Auvergne-Rhône-Alpes

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Auvergne-Rhône-Alpes
Image illustrative de l'article Auvergne-Rhône-Alpes
Administration
Pays Drapeau de la France France
Siège de la préfecture Lyon[1]
Départements et collectivités territoriales Ain (01)
Allier (03)
Ardèche (07)
Cantal (15)
Drôme (26)
Isère (38)
Loire (42)
Haute-Loire (43)
Puy-de-Dôme (63)
Rhône (69D)
Métropole de Lyon (69M)
Savoie (73)
Haute-Savoie (74)
Arrondissements 39
Cantons 242
Communes 4 095
Conseil régional Conseil régional d'Auvergne-Rhône-Alpes
Président Laurent Wauquiez (LR)
2015-2021
Préfet Henri-Michel Comet
Démographie
Gentilé Auvergnat
Rhônalpin
Population 7 757 595 hab. (2013)
Densité 111 hab./km2
Rang (population) 2e sur 18
Langues
régionales
francoprovençal ou arpitan[2],[3], occitan[4],[2], bourbonnais (langue d'oïl)
Géographie
Superficie 69 711 km2
Rang 4e sur 18
Localisation
Localisation de Auvergne-Rhône-Alpes
Liens
Site web www.auvergnerhonealpes.fr

L'Auvergne-Rhône-Alpes est une région administrative française. Située dans la partie centrale et orientale du sud de la France, elle a été créée par la réforme territoriale de 2015. Mise en place après les élections régionales de décembre 2015, elle regroupe les anciennes régions Auvergne et Rhône-Alpes. Elle se compose de 12 départements et d'une métropole à statut de collectivité territoriale, s'étend sur 69 711 km2 et compte 7 757 595 habitants[5]. Lyon est le chef-lieu de la région.

Cette nouvelle région regroupe des espaces très différents les uns des autres, tant sur le plan géographique (relief, climat), que sociologique, économique ou même culturel (langues régionales, traditions populaires), comme c'était déjà le cas pour Rhône-Alpes et, dans une moindre mesure, pour l'Auvergne. Si les anciennes régions Rhône-Alpes et Auvergne bénéficiaient chacune d'une cohérence liée aux axes de communication et à l'attraction de leur métropole respective[Note 1], le nouvel ensemble apparaît hétérogène et a suscité une vive opposition de certains élus locaux lors de sa création.

Toponymie et logotype[modifier | modifier le code]

Le nom « Auvergne-Rhône-Alpes » fut formé en juxtaposant par ordre alphabétique les noms des deux anciennes régions. Cette procédure permettait d'attendre qu'un nouveau nom soit donné par décret en Conseil d'État, sur proposition du conseil régional de la région fusionnée[6].

Selon plusieurs consultations faites en ligne par Lyon Capitale, le nom « Rhône-Alpes-Auvergne » arrivait en tête des votes des internautes devant « Alpes-Auvergne » et « AURA » (pour Auvergne-Rhône-Alpes)[7], proposé par Jean-Jack Queyranne, ancien président de l'ancienne région Rhône-Alpes.

Les lycéens, en , puis les habitants de la région en mars furent consultés afin de choisir, via le site internet de la région, le nom de la future région[8]. À l'issue de cette consultation, le nom « Rhône-Alpes-Auvergne » arrive en tête devant « Auvergne-Rhône-Alpes » et l'acronyme « AURA »[9].

Finalement, l'appellation Auvergne-Rhône-Alpes a été proposée au vote de l'assemblée régionale et adoptée à l'unanimité le [10],[11] ; elle a été officialisée le par un décret paru au Journal officiel[1].

En francoprovençal et en occitan, deux des trois langues régionales historiquement parlées dans la région, le nom se dit :

Géographie[modifier | modifier le code]

Situation[modifier | modifier le code]

Carte de la région, ML désigne la métropole de Lyon.

La région administrative Auvergne-Rhône-Alpes, d'une superficie de 69 711 km2, est située dans la partie centrale et orientale du sud de la France. C'est un ensemble de régions hétérogène à tous les points de vue, aussi bien du relief, que du climat, des ressources naturelles, des cultures, du folklore, de l'architecture, des langues régionales, qui n'avait jamais été réunies. Elle est limitrophe de cinq autres régions administratives : la Bourgogne-Franche-Comté au nord, le Centre-Val de Loire au nord-ouest, la Nouvelle-Aquitaine à l'ouest, la région Occitanie au sud-ouest et la région Provence-Alpes-Côte d'Azur au sud-est. Elle est également limitrophe de deux pays étrangers : l'Italie, à l'est, et la Suisse, au nord-est.

Extrémités régionales :

Géologie[modifier | modifier le code]

Le sous-sol de la région compte de nombreux bassins houillers français anciennement exploités, pour la plupart, par les Houillères d'Auvergne, de la Loire et du Dauphiné.

Topographie[modifier | modifier le code]

La région s’étend sur le Massif central à l'ouest et sur le massif des Alpes à l'est. Entre les deux, se déploie la vallée du Rhône. La moitié est du département de l'Ain est occupée par le sud du massif du Jura, qui occupe aussi une portion de l'Isère et une petite partie de l'ouest de la Savoie et de la Haute-Savoie.

Le Massif central[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Massif central.
Méandre de Queuille (Combrailles).

Les départements de l’Allier, du Cantal, de la Loire, de la Haute-Loire et du Puy-de-Dôme font entièrement partie du Massif central, le département de l’Ardèche en fait aussi partie pour une large part.

L’Auvergne se trouve au cœur du massif et juxtapose des paysages variés. Aux horsts cristallins du socle primaire qui apparaissent à sa périphérie, s’opposent des zones volcaniques et des plaines ou bassins d’effondrement, partiellement comblés par des sédiments.

La Limagne à Usson.

