie au 1er janvier 2014 », Insee Dossier Nord-Pas-de-Calais-Picardie, 2 janvier 2017, consulté le 8 février 2017
  17. « Réformer les territoires pour réformer la France », sur elysee.fr,‎ (consulté le 24 décembre 2014).
  18. a et b « Réforme territoriale: les réactions politiques à la fusion Picardie-Champagne-Ardenne », sur france3-regions.francetvinfo.fr,‎ (consulté le 24 décembre 2014).
  19. « Fusion Picardie-Champagne-Ardenne: Xavier Bertrand veut un référendum », sur france3-regions.francetvinfo.fr,‎ (consulté le 24 décembre 2014).
  20. « Fusion des régions Picardie et Champagne-Ardenne : Hollande a-t-il coupé l'herbe sous le pied de Marine Le Pen ? », sur lepoint.fr,‎ (consulté le 24 décembre 2014).
  21. « Les élus du Front national au conseil régional de Picardie s’opposent à la réforme ! », sur frontnational.com,‎ (consulté le 24 décembre 2014).
  22. « Fusion des régions : le Nord-Pas-de-Calais, autonome et fier de l’être », sur lavoixdunord.fr,‎ (consulté le 24 décembre 2014).
  23. « Projet de loi relatif à la délimitation des régions, aux élections régionales et départementales et modifiant le calendrier électoral » [PDF], sur senat.fr,‎ (consulté le 24 décembre 2014).
  24. « Rapport au nom de la Commission des lois sur le projet de loi adopté par le Sénat relatif à la délimitation des régions, aux élections régionales et départementales et modifiant le calendrier électoral » [PDF], sur assemblee-nationale.fr,‎ (consulté le 24 décembre 2014).
  25. « Martine Aubry sort de son silence pour critiquer la réforme territoriale », sur lexpress.fr,‎ (consulté le 24 décembre 2014).
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  36. http://whc.unesco.org/fr/list/162
  37. revue Pays du Nord, numéro hors série "Cathédrales, 10 siècles d'histoire régionale", 2007
  38. Les cathédrales du Nord, éditions La Voix du Nord, 2009
  39. L'art gothique, Architecture, sculpture, peinture, sous la direction de Rolf Toman, éditions h.f.ullmann. 2004 (2007 pour l'édition en français)

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

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