Grand Est

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 « Grand-Est » redirige ici. Ne pas confondre avec Grand Est français.
Grand Est
Logo de la région.
Logo de la région.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Siège de la préfecture Strasbourg
Départements et collectivités territoriales Ardennes (08)
Aube (10)
Marne (51)
Haute-Marne (52)
Meurthe-et-Moselle (54)
Meuse (55)
Moselle (57)
Bas-Rhin (67)
Haut-Rhin (68)
Vosges (88)
Cantons 200
Communes 5 195
Conseil régional Conseil régional du Grand Est
Président Philippe Richert
2015-2021
Préfet Stéphane Fratacci
Démographie
Gentilé Aucun
Population 5 554 645 hab. (2014)
Densité 97 hab./km2
Rang (population) 6e sur 18
Langues
régionales
Alsacien
Champenois
Francique lorrain
Lorrain roman
Géographie
Superficie 57 433 km2
Rang 5e sur 18
Localisation
Localisation de Grand Est
Liens
Site web grandest.fr

Le Grand Est[1] est une région administrative française résultant de la fusion des anciennes régions Alsace, Lorraine et Champagne-Ardenne[Note 1]. Elle compte 5 554 645 habitants[2] et réunit, sur 57 433 km2, des territoires de l'Europe rhénane (le Haut-Rhin, le Bas-Rhin, la Meurthe-et-Moselle, la Moselle et l'est des Vosges) à l'est et des territoires du bassin parisien (les Ardennes et la Marne) à l'ouest, séparés par la diagonale du vide (qui inclut majoritairement des territoires de la Haute-Marne, de l'Aube et de la Meuse).

Sa plus grande ville est Strasbourg qui est aussi le chef-lieu de la région[3]. Strasbourg Eurométropole, qui accueille plusieurs institutions internationales, est la plus grande intercommunalité de la région. Elle est suivie par la communauté urbaine du Grand Reims, Mulhouse Alsace Agglomération[4], la Métropole du Grand Nancy[5] et Metz-Métropole qui comptent toutes plus de 200 000 habitants.

La région Grand Est, qui regroupe les régions culturelles et historiques d'Alsace (moins le Territoire de Belfort), de Lorraine et de Champagne, se partage entre une zone de tradition latine et une zone de tradition germanique[Note 2]. L'Alsace-Moselle est par ailleurs soumise à un droit local qui se substitue au droit général français dans certains domaines depuis 1919. Ce territoire, berceau de La Marseillaise, a eu une influence considérable dans la construction nationale française sous la Troisième République par le revanchisme que sa perte a provoqué. Sur le plan culturel, des traditions vivaces comme la fête de la Saint-Nicolas, le lapin de Pâques ou encore les marchés de Noël sont communes à une partie importante de la population du Grand Est.

La région a une forte dimension industrielle. Frontalière avec la Belgique, le Luxembourg, l'Allemagne et la Suisse, elle est particulièrement ouverte aux marchés internationaux. Le Rhin, à l'est, est la colonne vertébrale de la mégalopole européenne et l'axe majeur des échanges économiques du continent. Il a le statut de fleuve international depuis le congrès de Vienne (1815). Les ports fluviaux de Strasbourg, Mulhouse, Metz et Nancy permettent ainsi le transfert de marchandises directement vers et depuis les ports de Rotterdam et Anvers situés sur le « range nord-européen », par le Rhin, la Moselle et le réseau des canaux, tandis que l'EuroAirport, aéroport franco-suisse et unique plateforme aéroportuaire binationale au monde, complète cette connexion à l'international.

Toponymie[modifier | modifier le code]

Carte de la région avec ses départements, montrant les provinces et États qui existaient sur son territoire au XVIIIe siècle.

Le nom « Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine » n'a pas vocation à être définitif. Juxtaposant les noms des anciennes régions par ordre alphabétique, il est celui retenu par la loi en attendant qu'un nouveau nom soit choisi par décret en Conseil d'État sur proposition du conseil régional de la région fusionnée, décision devant intervenir avant le [6]. Ce nom temporaire est parfois abrégé en ALCA ou ACAL dans les médias.

D'une manière générale, les médias utilisent spontanément le nom « Grand Est » pour désigner la nouvelle région fusionnée[7],[8],[9]. Une consultation conjointe de France 3 Champagne-Ardenne et France 3 Lorraine montre que le nom « Région Grand Est » arrive également en tête parmi les sondés[10] avec 29,38 % des votes. Un autre sondage de L'Est républicain place également le nom « Grand Est » en tête avec 43 % des votes[11]. D'autres noms comme « Nord-Est »[12], « Grand Est Europe »[12], « Cœur d'Europe »[12], « Austrasie »[13], « Eurorégion Est »[12], « Lotharingie »[14] ou encore « Est Europe »[12] ont également été évoqués.

Bien que le nom « Grand Est » fût arrivé largement en tête au sein de la population, le comité d'experts qui avait pour mission de recenser et de filtrer les propositions de nom, l'a exclu et a choisi de soumettre au vote trois noms inédits[15] dont la pertinence est remise en question[16],[17],[18]. L’exécutif régional s’est finalement réuni lundi 14 mars et a acté à l’unanimité l’intégration « Grand Est[19] » dans les propositions aux citoyens. Les quatre noms retenus étaient donc les suivants[20] :

  • « Rhin-Champagne », dont la première partie fait référence au Rhin. Le fleuve délimite la région à l'est et ses affluents (notamment la Moselle et l'Ill) traversent l'Alsace et la Lorraine. La seconde partie fait référence à la Champagne qui couvre l'ouest de la région. Ce nom aurait une bonne image à l'international[18].
  • « Acalie », un néologisme issu de l'acronyme ACAL[18].
  • « Nouvelle-Austrasie », inspiré du nom d'un royaume mérovingien : l'Austrasie.
  • « Grand Est », un nom rappelant la situation géographique de la nouvelle entité territoriale en France.

À la suite du vote de la population par Internet, l'appellation « Grand Est » a été plébiscitée avec plus de 75 % des suffrages sur les 277 000 votes enregistrés[21]. La dénomination « Grand Est » a été soumise au débat et au vote du conseil régional en séance plénière le 29 avril 2016 et adoptée avec 104 voix[22]. Il a fait l’objet d’un décret en Conseil d'État, le 28 septembre 2016[23].

Le nom Grand Est permet également de faire subsister les trois régions historiques. Alsace, Champagne-Ardenne et Lorraine, dont les noms apparaissent sur le logo de la grande région, constituent le Grand Est de la France. Les habitants de la nouvelle région n'ont pas de dénomination particulière : ils demeurent Alsaciens, Lorrains, Champenois, et Ardennais.

Géographie[modifier | modifier le code]

Situation[modifier | modifier le code]

Metz, Mulhouse, Nancy et Strasbourg, des villes de l'Europe rhénane.

La région est limitrophe de la Belgique et du Luxembourg au nord, de l'Allemagne au nord-est et à l'est, de la Suisse au sud-est, de la Bourgogne-Franche-Comté au sud, et de l'Île-de-France et des Hauts-de-France à l'ouest. Le point central de la région est situé à Void-Vacon, à l’angle des rues Jeanne-d’Arc et de Strasbourg[24]. À l'est, elle est bordée par le Rhin, axe majeur de la communication et des échanges économiques en Europe, qui a le statut d'eaux internationales depuis le congrès de Vienne (1815). L'usage du fleuve est piloté par la commission centrale pour la navigation du Rhin (CCNR) siégeant à Strasbourg.

La région est à cheval entre le bassin parisien à l'ouest et l'Europe rhénane à l'est, ces deux zones étant séparées par la diagonale du vide ou diagonale des faibles densités qui la traverse.

Hydrographie[modifier | modifier le code]

Bassins-versants français.

Le Grand Est s'étend sur les bassins-versants de la Seine, de la Meuse et du Rhin[Note 3],[Note 4]. La gestion de la Seine est confiée à l'Agence de l'eau Seine-Normandie, tandis que celle du Rhin et la Meuse relève de l'Agence de l'eau Rhin-Meuse, sise à Metz. La Marne et l'Aube sont les principaux affluents de la Seine, tandis que la Moselle et l'Ill sont les principaux affluents du Rhin, dans la région.

Les grands lacs de Seine, situés pour partie en Champagne-Ardenne, contribuent à la régulation de la Seine, avant qu'elle ne rejoigne Paris.