À l’est de Clermont-Ferrand, les blocs cristallins ont été soulevés le long de failles et délimitent de petits fossés : la plaine d’Ambert, surplombée par le massif du Livradois (Bois Noirs, 1 218 mètres), et les monts du Forez (1 634 mètres à Pierre-sur-Haute) qui surplombent la plaine du même nom. Ces hosts granitiques sont prolongés au nord par la Montagne bourbonnaise et les monts de la Madeleine. Du nord-ouest au sud-ouest, les masses cristallines conservent une allure de plateau. Le bocage bourbonnais et les Combrailles sont profondément entaillées par l’érosion fluviatile (gorges de la Dordogne et de la Sioule). L’érosion glaciaire intense est à l’origine des nombreux lacs de l’Artense pouvant rappeler la topographie scandinave. Au sud-ouest, la Châtaigneraie offre un paysage de collines et un climat adouci, aux accents méditerranéens. Au sud, les monts de la Margeride (Signal de Randon, 1 552 mètres) se prolongent dans la Lozère.

Les volcans d’Auvergne sont apparus à l’ère tertiaire, lors des dislocations du socle primaire, consécutives à l’orogenèse des Alpes. À l’ouest, sur les rebords de la Limagne, les monts Dôme alignent 80 volcans. Tous les types y sont représentés, même si les volcans de type strombolien sont les plus nombreux. Ce sont des volcans récents et bien conservés ; ils sont dominés par le Puy-de-Dôme (1 463 mètres). Une demande d’inscription du site au Patrimoine mondial de l’UNESCO est en cours[Quand ?]. Au sud, se situent ensuite les monts Dore qui culminent au Puy de Sancy (1 886 mètres), point culminant du Massif central. Ce sont de grands stratovolcans plus anciens qui ont été démembrés par l’érosion fluviatile et glaciaire. Ils emprisonnent des lacs d’origines diverses : lacs de cratère tel que le lac Pavin, lacs de barrage volcanique comme le lac d'Aydat ou le lac Chambon, ou lacs morainiques comme le lac de Guéry.

Plus au sud, s’enchaînent d’abord le plateau basaltique du Cézallier, pouvant évoquer les paysages écossais, puis le puissant ensemble volcanique du Cantal. Avec ses 40 km de diamètre, d’où rayonnent, à partir du Puy Mary (1 783 mètres) et du Plomb du Cantal (1 858 mètres), des vallées en auge (Cère, Maronne, Rhue, Alagnon). Celles-ci séparent de vastes plateaux basaltiques, aux sols fertiles : les planèzes. La plus grande est la planèze de Saint-Flour. Cet ensemble bénéficie de la protection du Parc des volcans d'Auvergne. Au sud de la Truyère, l’Aubrac conserve une allure de plateau où terrains granitiques et volcaniques se mêlent.

Au sud-est, le Velay a été bruiné par l’érosion, le massif du Devès est une coulée de laves sans cratère et, plus à l’est, ne subsistent que les sucs phonolitiques du massif du Mézenc : mont Gerbier de Jonc (1 551 mètres), mont Mézenc (1 753 mètres), prolongés au nord par le massif du Meygal.

À l'est, se succèdent, du nord au sud, les monts du Beaujolais (mont Saint-Rigaud, 1 009 mètres), les monts du Lyonnais (Crêt Malherbe, 946 mètres), le massif du Pilat (Crêt de la Perdrix, 1 432 mètres), les Boutières et les Cévennes vivaroises (serre de la Croix de Bauzon, 1 548 mètres). Plus à l’est encore, le plateau volcanique du Coiron marque la limite du Massif central.

Les terrains sédimentaires forment le troisième ensemble du relief auvergnat. Le terme de « Limagne » désigne les zones d'une très grande fertilité du Tertiaire qui s’opposent aux montagnes. Deux grands axes, de direction sud-nord, apparaissent avec évidence : celui de la Loire qui draine la plaine du Forez et celui de l’Allier qui draine les petites Limagnes de Brioude et d’Issoire au sud, la Grande Limagne de Clermont et, au nord, la Limagne bourbonnaise plus sableuse. Enfin la Sologne bourbonnaise, vaste région de bas plateaux, est sillonnée par de nombreuses rivières.

La vallée du Rhône[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Vallée du Rhône (France).

Le Rhône entame son cours dans la région à la frontière franco-suisse, au niveau de la commune de Bellegarde-sur-Valserine. Le début de son cours marque la limite entre le Massif du Jura et le massif des Alpes. La vallée du Rhône devient une véritable entité géographique avec la région naturelle de l'Isle Crémieu. Ce plateau calcaire de forme triangulaire d'une altitude moyenne de 325 mètres est la dernière extrémité du massif du Juras. Le Rhône traverse ensuite la plaine de Lyon puis, en suivant son cours vers le sud, il traverse et délimite les Balmes viennoises, le Haut-Vivarais à l'ouest, les Terres froides, le Valentinois, la Valdaine et le Tricastin à l'est alors qu'à l'ouest se déploie le Bas-Vivarais. Tout au long de ce parcours les monts du Vivarais et les Cévennes dominent le fleuve à l'ouest alors qu'à l'est ce sont successivement les monts du Chablais, des Bornes, de la Chartreuse, du Vercors, du Diois et des Baronnies. Le fleuve entre dans la région Provence-Alpes-Côte-d'Azur et la région Occitanie au sud de Saint-Paul-Trois-Châteaux. La vallée traverse la métropole de Lyon et les départements du Rhône, de l'Isère, de l'Ardèche et de la Drôme, ces deux derniers départements ayant leur frontière commune délimitée en totalité par le Rhône lui-même. Les Baronnies, le Diois, la Valdaine, le Tricastin et le Bas-Vivarais sont des territoires dont le climat est de type Méditerranéen avec un taux d'ensoleillement pouvant dépasser les 2700 heures par an comme à Nyons.

Les Alpes[modifier | modifier le code]

Articles détaillés : Alpes et Alpes du Nord.
Les Alpes vues du ciel.

Les départements de la Drôme, de l'Isère, de la Savoie et de la Haute-Savoie sont partiellement situés dans les Alpes du Nord, qui se trouvent en grande partie dans la région. Les Alpes du Nord sont elles-mêmes un découpage des Alpes occidentales, majoritairement situées en France.

De très nombreux massifs composent ce territoire. On retrouve notamment, du nord au sud, le Chablais, les Aiguilles Rouges, la chaîne des Aravis, les Bauges, le massif de la Chartreuse, la partie française du massif du Mont-Blanc, le massif de la Vanoise, le massif des Écrins, le Vercors et une partie du Dévoluy. Les massifs comme la Chartreuse, le Vercors ou le Chablais forment un ensemble nommé les Préalpes, qui marquent la limite occidentale de la chaîne montagneuse.