La nappe phréatique rhénane dans la plaine d'Alsace, et plus généralement dans le fossé rhénan constitue la plus grande réserve d'eau douce d'Europe. Le Saulnois présente des mares salées remarquables, uniques en France continentale[25], où poussent des plantes halophiles telles que la salicorne.

Démographie[modifier | modifier le code]

Densité de population.

La région compte 5 552 388 habitants (population municipale au 1er janvier 2013), puis 5 554 645 habitants (population légale au 1er janvier 2014 d'après le journal officiel)[26]. La population est essentiellement concentrée à l'est, dans la partie rhénane, le long du Rhin, de ses affluents (la Moselle en Lorraine et l'Ill en Alsace) et de ses sous-affluents. La partie située dans le bassin parisien à l'ouest est moins peuplé et plus rurale. La diagonale du vide ou (diagonale des faibles densités), qui traverse la France de l'Ardenne aux Pyrénées, atteint dans la région ses plus faibles densités de population dans la Meuse (31 hab./km2), dans l'Aube (51 hab./km2) et en Haute-Marne (29 hab./km2). Le département des Ardennes est couvert lui aussi par la diagonale du vide mais sa population réside majoritairement à l'ouest dans le bassin parisien. Le département des Vosges est dans une situation similaire, la partie ouest étant occupée par la diagonale du vide mais l'est appartient au sillon mosellan, partie lorraine de l'Europe rhénane. À l'inverse, les départements du Haut-Rhin (214 hab./km2) et du Bas-Rhin (231 hab./km2), situés en bordure du Rhin, font partie des départements les plus densément peuplés de France. Cette densité de population est encore plus forte en plaine d'Alsace, ces deux départements étant couverts par des massifs montagneux à l'ouest et au sud.

Département Population Densité
Départements dont la population est majoritairement située
dans l'Europe rhénane :
Meurthe-et-Moselle (54) 732 153 hab. 140 hab./km2
Moselle (57) 1 045 154 hab. 168 hab./km2
Bas-Rhin (67) 1 112 815 hab. 232 hab./km2
Haut-Rhin (68) 760 134 hab. 214 hab./km2
Vosges (88) 373 560 hab. 64 hab./km2
Départements dont la population est majoritairement située
dans l'ex-espace urbain de Paris :
Ardennes (08) 279 715 hab. 54 hab./km2
Marne (51) 570 817 hab. 70 hab./km2
Départements dont la population est majoritairement située
dans la diagonale des faibles densités :
Aube (10) 308 094 hab. 51 hab./km2
Haute-Marne (52) 180 673 hab. 29 hab./km2
Meuse (55) 191 530 hab. 31 hab./km2


Comparaison des départements de la région
Source INSEE[27].


L'évolution de la population est positive, elle montre une progression depuis 1968. Cette évolution est toutefois très inégale, les régions frontalières de la partie rhénane connaissent une nette progression de leur population tandis que le reste de la région connaît une stagnation, voire un déclin démographique.

Évolution démographique de la région Alsace - Champagne-Ardenne - Lorraine
1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2014
4 966 097 5 184 984 5 231 888 5 277 946 5 386 884 5 490 092 5 539 035 5 554 645
Sources : Historique des populations légales depuis 1968 Source : Insee.

Les aires urbaines de Metz, Mulhouse, Nancy, Reims et Strasbourg dépassent les 250 000 habitants. Reims, située à l'extrême-ouest fait partie du bassin parisien[28]. Les quatre autres, villes de l'Europe rhénane situées de part et d'autre du ,massif des Vosges, font partie de la mégalopole européenne. Les aires urbaines de moindre taille mais dépassant les 100 000 habitants sont celles de Thionville, Troyes, Colmar, Charleville-Mézières ainsi que l'aire urbaine de Sarrebruck-Forbach.

Les communes de plus de 20 000 habitants dans la grande région.

Sur le plan strictement administratif, voici la liste des communes de plus de 20 000 habitants avec leur population en 2014 :

Cinq grandes agglomérations[modifier | modifier le code]

La métropolisation du Grand Est autour de grandes aires urbaines dont la dynamique est pilotée par diverses formes d'établissements publics de coopération intercommunale (EPCI).

L'acte III de la décentralisation renforce essentiellement deux types de collectivités : la région grâce à la loi NOTRe et l'intercommunalité grâce à la loi MAPTAM. Le premier volet a donné lieu à la création de la grande région tandis que le second est axé sur les grandes agglomérations régionales. La région Grand Est compte en effet cinq grandes agglomérations de plus de 200 000 habitants au centre de grandes aires urbaines dépassant toutes 250 000 habitants. Il s'agit de Strasbourg, Metz, Nancy, Mulhouse et Reims.

Ville intra-muros Unité urbaine 2013
(habitants)[29]
Aire urbaine 2013

(habitants)

Strasbourg 456 759 773 447
Metz 286 811 389 878
Nancy 283 026 432 788
Mulhouse 247 596 286 730
Reims 210 995 319 059

Ces agglomérations concentrent l'essentiel des services déconcentrés de l'État, des zones commerciales, des infrastructures culturelles, des zones industrielles, des technopoles, des ports fluviaux et des infrastructures aéroportuaires. Afin de piloter la dynamique de ces grandes agglomération (politique de l'habitat, de mobilité, aménagement du territoire, etc.), une partie importante des communes qui les composent se sont donc regroupées au sein des cinq établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) suivants (population municipale au recensement de 2013) :

Parmi ces intercommunalités, quatre ont choisi de coordonner leur action dans le cadre de territoires plus vastes. Ainsi la métropole du Grand Nancy et la Communauté d'agglomération de Metz-Métropole se sont regroupées avec d'autres structures intercommunales[30] au sein du pôle métropolitain du sillon lorrain tandis que de l'autre côté des Vosges, Strasbourg Eurométropole et Mulhouse Alsace Agglomération ont fondé le pôle métropolitain Strasbourg-Mulhouse-Colmar.

Strasbourg[modifier | modifier le code]

L'agglomération strasbourgeoise est située dans le département du Bas-Rhin et compte 456 759 habitants en 2013, au cœur d'une aire urbaine de près de 1 200 000 habitants (773 447 habitants pour la partie française). Elle est centrée sur la commune de Strasbourg et sur l'Eurométropole de Strasbourg. Cette dernière fait partie de l'Eurodistrict Strasbourg-Ortenau, qui compte 931 760 habitants sur un territoire de 2 445 km2 représentant 107 communes. Parmi les principaux projets de cet Eurodistrict figure le projet de l'Écocité « Strasbourg – Métropole des deux rives » visant à établir une métropole transfrontalière, à travers notamment le développement des transports publics transfrontaliers.

Les serments de Strasbourg du 14 février 842 sont considérés comme l'« acte de naissance de la langue française »[31],[32],[33]. Johannes Gutenberg y commence ses premiers travaux sur l'imprimerie entre 1434 et 1444. Son université est fondée en 1538. La ville devient française en 1681 et la Marseillaise y est écrite par Rouget de Lisle dans la nuit du 25 au 26 avril 1792. Sous domination allemande entre 1871 et 1918, la ville est la capitale de l'Alsace-Lorraine (Reichsland Elsaß-Lothringen). Strasbourg connait alors à cette époque d'importants bouleversements urbanistiques grâce notamment à la volonté du gouvernement berlinois qui veut faire d'elle la vitrine du savoir-faire allemand. Sa Neustadt (nouvelle ville) est l'un des plus beaux exemples de l'architecture germanique de la fin du XIXe et du début du XXe siècle.

Aujourd'hui Strasbourg est le chef-lieu de la région mais aussi le siège de multiples institutions européennes et internationales et à ce titre, elle est une des capitales de l'Union Européenne. Elle est ainsi l’une des seules villes avec Genève, La Haye, Montréal et New York, à être le siège d'organisations internationales sans être capitale d’un pays[34]. Strasbourg est une ville de congrès internationaux, la deuxième de France après Paris[35]. Le port autonome de Strasbourg est le deuxième port fluvial de France. Strasbourg est aussi, deuxième place bancaire et financière[36] et, en raison de la présence des sièges du Conseil de l’Europe et du Parlement européen et de 75 ambassades et représentations diplomatiques, la seconde place diplomatique de France après Paris[37].

Son centre-ville, situé sur la Grande Île, est entièrement inscrit au patrimoine mondial de l'humanité par l’Unesco depuis 1988 et comprend notamment la cathédrale Notre-Dame de Strasbourg, deuxième cathédrale la plus visitée de France avec plus de 4 millions de visiteurs par an[38], ainsi que le quartier de la Petite France[39].

Strasbourg est aussi une ville étudiante de dimension internationale[40] grâce à son université qui est la seule de France en dehors de Paris à figurer dans le top 100 du classement de Shanghai et qui a accueilli dix-huit prix Nobel mais aussi grâce à ses grandes écoles dont le Cuej, l'École nationale d'administration, Sciences Po, l'EM, l'INSA, l'International Space University ou encore l'ISEG Business & Finance School. Strasbourg est une importante ville de garnison avec, entre autres, le Centre de formation interarmées au renseignement, le commandement du renseignement, l'état-major du Corps européen, l'état-major de la 2e brigade blindée, la 2e compagnie de commandement et de transmissions et le 291e Jägerbataillon allemand.

Sur le plan culturel, Strasbourg n'est pas en reste avec de nombreux établissements de rayonnement national. Le théâtre national de Strasbourg, opéra national du Rhin, ballet de l'Opéra national du Rhin, bibliothèque nationale et universitaire de Strasbourg, seconde bibliothèque patrimoniale de France[41], ainsi que de nombreux établissements culturels municipaux.

Metz[modifier | modifier le code]

L'agglomération messine est située au nord-est de la région et à 150 km à l'Ouest de Strasbourg, dans le département de la Moselle. Elle est centrée sur la commune de Metz, préfecture du département de la Moselle et de l'ancienne région Lorraine, et la communauté d'agglomération de Metz Métropole. Elle comptait 286 811 habitants en 2013 au centre d'une aire urbaine de 389 878 habitants. Cette cité, dont les fondations remontent à avant l'époque gallo-romaine, a longtemps été au cœur de tensions politiques et économiques entre les mondes français et allemand.

Au début du Moyen Âge, Metz devient la capitale du royaume franc d'Austrasie, ainsi qu'un centre commercial et culturel de premier ordre, notamment car étant le berceau de la dynastie carolingienne. Au temps du Saint-Empire germanique, la ville s'érige en république autonome, enrichie par le commerce et la rente. Convoitée puis conquise par le Royaume de France, elle perd son indépendance mais devient un réel enjeu stratégique qui en font une des principales places fortes du royaume ; pour Vauban, elle « défend l'État ». L'annexion allemande survint en 1871, après la toute première prise de la ville par l'ennemi : la résistance multiséculaire de la cité lui avait valu le surnom de pucelle. Le début du XXe siècle est alors marqué par une modernisation urbaine aux allures germaniques. La physionomie de la ville est alors partagée entre une vieille-ville classique et gothique, accueillant la cathédrale Saint-Étienne, et le quartier impérial, une nouvelle ville représentative de l'architecture wilhelmienne[42]. Après-guerre, Metz verra un développement et un accroissement démographique continus jusque dans les années 2000 ; ce développement s'accompagne d'un forte poussée urbaine et de la création de la première université moderne de la ville en 1969. L'urbanisation massive va aussi être le terreau de la mise en place d'une politique d’écologie urbaine[43],[44],[Note 5] depuis les années 1980, matière dont la ville est pionnière en France .

Aujourd'hui, l'agglomération voit se développer des lieux dédiés à l'art contemporain, comme le centre Pompidou-Metz ou la plateforme TCRM-Blida et, en parallèle, un pôle centré sur les activités et les technologies de l’information et de la communication. Le pôle universitaire de Metz, uni depuis 2012 à celui de Nancy sous le nom d'Université de Lorraine, s'accompagne de l'implantation sur le technopôle d'écoles prestigieuses comme l'ENSAM ParisTech, CentraleSupélec, l'école nationale d'ingénieurs et GeorgiaTech Lorraine. Dans les années 2010, des politiques de grands travaux permettent encore de moderniser massivement la ville et de contribuer à son développement et son rayonnement. Malgré le départ et la dissolution de plusieurs unités dans le cadre de la réforme de la carte militaire, Metz reste une importante ville de garnison avec, entre autres, l’état-major interarmées de la zone de défense et de sécurité Est, la Direction interarmées des réseaux d'infrastructure et des systèmes d'information, le 3e régiment de hussards, le détachement du 8e régiment du matériel et un centre du Service militaire volontaire.

Nancy[modifier | modifier le code]

L'agglomération nancéienne, située dans le département de Meurthe-et-Moselle et à 150 km à l'ouest de Strasbourg, est centrée sur la commune de Nancy et le Grand Nancy, seconde métropole régionale à compter du [5]. En 2013, elle compte 283 026 habitants[45], au cœur d'une aire urbaine de 432 788 habitants. Fondée au XIe siècle par Gérard d'Alsace, Nancy devient peu après la capitale du duché de Lorraine et le reste jusqu'au rattachement de celui-ci au royaume de France en 1766. Le 5 janvier 1477, René II met fin aux ambitions de Charles le Téméraire lors de la bataille de Nancy. La capitale ducale bénéficie d'une période de prospérité sous le dernier duc de Lorraine, Stanislas Leszczynski, qui y fait construire la célèbre place Stanislas, inscrite au patrimoine mondial de l'UNESCO avec les places de la Carrière et d'Alliance.

L'urbanisation de Nancy est originale : au cœur initial de la ville édifiée au Moyen Âge fut jouxtée, sous le règne de Charles III, la ville-neuve, un projet urbanistique particulièrement innovant pour l'époque. Ces deux villes étaient fortifiées indépendamment : les huit portes fortifiées encore présentes aujourd'hui, dont la plus ancienne est la fameuse porte de la Craffe (xive siècle), en sont le témoignage. Les deux villes furent reliées au xviiie siècle par le complexe urbanistique voulu par Stanislas. La ville possède un riche patrimoine préservé par l'intermédiaire d'un vaste secteur sauvegardé de 166 hectares, englobant la vieille-ville, l'ensemble XVIIIe et la ville-neuve. Le palais des Ducs de Lorraine ainsi que l'église des Cordeliers, lieu de sépulture des ducs, furent classés dès 1840, sur la première liste des Monuments Historiques. Nancy connaît un important essor démographique après le rattachement de l'Alsace et de la Moselle à l'Allemagne en 1871 avec l'installation de nombreux optants, parmi lesquels un grand nombre d'intellectuels et d'industriels. Grâce à l'École de Nancy, la cité ducale devient à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle l'un des principaux foyers de l'Art nouveau, mouvement artistique dont elle conserve aujourd'hui de nombreux bâtiments classés dont le plus emblématique est la villa Majorelle. Ce riche passé artistique et historique a fait de Nancy une ville de musées avec le Musée Lorrain, le Musée des Beaux-Arts, le Museum-Aquarium et le Musée de l'École de Nancy, et de culture avec notamment l'opéra national de Lorraine mais aussi le Zénith, le ballet National de Lorraine et le théâtre de la Manufacture. C'est aussi une ville verte avec de nombreux parcs dont les plus connus sont le parc de la Pépinière, situé juste derrière la place Stanislas, et le parc Sainte-Marie qui a accueilli l'exposition internationale de l'Est de la France en 1909. Par ailleurs, Nancy devrait devenir, d'ici 2020, la plus grande commune thermale de France[46].

L'agglomération de Nancy est aujourd'hui un important centre universitaire grâce aux nombreuses facultés et ses neuf[47] écoles d'ingénieurs de l'Université de Lorraine (dans le top 300 du classement de Shanghai), dont elle abrite le siège et la plus grande partie des infrastructures, mais aussi des écoles telles que le campus franco-allemand de Sciences Po Paris, AgroParisTech, l'école nationale supérieure d'architecture ou encore l'alliance Artem qui regroupe l'école des Mines, l'ICN et l'école nationale supérieure d'art. Elle abrite aussi un important pôle de santé publique et universitaire et privé. Le technopôle de Nancy-Brabois, l'un des premiers aménagés en France, est un lieu privilégié pour l'implantation des complexes universitaires et hospitaliers, ainsi que pour les entreprises. Nancy est d'ailleurs le siège de plusieurs directions régionales de l'État et de grands groupes comme EDF ou Pertuy Construction, et la 5e place financière de France[48]. C'est également une ville de garnison avec la Direction de l’exploitation et de la logistique pétrolières interarmées et la Base aérienne 133 Nancy-Ochey.