Plus d'une centaine de sommets traversent les Alpes. La majorité des sommets alpins de plus de 4 000 mètres situés en France se trouvent dans les massifs des Écrins et du Mont-Blanc, à commencer par le Mont-Blanc lui-même (4 809 mètres), point culminant de l'Europe occidentale. On y retrouve d'autres grands sommets comme Les Droites (4 000 mètres), le Dôme du Goûter (4 304 mètres), les Grandes Jorasses (culminant à 4 208 mètres à la Pointe Walker) ou l'Aiguille Verte (4 122 mètres).

La région compte aussi de nombreux cols alpins célèbres notamment grâce au Tour de France, tels le Galibier (2 642 mètres) ou l'Iseran (2 764 mètres), plus haut col routier des Alpes et par conséquent du pays.

Hydrographie[modifier | modifier le code]

Les principaux cours d'eau navigables sont la Saône et le Rhône. La Loire et l'Allier traversent l'ouest de la région.

Affluents et sous-affluents

N. B. : Seuls les cours d'eau dépassant 40 km de longueur sont mentionnés dans ce tableau.

du Rhône de la Loire de la Dordogne de la Garonne

Formation de la région[modifier | modifier le code]

Des provinces aux départements[modifier | modifier le code]

Carte de la région avec ses départements et la métropole de Lyon, montrant les provinces qui existaient sur son territoire au XVIIIe siècle.

En 1790, les différentes divisions territoriales administratives et religieuses de royaume de France sont remplacées par les départements.

Deux régions : l'Auvergne et Rhône-Alpes[modifier | modifier le code]

Articles connexes : Région Auvergne et Région Rhône-Alpes.
Les régions économiques Clémentel en 1919.
Les préfectures régionales de l'État français en 1941.

Le , sur la proposition d'Étienne Clémentel, ministre du Commerce et de l'Industrie, le gouvernement institue des « groupements économiques régionaux » ou « régions économiques » fondés sur le périmètre des chambres de commerce. Celle de Clermont-Ferrand comprend l’Allier, le Puy-de-Dôme et l’arrondissement de Brioude dans la Haute-Loire[15]. Le Cantal dépend de la région de Toulouse. La région de Lyon comporte les départements du Rhône, de l'Ain, de l'Ardèche, de la Drôme, la moitié sud de la Saône-et-Loire, le tiers nord de la Loire et le tiers nord de l'Isère. La région de Grenoble est composée des deux tiers sud de l'Isère, de la Savoie, de la Haute-Savoie ainsi que du département des Alpes-Maritimes.

En 1941, le gouvernement du Maréchal Pétain regroupe les départements en « régions » placées sous l’autorité d’un préfet régional. Après plusieurs modifications, la région de Lyon réunit les départements de l'Ain, de l'Ardèche, de la Drôme, de l'Isère, de la Loire, du Rhône, de la Savoie et de la Haute-Savoie. Celle de Clermont-Ferrand comprend le Cantal, la Haute-Loire, le Puy-de-Dôme, ainsi que la partie non occupée de l'Allier[16].

En 1955, le gouvernement d'Edgar Faure crée les « programmes d'action régionale »[17] ». L'arrêté ministériel du 28 novembre 1956 vient préciser la composition des régions concernées, dont celle d'Auvergne avec ses quatre départements, ainsi qu'une région du Rhône et une autre des Alpes[18].

Enfin en 1960, le gouvernement Debré décide la création de circonscriptions d'action régionale[19], les régions Auvergne et Rhône-Alpes apparaissent alors dans leur forme définitive.

Préfiguration de la grande région[modifier | modifier le code]

1948 - Carte des Igamies.

Entre 1948 et 1964, l’État institua les igamies. Il s’agissait de circonscriptions à vocation économique administrées par un représentant de l'État. Elles correspondaient aux régions militaires et permettaient de coordonner l'action des préfets de départements. L’igamie de Lyon couvrait les mêmes départements que l’Auvergne-Rhône-Alpes[20].

En , un groupe de travail d'experts nationaux des politiques régionales établit une délimitation régionale de la Communauté économique européenne, essentiellement dans un but d’études statistiques. En France, neuf « Grandes Régions socio-économiques » furent définies par l’Insee. La région Massif Central regroupait l’Auvergne et le Limousin, alors que la région Sud-est regroupait la Bourgogne et Rhône-Alpes. Ces régions furent remplacées en 1967 par huit ZEAT également reprises par l'Union européenne dans la catégorie NUTS-1. La région Centre-est correspondait également à l’ensemble Auvergne-Rhône-Alpes.

La proposition de la commission Balladur[modifier | modifier le code]

Étude no 1 (15 régions)[21]. L'Auvergne est réunie au Limousin, Rhône-Alpes reste en l'état.
Étude no 2 (15 régions)[22]. L'Auvergne et Rhône-Alpes sont réunies.

En 2009, le Comité pour la réforme des collectivités locales, dirigé par l’ancien Premier ministre Édouard Balladur, propose de ramener le nombre de régions françaises de 22 à 15. Le rapport fait deux propositions. La première propose de laisser la région Rhône-Alpes en l'état mais d'unir l'Auvergne avec le Limousin. La seconde propose de réunir l'Auvergne et Rhône-Alpes. Le président de la Région Rhône-Alpes Jean-Jack Queyranne objecte alors que « Rhône-Alpes n'a pas de visées expansionnistes » et qu'il n'envisage pas une fusion entre l'Auvergne et Rhône-Alpes car « Une fusion ne correspondrait ni à la réalité ni à l'efficacité économique »[23]. Il en profite pour rappeler que « Rhône-Alpes était déjà une région de taille européenne, qu’elle était plus peuplée que dix États de l’Union européenne » et « qu'il ne voyait pas l’intérêt de s’étendre »[24]. Son homologue auvergnat René Souchon est tout aussi opposé et affirme : « Cette idée est stupide parce que l'Auvergne a une forte identité historique, géographique, économique et la supprimer ne résout rien et n'apporte pas plus d'efficacité »[25].