Mulhouse[modifier | modifier le code]

L'agglomération mulhousienne[49] située à 100 km au sud de Strasbourg, compte 247 596 habitants[50] qui résident à 45 % (112 063 habitants) intra muros[51] et à 55 % (135 533 habitants) dans sa banlieue, ce qui provoque une importante migration pendulaire. Elle est centrée sur la commune de Mulhouse et sur la communauté d'agglomération appelée Mulhouse Alsace Agglomération (M2A). Son aire urbaine compte 286 730 habitants et la zone d'emploi regroupe 433 338 habitants[52]. Elle fait partie de RegioTriRhena, la plate-forme trinationale (France, Allemagne, Suisse) de coopération politique dans la région du sud du Rhin Supérieur regroupant 2,3 millions d'habitants. C'est la ville de France métropolitaine qui a la plus forte proportion de jeunes[53]. «Archétype de la ville fabriquée par les flux migratoires»[54] depuis la révolution industrielle, Mulhouse est une ville très cosmopolite [55]. La ville est située à proximité de l'Allemagne et de la Suisse. L'aéroport international Bâle-Mulhouse-Fribourg est le plus important du Grand Est français tandis que les ports de Mulhouse-Rhin, troisième port fluvial de France, permettent un transport de conteneurs direct entre l'agglomération et le port de Rotterdam.

Mulhouse a longtemps été une cité-État calviniste : la République de Mulhouse[56]. Propulsée dans l'aventure industrielle en 1746 et « réunie » à la France en 1798[57], elle devint un des premiers pôles industriels d'Europe[58]. Cette identité industrielle se traduit culturellement, Mulhouse possède ainsi plusieurs musées d'envergure mondiale[59],[60] : la Cité de l'automobile[61], le musée EDF Electropolis[62] et la Cité du train[63]. L'Opéra national du Rhin et le Ballet de l'Opéra national du Rhin se produisent à La Filature et au théâtre de la Sinne. Mulhouse a vu naître et grandir le capitaine Alfred Dreyfus[64], dont l'affaire a coupé en deux la France entière. Terre de la Réforme[65], Mulhouse accueille en son cœur le temple Saint-Étienne qui est l'édifice protestant le plus haut de France[66] tandis que la tour de l'Europe, qui domine le centre-ville est le plus grand gratte-ciel du Grand Est. Du fait de la présence de l'industrie spatiale, Mulhouse est membre de la communauté des villes Ariane.

Reims[modifier | modifier le code]
Articles détaillés : Reims, unité urbaine de Reims et Grand Reims.

L'agglomération rémoise est située dans le département de la Marne et se trouve excentré de la capitale Strasbourg. Elle est centrée sur la commune de Reims et la communauté urbaine du Grand Reims, elle compte 299 054 habitants en 2017 au cœur d'une aire urbaine de 319 059 habitants. Desservie par l'axe Paris - Strasbourg, Reims se situe en limite occidentale de la Champagne crayeuse. C'est la seule des cinq grandes agglomérations de la région à être située dans le grand bassin parisien, les quatre autres faisant partie de l'Europe rhénane.

Reims est surnommée « la cité des sacres » ou « la cité des rois ». En effet, c'est sur le futur emplacement de Notre-Dame de Reims que Clovis est baptisé par saint Remi et que furent sacrés un grand nombre de rois de France pendant plus de dix siècles à partir de Louis le Pieux en 816 jusqu'à Charles X en 1825. Outre la cathédrale, le patrimoine culturel et historique de Reims est important ; il comporte de nombreux monuments historiques et façades Art déco. Grâce aussi à ses nombreuses manifestations culturelles, elle est désignée Ville d'art et d'histoire et compte trois sites inscrits sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO. Le champagne, inventé au XVIIe siècle par Dom Pérignon, constitue l'un des atouts historiques de l'économie rémoise.

Agglomérations d'importance moindre[modifier | modifier le code]

D'autres agglomérations, moins peuplées que les cinq citées précédemment, ont aussi une influence sur la structuration du territoire à un niveau plus local. Deux d'entre elles dépassent les 100 000 habitants. Les communes qui les composent sont regroupées au sein des intercommunalités suivantes ː

Trois autres intercommunalités ne disposent pas d'une unité urbaine de plus de 100 000 habitants mais sont néanmoins au centre d'une aire urbaine de plus de 100 000 habitants. Il s'agit des EPCI suivants :

On peut également citer, dans un sens strictement administratif, la Communauté d'agglomération de Châlons-en-Champagne Cités-en-Champagne (71 280 habitants) dont la ville-centre est la préfecture du département de la Marne et conserve des sièges administratifs du fait de son statut d'ancienne préfecture de la région Champagne-Ardenne.

Climat[modifier | modifier le code]

Climats dans le Grand Est :
  •      Climat montagnard
  •      Climat océanique dégradé
  •      Climat semi-continental
  •      Zone soumise à l'effet de foehn

Le massif des Vosges ainsi que le Jura alsacien ont un climat sous influence montagnarde. La végétation est composée essentiellement de conifères qui laissent place aux pâturages et plantes basses des hautes-chaumes au niveau des crêtes des Vosges.

La partie ouest de la Champagne est soumise à un climat de type océanique dégradé, tandis que sa partie est connait un climat semi-continental. C'est dans cette zone de transition qu'a pu se développer le vignoble de Champagne, le plus septentrional de France. Le climat du reste de la région est également de type semi-continental. C'est le cas pour le sillon Lorrain, pour le nord de la plaine d'Alsace et pour la partie sud de cette dernière située face à la trouée de Belfort.

Le centre de la plaine d'Alsace, situé entre les Vosges à l'ouest et la Forêt-Noire à l'est, est également située dans la zone climatique semi-continentale mais elle est soumise à l'effet de foehn qui rend son climat particulier. Ce phénomène se traduit par une pluviométrie moindre et des températures plus élevées l'été. L'influence de l'effet de foehn se ressent depuis le nord-est de la région mulhousienne (aux environs de Cernay) jusqu'au sud-est de Strasbourg (aux environs d'Obernai), là où l'altitude des Vosges qui font face à la plaine, est la plus élevée. C'est dans cette zone que s'étend la partie la plus importante du vignoble d'Alsace. La partie la plus exposée, appelée les collines sèches et située aux alentours de Rouffach, abrite des espèces animales et végétales liées au climat méditerranéen, une partie de la zone est protégée au sein de la réserve naturelle régionale des Collines de Rouffach. Le même phénomène est à l'origine des pelouses steppiques du nord de la forêt de la Hardt et de la forêt de Nonnenbruch.

Topographie et géologie[modifier | modifier le code]

Les ressources minières en Alsace et en Lorraine.
Le Grand Ballon, point culminant de la région.
Lac du Schiessrothried dans les Hautes-Vosges.

Le principal massif marquant le paysage est celui des Vosges, situé entre la Lorraine et l'Alsace. Le point culminant de ce massif qui est aussi le point culminant de la région est le Grand Ballon avec 1 424 mètres d'altitude. Les Vosges montent progressivement en altitude en partant du côté lorrain mais laissent brutalement place à la plaine d'Alsace sur le versant oriental. C'est sur ce versant que se trouvent les sommets les plus élevés. La plaine d'Alsace située entre les Vosges, la Forêt-Noire et le Jura a une altitude moyenne de 200 mètres. Deux massifs de moindre importance occupent une partie du territoire de la région. Le Jura alsacien qui culmine à 816 mètres d'altitude au Glaserberg, situé à la frontière avec la Suisse, et la partie méridionale du massif ardennais qui culmine à 504 mètres d'altitude à la Croix-Scaille, située à la frontière avec la Belgique.

Bordée à l'est par le Rhin, la région est arrosée par la Meuse, la Moselle, la Meurthe, la Marne, la Saône et l'Ill. La Moselle prend sa source dans les Vosges et traverse le sillon lorrain tandis que l'Ill prend sa source dans le Jura alsacien et traverse la plaine d'Alsace ; ces deux rivières sont des affluents du Rhin. Les lacs naturels les plus importants sont le lac de Gérardmer, le lac d'Alfeld, le lac de Longemer, le lac Blanc, le lac de Retournemer et le lac des Corbeaux. Ils sont moins étendus que les retenues utilitaires comme le lac de Kruth-Wildenstein, le lac de Michelbach, le réservoir de Bouzey, le lac de Madine et le lac de Pierre-Percée. Les principaux lacs artificiels sont les « Grands lacs de Seine ».

Le sous-sol de la région possède plusieurs ressources exploitées qui sont présentes dans le bassin potassique d'Alsace, le bassin ferrifère lorrain, le bassin salifère lorrain, le bassin houiller lorrain, le bassin houiller de la vallée de Villé et le bassin sous-vosgien. Un grand nombre de minerais (argent, cobalt, plomb, arsenic ou encore cuivre) sont exploitées dans le Val d'Argent, dans les Hautes-Mynes du Thillot et dans d'autres points du massif des Vosges. Du pétrole est exploité de façon industrielle entre 1740 et 1964 à Pechelbronn. Le vaste fossé rhénan s'étend sur tout l'est, dans la plaine d'Alsace.

Cette grande variété de reliefs, d'espace aquatiques et de nature des sols conjuguée aux particularités climatiques locales permet l'épanouissement d'une flore et d'une faune abondante et fortement diversifiée.

Article connexe : Géologie de l'Alsace.
Article connexe : Géologie de la Lorraine.

Régions naturelles[modifier | modifier le code]

Parcs et sites naturels[modifier | modifier le code]

La région compte plusieurs parcs naturels au sein desquels la faune et la flore sont protégées :

Économie[modifier | modifier le code]

L'économie repose essentiellement sur l'industrie, l'agriculture et le tourisme[réf. nécessaire]. Avec 7 591 salariés, l'usine PSA de Mulhouse est le premier site industriel de la région [76] et le sixième de France, suivi par l'usine PSA de Trémery (3 442 salariés), ArcelorMittal Atlantique et Lorraine à Florange (2 650 salariés), La SOVAB/usine Renault de Batilly (2 440 salariés) et Schaeffler France à Haguenau (2 156 salariés). Le secteur automobile est donc le premier employeur industriel de la région. Dans ce secteur, l'entreprise Bugatti, de Molsheim, est spécialisée dans les automobiles de luxe tandis que l'allemand Smart dispose d'une usine à Hambach. Dans le secteur aérospatial, Clemessy, basée à Mulhouse, développe l’informatique industrielle du contrôle-commande du remplissage pour le lanceur Ariane ainsi que la séquence synchronisée du compte à rebours. Toujours dans l'industrie lourde, la région dispose d'une forte tradition ferroviaire. Cet héritage est toujours présent de nos jours avec De Dietrich Ferroviaire (groupe Alstom) à Reichshoffen, Lohr Industrie à Duppigheim et Geismar à Colmar.

Dans le domaine des produits de luxe, l'entreprise Lalique est présente à Wingen-sur-Moder et la maison Pierre Hermé présente dans le monde entier dispose toujours de sa manufacture de chocolats et de macarons en Alsace, à Wittenheim. Il y a également la Cristallerie de Saint-Louis, propriété d'Hermès et renommée dans le monde entier qui fait partie de la richesse de ces produits de luxe.

La banque coopérative Crédit mutuel a son siège à Strasbourg. L'agglomération strasbourgeoise accueille plusieurs sièges sociaux notamment l'équipementier Le coq sportif à Entzheim, Puma France à Illkirch-Graffenstaden, Steelcase à Schiltigheim. Adidas France est implanté à Landersheim depuis 1973 et s'installera à Strasbourg début 2018. Le siège et l'usine du fabricant de chaussures Mephisto se trouvent à Sarrebourg.

Dans le secteur de Saverne, l'entreprise de matériels agricoles Kuhn emploie 1 450 salariés[77]. L'entreprise Caddie, installée à Drusenheim, exporte elle ses chariots de supermarché dans le monde entier et son nom est devenu une antonomase pour l'ensemble des produits similaires. Une usine du groupe Sony est située à Ribeauvillé.

Dans le secteur tertiaire, la plateforme aéroportuaire internationale de l'Euroairport représente environ 6 500 emplois[78]. Avec les ports rhénans, elle donne à la région, une ouverture internationale forte en termes de fret et de déplacements professionnels.

La région compte plusieurs pôles de compétitivité dont notamment :

  • le pôle Alsace Biovalley (anciennement innovations thérapeutiques) à vocation mondiale qui concerne les sciences de la vie, les biotechnologies, la pharmacie. Ce pôle rassemble 81 entreprises dont la géographie va de Brest/Lyon à l'Allemagne et la Suisse[79] ;
  • le pôle automobile du futur axé autour des constructeurs PSA Peugeot Citroën, Bugatti, FAM Automobiles, Dangel Automobiles, Lohr Industries et Alstom Transport. En 2008, le budget alloué en recherche et développement s'est établi à 440 millions d'euros[80] ;
  • le pôle Fibres-Energivie axé sur les fibres naturelles qui concerne des entreprises de Lorraine et d'Alsace mais aussi de Franche-Comté[81] ;
  • le pôle Materalia, axé sur les matériaux et procédés, dispose d’implantations à Metz et Charleville-Mézières. Ses priorités stratégiques sont les marchés de l’énergie, de l’aéronautique, de l’automobile et du médical et développe l’excellence technologique de ses territoires sur les techniques clés : la métallurgie et les procédés, les nanomatériaux, les composites, les nouveaux procédés de fabrication, le développement durable[82].

Le pôle TIC Rhénatic[83], regroupe 120 entreprises dans le domaine des nouvelles technologies et représente 2500 emplois. Ce sont principalement des entreprises de robotique, bureautique, intelligence artificielle, numérisation de l'information, télématique, autoroute de l'information, communication interactive par fibre optique, câblodistribution, téléphonie et de transmission par satellite.

L'Alsace et la Lorraine sont respectivement les première et troisième régions brassicoles de France. Le Grand Est est, de très loin, la première région productrice de bière du pays avec six des neuf grandes brasseries françaises : Kronenbourg, l'Espérance, Meteor, Licorne, Schutzenberger et Champigneulles. L'Alsace est aussi la première région française productrice de houblon. La Lorraine est la première productrice de mirabelles au monde. Elle assure en effet près de 80 % de la production mondiale. La région compte également deux des plus grands vignobles français : le vignoble de Champagne qui s'étend sur 34 500 hectares[84] et le vignoble d'Alsace qui s'étend sur 15 527 hectares, ainsi qu'un autre, beaucoup plus petit, le vignoble lorrain.

Les agglomérations de Nancy et Metz sont celles qui dépendent le plus de l'emploi public avec respectivement 40,7 % et 39,8 % d'emplois dans les services non marchands[85]. À l'inverse, Mulhouse, suivie de Strasbourg ont la proportion d'emplois publics la plus faible. Hormis Mulhouse, toutes ont une proportion d'emplois dans le secteur marchand inférieure à la moyenne nationale[85]. Malgré la crise industrielle, avec 17,5 % d'emplois industriels[85] (contre 10 % au niveau national), Mulhouse reste l'agglomération la plus industrialisée de la région, suivie de Reims (11,3 %), aucune des autres grandes agglomérations ne dépassant la moyenne nationale[85]. Dans le secteur des emplois scientifiques, techniques et de support aux entreprises, aucune des grandes agglomérations de la région ne dépasse la moyenne nationale (13 %), seule Strasbourg s'en approchant avec 12,8 %[85]. C'est également l'agglomération strasbourgeoise qui offre le plus d'emplois tertiaires dans la totalité du secteur marchand. À l'inverse, toujours dans le secteur tertiaire, avec 20,8 % d'emplois dans le commerce, le tourisme et les transports, Nancy est la seule agglomération à ne pas dépasser la moyenne nationale[85]. Le tableau ci-dessous montre la répartition de l'emploi dans les grandes agglomérations de la région [85] :

Industrie (%) Commerce, tourisme
et transports (%)
Emplois scientifiques,
techniques et de support (%)
Emplois publics et
non marchands (%)
Metz 8,3 22,3 10,3 39,8
Mulhouse 17,5 23,4 10,7 30,1
Nancy 7,7 20,8 11,1 40,7
Reims 11,3 23,6 11,2 34,1
Strasbourg 9,9 23,8 12,8 32,1
Moyenne des grandes
agglomérations françaises
10,0 22,0 13,0 32,0

Énergie[modifier | modifier le code]

Article connexe : Énergie en Alsace.