Une réforme mal accueillie[modifier | modifier le code]

Le 2 juin 2014, dans le cadre de l'Acte III de la décentralisation, le président François Hollande annonce le passage de 22 à 14 régions métropolitaines[26]. Toutes les études proposées dans le cadre du projet envisagent de réunir Rhône-Alpes et l'Auvergne.

La proposition est mal accueillie en Auvergne. Un sondage LH2-SPQR montre alors que 79 % des Auvergnats expriment un attachement fort à leur région, que 50 % sont défavorables au regroupement de leur région avec une autre et que 77 % ont peur de voir leur région disparaître[27].

Part du PIB par régions en 2015[28]

  •      Auvergne, 34 Mrd € (14,5%)
  •      Rhône-Alpes, 200 Mrd € (85,5%)

Maxime Maury, directeur régional de la Banque de France pour l’Auvergne souligne que le poids économique de l’Auvergne se situe entre 14 et 17 % du poids de Rhône-Alpes et affirme « qu’il est difficile de parler d'une fusion mais plutôt d’une absorption »[28]. Daniel Dugléry, le président du groupe d’opposition au Conseil régional, n'hésite pas à rajouter : « Notre région n’est pas en état de marche. Rhône-Alpes nous bouffera »[29].

Vincent Descoeur, le président du Conseil général du Cantal, fustige le projet de fusion. Selon lui, il s'agit « du pire scénario pour le département du Cantal. Un scénario qui ignore le Massif central et surtout qui consacre l’éloignement des centres de décision ». René Souchon, le président du Conseil régional d'Auvergne, émet la crainte que, dans le cas où il en aurait la possibilité, le Cantal rejoigne la région de Toulouse et provoque ainsi l'éclatement de l'Auvergne[30].

Ce dernier propose alors une région regroupant une dizaine de départements du Massif Central. Les négociations entre régions se poursuivant, il propose dans un deuxième temps le regroupement des régions Centre, Auvergne et Limousin[31],[32].

À l'inverse, le député-maire du Puy Laurent Wauquiez prononce un avis favorable. Pour lui, la Haute-Loire a une carte à jouer dans cette réforme alors qu'une grande région au cœur de la France ne le convainc pas[33].

Dans la région Rhône-Alpes, la proposition gouvernementale suscite moins d'opposition. Pour rassurer ses voisins, Jean-Jack Queyranne affirme « qu'il n’a jamais eu de velléités d’annexion et n’entend pas exercer une centralisation des décisions depuis Lyon »[34].

Résignation et désillusion[modifier | modifier le code]

Malgré ces oppositions, le gouvernement de Manuel Valls reste ferme. Les deux régions doivent obtempérer et une négociation est initiée. Au terme de celle-ci, il est décidé que les assemblées plénières du conseil régional se feront à Lyon et que les commissions permanentes se feront à Clermont-Ferrand. L'administration des quatre départements auvergnats restera sur le territoire de l'Auvergne pour gérer la proximité.

D'autre part, les deux présidents de région ont décidé du maintien de deux directions de la future grande région (les nouvelles technologies du numérique au service de l’aménagement et du développement des territoires ruraux et de montagne, ainsi que l’agriculture et la forêt) à l'Hôtel de région de Clermont-Ferrand.

René Souchon a également émis le souhait que cette déconcentration régionale s’accompagne du maintien d’au moins une administration de l’État à compétence territoriale Auvergne-Rhône-Alpes à Clermont-Ferrand, comme celle de l’agriculture et du développement rural[35].

Le 8 avril 2016, Valéry Giscard d'Estaing exprime son désaccord avec la création de la nouvelle région. Selon son analyse « une région comme l'Auvergne pouvait avoir un pouvoir et peser sur les décisions ; dans une grande région elle ne pourra pas peser. Toutes les administrations de conception vont partir pour Lyon et l'Auvergne a beaucoup à y perdre »[36].

Politique[modifier | modifier le code]

Les élections des 6 et 13 décembre 2015 ont été gagnées par le maire du Puy-en-Velay, Laurent Wauquiez (LR).

Axes de communication et transports[modifier | modifier le code]

Lignes ferroviaires[modifier | modifier le code]

La région est traversée par la ligne à grande vitesse Rhône-Alpes. Le trafic régional est organisé en deux réseaux, issus des anciennes régions : TER Auvergne et TER Rhône-Alpes.

Lignes à grande vitesse[modifier | modifier le code]

Train en gare de Lyon-Part-Dieu.

La région dispose d'un nombre de villes important desservies par le TGV.

De plus, d'autres voies sont en projet ou en construction.

  • En projet, vers l'Italie (desservira Turin notamment) : Lyon Part-Dieu, Chambéry.

Réseau régional[modifier | modifier le code]

Sur le plan des Trains express régionaux, les TER Rhône-Alpes desservent l'un des réseaux le plus dense de France. Le réseau TER Auvergne, moins important, dessert quatre-vingts gares donnant accès à un réseau ferré de 1 037 km, dont seulement 106 km électrifiés.

  • La ligne ferroviaire Lyon - Saint-Étienne, est une des lignes régionales de province en France les plus fréquentées. La liaison Mâcon-Lyon est également très fréquentée.
  • La ligne dite du Sillon Alpin est une ligne à forte fréquentation reliant Valence-Ville, Valence TGV, Grenoble, Grenoble-Universités-Gières, Chambéry, Aix-les-Bains, Annecy et Genève. La Région Rhône-Alpes a engagé de 2007 à 2009 d'importants travaux de modernisation de l'axe dit du Sillon alpin sud entre Romans et Moirans (ligne Valence - Moirans) ainsi que Gières - Montmélian (ligne Grenoble - Montmélian) avec remise à double voie de la section de ligne Romans - Moirans. Les travaux d'électrification intégrale sont prévus de 2010 à 2013 sur Valence - Grenoble - Montmélian. À Valence TGV, une bretelle de raccordement direct de la ligne classique à la ligne TGV sera construite d'ici 2013. C'est le plus gros chantier réalisé ces dernières années sur une ligne ferroviaire classique en France.
  • Les lignes en direction de Clermont sont très fréquentées, en particulier les axes nord-sud de l'Auvergne.
  • Ponctuellement la gare de Bourg-Saint-Maurice devient l'une des gares les plus fréquentées de Rhône-Alpes. Pendant les weekends des vacances d'hiver, des TGV venant de Paris, Londres ou de Bruxelles desservent la gare.