Depuis le 1e janvier 2017, ATMO Grand Est[86] reprend la relève des organismes de mesure de la qualité de l’air qui existaient en Alsace, Champagne-Ardenne et en Lorraine. Cet organisme ne se contente pas de mesurer la qualité de l’air dans la région, il tient également à jour les statistiques sur les émissions de gaz à effet de serre, et sur l’énergie.

Nucléaire[modifier | modifier le code]

La région compte quatre centrales nucléaires :

Le stockage des matières nucléaires est une activité présente au travers des centres de stockage de Morvilliers, de l'Aube et également de Cigéo.

Transition énergétique[modifier | modifier le code]

La région s’associe à l’ADEME pour mettre en oeuvre localement la transition énergétique[87]. Le plan mis en place s’appelle CLIMAXION. La fédération nationale des associations d'usagers des transports souligne la volonté de la région d'améliorer le transport ferroviaire[88], qui participe de la transition énergétique. La région entend développer à grande échelle la rénovation thermique des maisons individuelles au travers du programme oktave, eu égard aux enjeux environnementaux[89]. L'association Greenpeace propose à la région du Grand Est de développer fortement l'énergie solaire photovoltaïque[90],[91], ce d'autant plus que des panneaux solaires photovoltaïques sont produits en Alsace depuis cinq ans[92].

Un premier panorama des énergies renouvelables dans la région est disponible[93], en attendant qu’ATMO Grand Est publie ses propres études au niveau régional.

Les énergies renouvelables recensées dans la région sont les énergies hydroélectrique, éolienne, solaire, géothermique, ainsi que la biomasse. L’énergie éolienne est tout particulièrement bien développée en Champagne-Ardenne.

L’hydroélectricité est principalement représentée en Alsace, le long du Rhin. Mentionnons également la centrale de pompage de Revin, en Champagne-Ardenne, qui assure un rôle de régulation du réseau électrique.

Transport[modifier | modifier le code]

Article connexe : Transports en Alsace.
Article connexe : Transports en Lorraine.

Les trois observatoires régionaux des transports[Note 6] existant actuellement vont se rapprocher pour n'en plus former qu'un seul[94]. À terme, il livrera des études et des statistiques relatives aux transports dans la région du Grand Est.

Infrastructures aéroportuaires[modifier | modifier le code]

Entrée de l'Euroairport.

Avec un trafic de 7,06 millions de passagers[95] et plus de 100 000 tonnes de fret en 2015, l'Aéroport international Bâle-Mulhouse-Fribourg, aussi appelé l'Euroairport, est de très loin le premier aéroport de la région. La région dispose aussi deux autres aéroports, de taille nettement plus modeste : L'aéroport de Strasbourg-Entzheim appelé Strasbourg international et l'aéroport de Metz-Nancy-Lorraine. Ces deux aéroports ont transporté respectivement 1,19 millions de passagers et 255 390 passagers en 2015. L'aéroport Châlons Vatry, dit aussi Paris Vatry, se situe à 25 km de Châlons-en-Champagne et à 2 heures de Paris.

Infrastructures fluviales[modifier | modifier le code]

La région compte cinq grands ports fluviaux. Le port autonome de Strasbourg base son activité sur le Rhin et est le deuxième port fluvial de France après le port autonome de Paris[96]. Le port de l'Aube de Nogent-sur-Seine constitue le quatrième port fluvial français. Le Nouveau port de Metz et le port de Nancy basent leur activité sur la Moselle canalisée. Le Nouveau port de Metz est le premier port céréalier de France et le sixième port fluvial français[97].

Infrastructures ferroviaires[modifier | modifier le code]

La grande région est traversée par la ligne à grande vitesse Est européenne. Le premier tronçon de cette ligne à grande vitesse, reliant Paris à Strasbourg, a été mis en service en juin 2007 tandis que le second tronçon (entre Baudrecourt et Vendenheim) est ouvert le 3 juillet 2016. En Alsace-Moselle, les trains roulent à droite, héritage de l'annexion allemande, alors que dans le reste de la France, les trains roulent à gauche, selon le modèle britannique (voir Saut-de-mouton#Sauts-de-mouton entre l'Alsace-Moselle et le reste de la France). Sur la LGV Est, les trains roulent à gauche sur la totalité du trajet, y compris en Alsace-Moselle. Le Grand Est est également traversé par les lignes classiques Paris – Nancy – Strasbourg et Paris – Troyes – Chaumont – Mulhouse. Les deux autres principaux axes ferroviaires de la région sont Bâle – Mulhouse – Strasbourg ( – Metz – Luxembourg) et Nancy – Metz – Luxembourg, avec plus de 20 000 trajets quotidiens.

Grâce à la ligne à grande vitesse Rhin-Rhône, les TGV Marseille – Lyon – Francfort-sur-le-Main transitent par l'Alsace (Mulhouse et Strasbourg).

La plus grande gare de triage de France se trouve à Woippy, au nord de Metz. Deux autres importantes gares de triage sont situées à Hausbergen, près de Strasbourg, et à Mulhouse-Nord. La grande région compte plusieurs terminaux de transport combiné notamment à Champigneulles (près de Nancy) et à Strasbourg-Port-du-Rhin. La nouvelle région reprendra les réseaux TER Alsace (75 000 voyageurs par jour), TER Lorraine (65 000 voyageurs par jour) et TER Champagne-Ardenne (10 000 voyageurs par jour).

Le projet d'interconnexion entre TGV et TER à Vandières (déplacement de la gare de Lorraine TGV) serait abandonné[98],[99].

Dans le cadre des contrats de plan, la région du Grand Est, et dans une moindre mesure l'État, vont s'engager dans l'entretien des petites voies ferrées[100]. La région va moderniser la ligne TER Charleville-Mézières – Givet et électrifier la ligne Paris – Troyes – Belfort (entre Gretz et Troyes)[101]. Les négociations conduites avec l'État conduisent au transfert de la gestion de trois « trains d'équilibre du territoire » à la région, à savoir Paris – Troyes – Belfort, Reims – Dijon, et Hirson – Metz[102] : la fédération nationale des associations d'usagers des transports y voit la volonté d'« améliorer considérablement le service » offert au voyageur[88].

À partir de , et pour la première fois depuis 1980 sur la ligne Strasbourg – Lauterbourg, des liaisons Strasbourg – Wörth, sans changement de train à la frontière (Lauterbourg), seront proposées le week-end[103]. Depuis Wörth, Karlsruhe est aisément accessible par les transports en commun (voir modèle de Karlsruhe).

Infrastructures routières[modifier | modifier le code]

La grande région possède un vaste réseau autoroutier constitué de :

Le projet de Grand Contournement Ouest de Strasbourg, dans le Kochersberg, est à l'étude.

Le projet de l'A31bis a fait l'objet d'un débat public organisé en 2015 dans toute la Lorraine. La décision de l'État sur les suites du projet sera donnée courant février 2016.

Ce réseau autoroutier est complété par d'autres axes nationaux d'envergure comparable à des autoroutes, notamment la RN4 qui lie Paris à Strasbourg via Nancy par un tracé largement à 2×2 voies (parfois même doublé par des autoroutes) dans la région :

Enfin, la Voie sacrée qui relie Verdun à Bar-le-Duc est un axe historique majeur.

Infrastructures urbaines et périurbaines[modifier | modifier le code]

Un tramway (transport urbain, à droite), et tram-train (transport périurbain, à gauche) dans les rues de Mulhouse.

Tramway et tram-train[modifier | modifier le code]

Les agglomérations de Strasbourg, Mulhouse et Reims possèdent chacune un réseau de tramways. Le tramway de Strasbourg a été construit en 1878 avant de cesser son activité en 1960 puis d'être reconstruit en 1994 ; celui de Reims a été construit en 1881 et a circulé jusqu'en 1939, puis a été remis en service en 2011 ; enfin celui de Mulhouse a été construit en 1882, a cessé son activité en 1957 avant d'être reconstruit en 2005. Le réseau de tramways de Mulhouse est connecté au réseau ferroviaire de la vallée de la Thur grâce à un tram-train. Le choix du tram-train s'explique essentiellement par les caractéristiques urbaines de l'agglomération mulhousienne avec une part importante de sa population située dans sa banlieue et dans sa couronne périurbaine. Ces trois réseaux de tramways se découpent de la manière suivante :

Trolley[modifier | modifier le code]

La ville de Nancy a choisi d'opter pour un mode de transport différent du tramway, le transport léger guidé de Nancy qui s'organise en une ligne unique. Ce système particulier, jugé comme plus adapté à la morphologie urbaine de Nancy (dénivelé), a permis de réutiliser les anciennes infrastructures du trolley. Ce mode de transport n'est pas un transport sur rails, contrairement aux tramways, mais un transport sur pneumatiques comme le sont les trolleys classiques à la différence que dans le cas nancéien ce trolley est guidé par un rail central sur une partie du réseau et non guidé sur le reste.