Lignes touristiques[modifier | modifier le code]

Tramway du Mont-Blanc.
Le Panoramique des Dômes.

Enfin, la région dispose de lignes ferroviaires touristiques circulant au cœur de paysages à intérêt particulier :

Réseau routier[modifier | modifier le code]

Autoroutes[modifier | modifier le code]

L'autoroute A7 à Vienne en direction de Lyon.

Auvergne-Rhône-Alpes est une région comprenant un réseau autoroutier dense surtout entre les Alpes et Lyon, carrefour autoroutier entre le Nord, le Sud et l'Italie. En excluant l'Ardèche, tous les départements sont au moins traversés par une voie autoroutière.

L'une des voies plus empruntées est l'autoroute A6 débutant et terminant à Lyon. La voie continue au sud en direction de Méditerranée en prenant le nom A7, elle suit la vallée du Rhône. L'autoroute A46 est une voie de substitution de l'autoroute du Soleil à hauteur de la capitale régionale. En outre, Lyon prouve sa position de carrefour avec l'A40 qui la connecte avec Genève et l'A43 partant en direction de Turin en passant par Chambéry et le tunnel du Fréjus.

Clermont-Ferrand est aussi un carrefour autoroutier étant donné qu'elle est reliée à Paris et Orléans par l'intermédiaire de l'A71, à Montpellier et Béziers grâce à l'A75. L'autoroute A89 relie la capitale auvergnate à Bordeaux et la connecte à l'ancienne région rhônalpine puisque la voie se termine à Lyon via Thiers.

D'autres villes concentrent des autoroutes comme Grenoble avec l'A41, l'A48 et l'A51, Saint-Étienne avec l'A47 et l'A72 ou Clermont-Ferrand avec l'A711, l'A712, l'A75 et l'A71.

Autres voies[modifier | modifier le code]

La route N88 en direction du Puy.

En plus des autoroutes, le trafic routier de la région est concentré autour des voies nationales telles que la route nationale 7 qui passe en périphérie de Moulins, Roanne et Lyon avant de suivre la vallée du Rhône jusqu'à Valence où elle constitue une rocade pour cette ville puis se dirige vers Avignon.

La route nationale 79, section de la Route Centre-Europe Atlantique, est une route nationale française reliant Montmarault à Mâcon. Elle est tristement surnommée la route de la mort du fait de sa dangerosité et de son nombre important d'accidents graves.

Dans certains départements comme le Cantal, la Haute-Loire ou l'Ardèche, des routes nationales importantes (N88, N89, N102, N122) complètent le maillage autoroutier et relient les villes moyennes aux métropoles régionales.

Certaines rocades de grandes villes sont classées routes nationales. C'est le cas à Lyon, Saint-Étienne, Grenoble, Valence ou Riom.

Trafic aérien[modifier | modifier le code]

Le principal aéroport de la région est celui de Lyon Saint-Exupéry, 54e aéroport européen en 2014. L'aéroport de Genève (32e aéroport européen), bien que n'étant pas sur le territoire de la région, dessert une grande partie de celle-ci.

Les aéroports de Clermont-Ferrand Auvergne, Saint-Étienne-Loire, et d'Aurillac accueillent un trafic bien plus faible, tandis que les aéroports de Grenoble et Chambéry sont principalement utilisés l'hiver par des compagnies aériennes à bas prix et des compagnies aériennes charter.

Administration[modifier | modifier le code]

Préfectures de la région Auvergne-Rhône-Alpes[Note 4].

Divisions administratives[modifier | modifier le code]

Départements et métropoles à statut de collectivité territoriale d'Auvergne-Rhône-Alpes
Département ou métropole Préfecture Sous-préfectures Superficie
(en km²)
Population
(en 2014)
Densité
(hab./km²)
01 Ain Bourg-en-Bresse Belley, Gex et Nantua +0005 762, 626 127 +0 000108,
03 Allier Moulins Montluçon et Vichy +0005 340, 343 062 +00 00047,
07 Ardèche Privas Largentière et Tournon-sur-Rhône +0005 529, 322 381 +00 00058,
15 Cantal Aurillac Mauriac et Saint-Flour +0005 726, 146 618 +00 00026,
26 Drôme Valence Die et Nyons +0006 530, 499 159 +00 00076,
38 Isère Grenoble La Tour-du-Pin et Vienne +0007 431, 1 243 597 +0 000166,
42 Loire Saint-Étienne Montbrison et Roanne +0004 781, 757 305 +0 000158,
43 Haute-Loire Le Puy-en-Velay Brioude et Yssingeaux +0004 977, 226 565 +00 00045,
63 Puy-de-Dôme Clermont-Ferrand Ambert, Issoire, Riom et Thiers +0007 970, 644 216 +00 00080,
69D Rhône Lyon Villefranche-sur-Saône +0002 715, 442 851 +0 000163,
69M Métropole de Lyon Lyon +0 000534, 1 336 994 +0002 504,
73 Savoie Chambéry Albertville et Saint-Jean-de-Maurienne +0006 028, 426 924 +00 00070,
74 Haute-Savoie Annecy Bonneville, Saint-Julien-en-Genevois et Thonon-les-Bains +0004 388, 783 127 +0 000175,

Population[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

Densité de population de la région Auvergne-Rhône-Alpes en 2006[39]

Avec un équivalent de 7 820 966 habitants[Note 5] en 2014 [40], la région se place au deuxième rang des régions métropolitaines pour sa population mais aussi pour son nombre d’emplois. Entre 2009 et 2014 cette population a augmenté de 300 000 habitants[41]. Sa densité de population, 109 hab/km², est voisine de celle de la France mais sa croissance démographique est supérieure à celle du territoire métropolitain. Toutefois, il se cache derrière ces chiffres des écarts extrêmes entre les territoires des deux anciennes régions Auvergne et Rhône-Alpes[42].

L’Ardèche mise à part, ce sont les départements rhônalpins qui concentrent l’essentiel de la vitalité démographique de la région. Avec 509 habitants/km2 l'ensemble formé par le département du Rhône et la métropole de Lyon forme le territoire français le plus densément peuplé après l’Île-de-France. La Haute-Savoie, l’Isère et la Loire ont également une densité supérieure à la moyenne nationale. Le sillon alpin (Annemasse, Annecy, Chambéry, Grenoble) a connu une progression de sa population de plus de 10 % entre 1990 et 2000. La dynamique de l’aire urbaine lyonnaise s’étend dans le département de l’Ain et dans la vallée du Rhône. À l’ouest, en lisière du Massif central, le département de la Loire a connu une baisse de population jusqu’en 1999 mais progresse au même rythme que la moyenne nationale depuis[43].

Sur la bordure est, une zone à très faible densité de population suit les sommets alpins. Au centre, une bande verticale également faiblement peuplée suit les monts de la Madeleine, du Forez et du Vivarais et retrace en creux les frontières historiques entre provinces. À l'ouest, une vaste zone de dépression démographique se prolonge sur le Limousin et le sud du Massif central.

Situés au cœur du Massif central, les quatre départements auvergnats sont ceux où la population vit en moyenne le plus en altitude. S’inscrivant dans la diagonale du vide, leur densité de population moyenne n’est que de 52 habitants/km2. Les départements de l’Allier, du Cantal, et la moitié ouest de la Haute-Loire sont marqués par une faible natalité et un vieillissement de la population. À l'origine très rurale, leur population tend à s'urbaniser : plus de sept habitants sur dix vivent en ville. Grâce à l'attractivité de l’agglomération clermontoise et l’arrivée de jeunes familles, le Puy-de-Dôme limite cette tendance[44]. Clermont-Ferrand se trouve au milieu d’un couloir urbain de 601 000 habitants qui s'étend de Vichy à Issoire en passant par Thiers en suivant l’Allier[45]. Grâce au solde migratoire, les quatre départements ont malgré tout gagné 15 800 habitants entre 2008 et 2013[46].

Typologie socio-économique des territoires[modifier | modifier le code]

Typologie des bassins de vie[47].

La typologie des « bassins de vie » de la région établie par l'Agence régionale de développement des territoires d'Auvergne (ARDTA) et l'Insee identifie six types de bassins de vie aux caractéristiques différentes. Leur distribution géographique fait réapparaître les deux anciennes régions : Auvergne et Rhône-Alpes.

Les grandes agglomérations de Lyon, Clermont-Ferrand, Grenoble et Valence en croissance démographique depuis 1975, ainsi que celle de Saint-Étienne, stimulent des bassins de vie suburbains grâce à leur attraction économique. Si l'aire urbaine de Clermont-Ferrand reste isolée à l'ouest, toutes les autres forment un continuum polarisé par Lyon. À l'est, les zones rurales des Alpes bénéficient d'une situation économique très favorable grâce à l'apport bénéfique du tourisme d'hiver.

Des agglomérations moyennes comme Moulins, Vichy, Montluçon, Aurillac, Thiers à l'ouest ou Annecy et Privas plus à l'est se placent en situation intermédiaire entre ces deux derniers types.

À l'opposé, deux types de zones rurales en difficultés se font face. La première, située pour l'essentiel dans l'ancienne région Auvergne, correspond à des territoires de moyenne montagne, habités par une population âgée et majoritairement agricole. Les services publics et privés y sont insuffisants[48]. Dans le Cantal, près de 17 % des personnes âgées de plus de 75 ans vivent sous le seuil de pauvreté alors qu'elles ne sont que 9,3 % en Auvergne-Rhône-Alpes[47].

La deuxième se retrouve au sud des départements de l'Ardèche et de la Drôme et plus localement en Bocage bourbonnais ou dans le Livradois. Il s'agit de bassins de vie ruraux très fragilisés socialement[47]. Fortement touchées par le chômage, ces régions voient 5 % de leur population active sans emploi depuis plus d'un an contre moins de 4 % pour l'ensemble de la grande région[47].

Liste des aires urbaines[modifier | modifier le code]

Liste des aires urbaines ayant plus de 50 000 habitants (population au 1er janvier 2013)

Ville-centre Aire urbaine 2013
(habitants)[49]
Pôle urbain 2013
(habitants)
Lyon 2 237 676 1 600 238
Grenoble 684 398 508 201
Saint-Étienne 515 240 373 346
Clermont-Ferrand 472 943 263 892
Genève - Annemasse (partie française) 300 200 170 863
Annecy 225 173 162 625
Chambéry 220 118 183 869
Valence 175 751 127 255
Bourg-en-Bresse 124 197 59 256
Vienne 113 214 93 999
Roanne 107 132 80 045
Cluses 92 501 87 325
Thonon-les-Bains 89 702 74 326
Vichy 84 401 66 054
Montluçon 79 334 57 449
Montélimar 76 074 53 816
Le Puy-en-Velay 74 800 38 034
Romans-sur-Isère 73 512 56 349
Aurillac 64 877 32 787
Moulins 61 863 37 774
Aubenas 59 920 40 652
Population par départements et métropole à statut de collectivité territoriale de la région Auvergne - Rhône-Alpes selon le recensement de 2012 (en bleu les départements de Rhône-Alpes, en jaune et orangé, les départements d'Auvergne).

Culture[modifier | modifier le code]

Langues régionales[modifier | modifier le code]

Trois langues régionales, dont deux particulièrement encouragées par la région (l'arpitan ou francoprovençal et l'occitan[50],[51],[52]), restent pratiquées très minoritairement dans la grande région administrative :

Panneaux signalétiques en français et en arpitan savoyard[54].
  • Si les deux tiers nord du Bourbonnais (Allier), autour de Moulins et au nord d'une ligne Lapalisse (oïl) - Saint-Pourçain-sur-Sioule (oïl) - Montluçon (oc), auxquels il faudrait adjoindre la partie bourbonnaise du département du Cher, vers Saint-Amand-Montrond, sont de langue d'oïl, le tiers sud du Bourbonnais, vers Montluçon, était de langue d'oc jusqu'aux années 1950[réf. nécessaire]. Il subsiste aujourd'hui une bande de l'Auvergne, rattachée à l'Allier lors de la départementalisation qui parle auvergnat. C'est le cas du célèbre village de Glozel. Le sud-est du département (surtout la Forterre et la Montagne bourbonnaise) subit également de nombreuses influences du francoprovençal en provenance du Forez voisin ; l'Allier est ainsi le point de rencontre des trois grands ensembles linguistiques romans de France[55].
  • Le terme de bourbonnais est ambigu : il peut désigner aussi bien les parlers auvergnats de transition, l'arverno-bourbonnais[56], que les parlers français du Bourbonnais (le bourbonnais d'oïl).