Le remplacement du moyen de transport actuel par un tramway sur fer est envisagé à l'horizon 2022/2023[104].

Bus à haut niveau de service[modifier | modifier le code]

Ligne A du BHNS de Metz.

L'agglomération de Metz possède un réseau de BHNS mis en service le 5 octobre 2013. Il est composé de deux lignes structurantes. L'agglomération de Nancy a créé trois lignes de BHNS en complément de sa ligne de trolley. La ligne 2 a été mise en service le 24 août 2013 et la ligne 3 le 1er septembre 2014. Strasbourg a quant à elle créé une ligne BHNS complémentaire au réseau de tramway, nommée « ligne G », mise en service en novembre 2013. En septembre 2013, Mulhouse a également mis en service une ligne BHNS en complément de son réseau de tramway : la «ligne 4».

Vélo en libre-service[modifier | modifier le code]

Station vélOstan à Nancy.

Les agglomérations suivantes disposent systèmes de vélos en libre service avec plusieurs stations réparties dans la ville :

  • VéloCité à Mulhouse (40 stations) ;
  • VélOstan à Nancy (29 stations) ;
  • Vélhop à Strasbourg (41 stations) ;
  • Vélomet' à Metz (3 stations).

Histoire[modifier | modifier le code]

Acte III de la décentralisation[modifier | modifier le code]

La région est issue de la fusion des anciennes région Alsace, région Champagne-Ardenne et région Lorraine suivant l'acte III de la décentralisation. Selon France Stratégie, institution rattachée au Premier ministre, la fusion de ces trois régions est économiquement cohérente[105] pour tous les départements et en dehors de cette fusion seule l'intégration du Territoire de Belfort mais aussi de l'Aisne renforcerait encore cette cohérence[105]. Les CESER des régions Alsace, Champagne-Ardenne et Lorraine de 2015 ont fourni un rapport[106] incluant les contrastes dans la situation économique (PIB, spécialisation, commerce extérieur, enseignement, recherche et innovation), sociale (formation, démographie, répartition des revenus et pauvreté, emploi, chômage, emploi frontalier, qualité de vie), et environnementale (gestion des déchets, énergie, transport et mobilité, utilisation des sols, qualité de l'air et de l'eau, biodiversité). Aucun de ces rapports n'analysent ni le coût de fonctionnement de la nouvelle région, ni le risque de déséconomie d'échelle.

Manifestation en Alsace contre la fusion.

Toutefois cette fusion a fait l'objet de débats, notamment en Alsace. Elle a donné lieu à plusieurs manifestations. Sur le plan politique, les députés PS alsaciens Armand Jung et Philippe Bies étaient favorables à la fusion administrative avec la Lorraine, mais ne se prononcent pas sur la fusion avec la Champagne-Ardenne. Deux députés UMP des Ardennes votent pour la fusion[107], alors que Jean-Paul Bachy, président de la région Champagne-Ardenne, est contre une fusion avec l'Alsace[108]. Les députés lorrains sont très partagés : ont voté pour la fusion les onze députés du PS, et contre, les dix députés UMP[109]. En ce qui concerne le projet de faire une fusion Alsace-Lorraine, les conseillers régionaux lorrains de gauche étaient plutôt pour alors que ceux de droite (UMP et FN) étaient plutôt contre[110],[111].

L'acte III de la décentralisation s'articule en deux volets :

Strasbourg est choisie comme siège de région par la loi. Plusieurs élus lorrains et champenois ont alors critiqué ce choix fait sans concertation locale[113].

L'instauration d'un droit d'option dans la loi relative à la délimitation des régions permettra également au Territoire de Belfort de se prononcer, après le 1er janvier 2016, pour une intégration à la nouvelle région[114], évoquée par certains élus[115],[116],[117],[118].

Dans un rapport intitulé « La démocratie locale et régionale en France » le Congrès des pouvoirs locaux et régionaux du Conseil de l’Europe a par ailleurs critiqué cette réforme territoriale, les rapporteurs se montrant « préoccupés par l’absence de véritable consultation des collectivités locales avant le vote de la loi entrée en vigueur le 1er janvier 2016, ainsi que par le déséquilibre financier entre les collectivités territoriales dû à un système inadapté de péréquation et à une recentralisation au niveau national des décisions fiscales locales ».

La disparition de l'Alsace n'étant pas acceptée par une majorité de ses habitants et de ses élus[119],[120], des initiatives visant à ressusciter l'ancienne région Alsace se font jour régulièrement. Une fusion des départements du Haut-Rhin et du Bas-Rhin est à l'oeuvre comme préalable à cette possible révision de la nouvelle région Grand Est, à l'initiative des Conseils départementaux des deux ensembles[121].

Création de la région[modifier | modifier le code]

Le conseil régional est élu le 13 décembre 2015. La région est officiellement créée le 1er janvier 2016 et Philippe Richert devient président le 4 janvier 2016. L'organisation d'une consultation sur le nouveau nom est votée par le conseil régional le 25 janvier 2016. Quatre noms sont soumis au vote internet du 14 mars au 1er avril : Rhin-Champagne, Acalie, Nouvelle-Austrasie et Grand Est.

Résultats :

  • Grand Est : 75 %
  • Nouvelle-Austrasie : 10,4 %
  • Rhin-Champagne : 9,8 %
  • Acalie : 4,8 %

Culture[modifier | modifier le code]

Saint-Nicolas[modifier | modifier le code]

Représentations de Wotan à gauche et de saint Nicolas à droite.
Le Mannala, brioche de la taille d'un petit pain préparée pour la Saint-Nicolas.

La Saint-Nicolas est une fête d'origine germanique, très populaire dans le Grand Est français, notamment en Lorraine car Saint patron de la région et qui s'y déroule le 6 décembre. Elle met en scène deux personnages: Nicolas de Myre, dit saint Nicolas, et le Père Fouettard (ou Hans Trapp). L'hypothèse majoritaire est que cette fête serait issue d'un syncrétisme entre les anciennes traditions païennes locales du culte de Wotan[122],[123],[124] et le christianisme nouvellement arrivé. Une partie des attributs régionaux de saint Nicolas sont en effet repris du dieu germanique Wotan appelé aussi Wodan ou Odin, tout comme son caractère de « dieu vagabond », allant de village en village. Wotan était traditionnellement représenté sur son cheval Sleipnir, rôle repris par l'âne de saint Nicolas, et accompagné de deux corbeaux faisant le lien entre le dieu et les mortels et dont le rôle peut être rapproché de celui du Père Fouettard.

  • Saint Nicolas est accompagné d'un âne et habillé à la manière d'un évêque. Il porte une grande barbe blanche et porte une mitre et tient une crosse.
  • Le Père Fouettard est lui vêtu d'un grand manteau noir avec un grand capuchon et de grosses bottes et portant parfois un fouet et un sac. Il n'a pas le beau rôle, puisqu'il menace de distribuer des coups de trique aux enfants qui n'ont pas été sages ou de les emporter dans son sac et qui leur donne, parfois, du charbon au lieu des friandises. Le Père Fouettard est parfois représenté avec des cornes et une queue.

Dans la plupart des écoles du Grand Est, saint Nicolas et le Père Fouettard passent visiter les jeunes enfants le 6 décembre et donnent parfois des friandises à ces derniers. Un défilé est organisé par les communes chaque année dans les rues de la ville, saint Nicolas traverse les villes sur son âne accompagné du Père Fouettard.

Lors de sa « tournée », saint Nicolas distribue traditionnellement des mannalas, une orange, mandarine ou clémentine et du pain d'épices portant son effigie. Le Père Fouettard (ou le Boucher), vêtu de noir et porteur d'un grand fagot, parfois le visage barbouillé de suie, l'accompagne, et distribue une trique (une branche de son fagot) aux enfants qui n'ont pas été sages et menace de les frapper. Saint Nicolas est censé voyager sur un âne ; aussi les enfants doivent-ils, le soir, préparer de la nourriture (foin, paille ou grain) pour l'animal. Au matin, ils trouvent les friandises (ou la trique, du charbon) à la place de ce qu'ils ont préparé pour l'âne.