En Auvergne, d'après un sondage de 2006[66], la dénomination la plus répandue pour l'une ou l'autre des deux langues est le terme patois (78 % de la population) au côté de termes plus régionalisés (auvergnat, bourbonnais, vellave...). Néanmoins, une certaine conscience des identités culturelles émerge au travers de dénominations telles que bourbonnais (5 %), auvergnat (10 %), et langue d’oc (12 %).

Sport[modifier | modifier le code]

Les clubs professionnels de football de la région sont :

Dans les échelons inférieurs, on peut citer les Sports athlétiques thiernois qui évoluent en Régional 1.

En rugby à XV, la région compte de nombreux clubs professionnels :

Dans les échelons inférieurs, on peut citer le Pays de Thiers rugby qui évolue en Série 1.

Plusieurs clubs champions de France de basketball sont présents dans la région :

Parmi les autres sports, figurent les clubs professionnels de Chambéry en handball ; en hockey sur glace ceux des Brûleurs de loups de Grenoble, des Pionniers de Chamonix, des Lions de Lyon, des Bouquetins de Val Vanoise et des Sangliers Arvernes de Clermont-Ferrand. En volley, on trouve aussi l'ASUL Lyon Volley-Ball.

Plusieurs clubs de football américain existent (Giants de Saint-Étienne, Falcons de Bron-Villeurbanne, Servals de Clermont-Ferrand, Centaures de Grenoble), ainsi qu'en aviron ou en canoë-kayak.

Sports d'hiver : la région Rhône-Alpes est une des premières régions mondiales pour son domaine skiable, notamment dans la vallée de la Tarentaise et secondairement dans les massifs du Giffre, du Chablais, des Aravis et des Grandes Rousses.

Elle a notamment accueilli les trois éditions françaises des Jeux olympiques d'hiver :

La région était également candidate pour accueillir les Jeux olympiques d'hiver de 2018 à Annecy, mais la candidature a été éliminée en phase finale de vote.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. A l'exception de la partie est de la Haute-Loire qui se trouve dans la zone d'influence économique de Saint-Étienne.
  2. Quelques communes du Lyonnais furent aussi incluses dans le Puy-de-Dôme et la Haute-Loire.
  3. Le comté épiscopal du Velay faisait partie de la province du Languedoc.
  4. La carte ne prend pas en compte la création de la métropole de Lyon, qui partage sa préfecture avec le département du Rhône.
  5. Addition des populations des deux anciennes régions Auvergne et Rhône-Alpes
  6. La délibération relative aux langues régionales prévoit de développer ces langues dans la région, à travers les médias, le tourisme et l'enseignement notamment Reconnaitre, valoriser, promouvoir l'occitan et le francoprovençal, langues régionales de Rhône-Alpes [PDF], sur le site de la région Rhône-Alpes .

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Décret n° 2016-1266 du 28 septembre 2016 portant fixation du nom et du chef-lieu de la région Auvergne-Rhône-Alpes, (lire en ligne)
  2. a et b En Rhône-Alpes, on n’a pas nos langues dans la poche !, sur le site rhonealpes.fr, consulté le 15 février 2016.
  3. La région Rhone-Alpes reconnait officiellement l'arpitan, sur le site arpitania.eu, consulté le 15 février 2016.
  4. Convention cadre de partenariat pour le développement ... de l'enseignement de l'occitan ... de la région Auvergne, sur le site auvergne.fr, consulté le 15 février 2016.
  5. population municipale au 1er janvier 2013
  6. « Carte de France à 13 régions: Comment vont-elles s'appeler? ».
  7. Sondage : quel nom pour la future région ?, sur le site lyoncapitale.fr du 18 décembre 2014, consulté le 15 février 2016
  8. Claude Fallas, « Laurent Wauquiez propose Auvergne-Rhône-Alpes comme nom de la nouvelle Région », sur http://france3-regions.francetvinfo.fr,‎ (consulté le 8 mars 2017).
  9. La région consulte ses habitants... pour trouver son nom, consulté le 29 juin 2016
  10. « Le nouveau nom de la région sera Auvergne/Rhône-Alpes », sur leprogres.fr,‎ (consulté le 27 mai 2016).
  11. « Les élus de la Région valident le nom Auvergne Rhône-Alpes », sur lyonmag.com,‎ (consulté le 23 juin 2016).
  12. Auvèrnhe en bas auvergnat, Auvèrnha en haut auvergnat et vivaro-alpin; Ròse forme occitane générale; Aups en vivaro-alpin, Alpas en auvergnat
  13. (en) « Dauphiné, divisé en trois départemens ... ; », Europeana (consulté le 28 février 2012)
  14. « Métropole : clap de fin pour le Grand Lyon », Lyon Capitale, 31 décembre 2014
  15. Auguste Rivet, « La Haute-Loire aux quatre vents des régions », 1900-2000. Un siècle en Haute-Loire.
  16. Loi du 19 avril 1941 instituant les préfets régionaux et décrets subséquents
  17. Décret du 30 juin 1955 sur Légifrance
  18. Arrêté du 28 novembre 1956 sur Légifrance
  19. Décret du 2 juin 1960 sur Légifrance
  20. « Histoire de l'Auvergne », sur www.cosmovisions.com (consulté le 27 décembre 2015)
  21. D'après Agence Bretagne Presse et Mediapart (dans des articles de février 2009)
  22. D'après Le Figaro et La Nouvelle République du Centre-Ouest
  23. Le Figaro : Le Grand Lyon, laboratoire du big bang territorial 09/10/2008
  24. Cyberbougnat : Rapport Balladur : Que pensez-vous de la fusion Auvergne et Rhônes-Alpes ?
  25. Le Figaro : La réduction du nombre de régions réveille les susceptibilités locales 15/01/2014
  26. Réforme territoriale : Hollande arbitre pour 14 régions - article Le Point du 2 juin 2014.
  27. La Montagne.fr Sondage LH2 pour Presse Régionale et France Bleu du 24 février au 3 mars 2014 : des Auvergnats attachés à leur région
  28. a et b Info Magazine - Édition Puy-de-Dôme - 30 juin 2014
  29. La Montagne, « Avec qui l’Auvergne doit-elle s’unir ? »
  30. L'Express, « Avec Rhône-Alpes, c'est une fusion par défaut »
  31. La Montagne, « Redécoupage des Régions : l'entretien exclusif avec René Souchon, président PS de la Région Auvergne », 11 avril 2014
  32. René Souchon : Réforme territoriale, franchir le cap de la modernité !
  33. Radio Scoop : Rhône-Alpes et l'Auvergne fusionnent : quel avenir pour la Haute-Loire ?, 3 juin 2014.
  34. Place GRE’NET : Région Rhône-Alpes qui rit, Auvergne qui pleure.
  35. Zoomd'ici, « Future Région : Clermont conserverait certaines administrations », 24 avril 2015
  36. La Montagne - Centre France, 9 avril 2016 pages 3 et 39.
  37. « Focus sur le projet REAL », sur rhone.fr, Conseil général du Rhône,‎ (consulté le 6 janvier 2012)
  38. 2016 Populations légales 2013 des régions sur le site de l'Insee, consulté le 4 janvier 2016.
  39. INSEE, consulté le 12/06/2015
  40. 2016 Populations légales 2013 des régions de France sur le site de l'Insee, consulté le 4 janvier 2016.
  41. http://www.lyoncapitale.fr/Journal/Lyon/Actualite/Actualites/Recensement-en-region-300-000-nouveaux-habitants-entre-2009-et-2014
  42. Des écarts de densité de population entre les territoires de Rhône-Alpes, sur CCI Rhône-Alpes, consulté le 15 février 2016.
  43. Loire : un léger regain démographique., sur le site insee.fr, consulté le 15 février 2016.
  44. INSEE : Prospectives démographiques des territoires du Puy-de-Dôme
  45. INSEE : Auvergne
  46. INSEE Séries historiques des résultats du recensement dans l'ancienne région d'Auvergne, consulté le 11 juillet 2016.
  47. a, b, c et d Des profils de territoires contrastés en Auvergne Rhône-Alpes, sur le site de INSEE, consulté le 15 février 2016.
  48. Journal "La Montagne" mardi 9 février 2016 Page 3
  49. Insee - Résultats du recensement de la population 2013
  50. La région Rhône-Alpes reconnaît officiellement l’arpitan et l'occitan, Fédération internationale de l'arpitan/francoprovençal
  51. Rhône-Alpes et la vallée d'Aoste signent une charte de coopération pour l'arpitan in Crieur.ch - Tribune de Bâle et Journal de Genève, 29.05.2015
  52. Langues régionales: 2 langues historiques, sur le site officiel de la région Auvergne-Rhône-Alpes.
  53. Frantz Brunet, Dictionnaire du parler bourbonnais et des régions voisines, Clermont-Ferrand, De Borée, , 258 p. (ISBN 2-84494-131-1, lire en ligne)
  54. Nouvelle signalisation bilingue français-arpitan en Savoie
  55. Simone Escoffier, La rencontre de la langue d’oïl, de la langue d’oc et du francoprovençal entre Loire et Allier : limites phonétiques et morphologiques [thèse], 1958, Mâcon, impr. Protat [éd. identique de la même année : coll. Publications de l’Institut de linguistique romane de Lyon, vol. 11, Paris, Les Belles Lettres]
  56. Karl-Heinz Reichel, Études et recherches sur les parlers arverno-bourbonnais aux confins de l'Auvergne, du Bourbonnais, de la Marche et du Forez, Chamalières, CTA,
  57. « Auvergnat (langue) », sur http://cercleterredauvergne.fr/ ; site de la société savante Cercle Terre d'Auvergne (consulté le 14 mars 2017)
  58. Henriette Walter, « "Il faut enseigner les langues régionales le plus tôt possible à l'école" », L'Express,‎ , "Il faut enseigner les langues régionales le plus tôt possible à l'école" », L'Express, 18 février 2012, " Décider que ces différentes langues ne sont que des variantes d'une langue unique qu'on appellerait l'occitan est un point de vue politique. En tant que linguiste, je ne peux dire que ceci: il existe certes des points communs entre ces différents parlers, mais aussi des différences importantes, notamment pour le gascon, qui doit être considéré comme une langue à part parmi les langues d'oc. Les Gascons, avant l'arrivée des Romains, parlaient basque, et non pas gaulois, comme les Auvergnats ou les Provençaux. Ce qui donne à leur langue des traits caractéristiques." (ISSN 0014-5270, lire en ligne)
  59. Karl-Heinz Reichel, Grand dictionnaire général auvergnat-français, Nonette, Créer, , 878 p. (ISBN 2-8481-9021-3, lire en ligne)
  60. Pierre Bonnaud, Nouveau Dictionnaire Général Français - Auvergnat, Nonette, Créer, , 776 p. (ISBN 2-909797-32-5, lire en ligne)
  61. Pierre Bonnaud, De l'Auvergne : 2600 ans au cœur de la Gaule et de la France Centrale, Nonette, Créer, , 328 p. (ISBN 2-84819-001-9)
  62. Jean Lhermet, Contribution à la lexicologie du dialecte aurillacois ; Thèse de Linguistique, Paris, Marseille : Laffitte-Reprints, 1978, (ISBN 9782600029025)
  63. Tribune de Bâle & Journal du Léman, « Rhône-Alpes et la vallée d'Aoste signent une charte de coopération pour l'arpitan », sur Crieur.ch,‎ (consulté le 6 août 2016)
  64. Fédération internationale de l'arpitan, « Fêtes internationales de l’arpitan : chronologie », sur Arpitan.com,‎ (consulté le 6 août 2016)
  65. ACA - Fédération internationale de l'arpitan / francoprovençal
  66. Pratiques et représentations des langues régionales en Auvergne (site de l'IFOP)

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]