À Saint-Nicolas-de-Port, le 6 décembre ou le samedi le plus proche a lieu un pèlerinage religieux dédier au Saint patron des Lorrains.

En Alsace, une brioche spécifique à la Saint-Nicolas en forme de bonhomme est réalisée, elle s'appelle Männele à Strasbourg (Bas-Rhin) et en Moselle germanophone[125], Mannala à Mulhouse (Haut-Rhin)[126], Coualés dans les Vosges et Jean Bonhomme dans le Territoire de Belfort et les zones alentour.

Marchés de Noël[modifier | modifier le code]

Le marché de Noël de Mulhouse en Alsace, rebaptisé « les Étofféeries », fait la synthèse entre le marché de Noël traditionnel de la ville et la thématique de l'industrie textile.

Les marchés de Noël sont des marchés de plein air associés à la célébration de Noël et de la Saint-Nicolas. Ils se tiennent traditionnellement pendant la période de l'Avent. On y trouve tout ce qui touche aux fêtes de Noël et de Saint-Nicolas. Historiquement, les marchés de Noël étaient implantés en Europe Centrale et en Europe de l'Ouest dans des pays comme l'Autriche, la Suisse et l'Allemagne ainsi que dans l'est de la France, notamment en Alsace, en Lorraine et en Franche-Comté. Récemment, ils se sont diffusés dans l'ensemble de la moitié nord de la France. En France, des villes comme Strasbourg, Mulhouse, Colmar, Montbéliard et Metz auxquelles s'ajoute désormais Reims, sont réputées pour leurs marchés de Noël.

Sites culturels du patrimoine mondial[modifier | modifier le code]

Le Comité du patrimoine mondial de l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO) a inscrit au patrimoine mondial plusieurs sites situés dans la région :

Musées[modifier | modifier le code]

Musées d'art[modifier | modifier le code]

Musées d'histoire locale[modifier | modifier le code]

Musées techniques et industriels[modifier | modifier le code]

Industries :

Mines :

Autres musées[modifier | modifier le code]

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Chef-lieu[modifier | modifier le code]

Le chef-lieu de la région a été désigné avant même la fusion contrairement aux autres régions fusionnées pour lesquelles le conseil régional se prononcera ultérieurement. En effet, l'Assemblée nationale a désigné Strasbourg comme chef-lieu[127] et capitale, par la loi adoptée le 17 décembre 2014. Le conseil régional conservera toutefois la possibilité de déterminer la répartition exacte des différents services. Cette décision devra être adoptée à la majorité des trois cinquièmes avant le .

Conseil régional[modifier | modifier le code]

Séance plénière du conseil de la région ACAL le 4 janvier 2016.
Article détaillé : Conseil régional du Grand Est.

Le conseil régional du Grand Est, créé par la loi relative à la délimitation des régions, aux élections régionales et départementales et modifiant le calendrier électoral du , est issu de la fusion des anciens conseils régionaux d’Alsace, de Champagne-Ardenne et de Lorraine. Le nombre de conseillers régionaux par section départementale en vue des élections de décembre 2015 est réparti de la manière suivante : 35 sièges pour le Bas-Rhin, 34 pour la Moselle, 25 pour le Haut-Rhin, 24 pour le département de Meurthe-et-Moselle, 19 pour la Marne, 14 pour les Vosges, 11 pour les Ardennes et pour l’Aube et 8 pour la Meuse et pour la Haute-Marne.

L’exécutif, l'administration et l'assemblée du conseil régional sont fixés à Strasbourg, le lieu de réunion pour l'assemblée plénière est quant à lui fixé sur le site de l'ancien conseil régional de Lorraine à Metz.

Par ailleurs, Châlons-en-Champagne pourrait accueillir les différentes commissions régionales[128].

Autres directions régionales de l'État[modifier | modifier le code]

Fin juillet 2015, l'État s'est prononcé sur la répartition des directions régionales des différents services déconcentrés[129] :

D'autre part, le siège de la Zone de défense et de sécurité Est est à Strasbourg, les infrastructures, hors direction, restent néanmoins implantées à Metz[131].

De même, tous les anciens sièges régionaux conservent leur implantation, comme l'ancien siège de la DREAL Alsace à Strasbourg, de l'INSEE Lorraine et Champagne-Ardenne à Nancy et à Reims, de la DIRECCTE Lorraine à Metz ou de la DRAC Champagne-Ardenne à Châlons-en-Champagne. Leurs effectifs ont chuté et ils sont transformés en pôles dits « d'excellence », en fonction de leur spécificité territoriales.

Enfin, la Chambre régionale de Commerce et d'Industrie (CRCI) était pressentie à Nancy[132], déjà siège de la CCI Lorraine couvrant l'ensemble de l'ancienne région (alors que les autres CCI de la grande région ne couvrent généralement qu'un département, voire moins, comme en Alsace où 3 CCI coexistent (Strasbourg, Colmar, Mulhouse), en plus de la CCI Alsace), mais celle-ci est provisoirement installée à Strasbourg[133].

Institutions internationales[modifier | modifier le code]

Extérieur du Parlement européen.

La ville de Strasbourg accueille le Parlement européen, l'organe parlementaire de l'Union européenne ainsi que l'organe de contrôle de l'UE, le médiateur européen. Strasbourg est aussi le siège de la Commission centrale pour la navigation du Rhin (CCNR) qui existe depuis 1815 et permet de gérer la navigation sur le Rhin. Le fleuve, cœur de la banane bleue et axe structurant de l'économie européenne est en effet soumis à un statut international. À l'échelle de la « Grande Europe », Strasbourg accueille le siège du Conseil de l'Europe (dont dépendent la cour européenne des droits de l'homme et la pharmacopée européenne, tous deux également implantés à Strasbourg). Le réseau informatique du système d'Information Schengen est piloté depuis Strasbourg. La Commission internationale de l'état civil (CIEC) axée sur la coopération internationale en matière d'état civil et dont le but d'améliorer le fonctionnement des services nationaux d'état civil siège également à Strasbourg.

Le droit local en Alsace-Moselle[modifier | modifier le code]

Identité visuelle[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Cette région était appelée simplement « Champagne » avant 1974.
  2. l'Alsace (hors Pays welche) et la Moselle germanophone
  3. Il faut aussi tenir compte que la Saône, affluent du Rhône, prend sa source en Lorraine.
  4. Pour trouver une autre commune de France dans le bassin-versant du Rhin, il faut aller en Bourgogne-Franche-Comté, aux Rousses.
  5. En matière d’écologie urbaine, le nouveau conseil municipal élu en 1971 se posa en réaction contre les opérations urbaines brutales de tabula rasa qui caractérisèrent l’après Seconde Guerre mondiale, autour de la figure de Jean-Marie Pelt, premier-adjoint, et engagea une politique urbaine de réhabilitation des quartiers anciens, de « piétonnisation » de l’hypercentre, et de développement des parcs et jardins.
  6. Observatoire Régional des Transports et de la Logistique d’Alsace (ORTAL) en Alsace, Observatoire Régional des Transports et de la Logistique de Lorraine (ORT2L) en Lorraine, ainsi que l'Observatoire Régional des Transports (ORT) en Champagne-Ardenne.

Références[modifier | modifier le code]

  1. Décret n°2016-1262 du 28 septembre 2016 portant fixation du nom de la région Grand Est, publié au JO du 29 septembre 2016
  2. Insee - Populations légales 2014 des régions 2016, consulté le 16 février 2017
  3. LOI no 2015-29 du 16 janvier 2015 relative à la délimitation des régions, aux élections régionales et départementales et modifiant le calendrier électoral (article 2)
  4. INSEE - Population de Mulhouse Alsace Agglomération : 266 518 habitants (2013)
  5. a et b Décret n° 2016-490 du 20 avril 2016 portant création de la métropole dénommée « Métropole du Grand Nancy », (lire en ligne)
  6. « La carte des régions en 2015 », sur Vie Publique.
  7. Grand Est magazine No 1 : Invitation au voyage en région inconnue - L'Est républicain - 16/10/2015
  8. [Dossier : Les enjeux des élections régionales dans le Grand-Est, un partenariat France 3 et Le Monde - Le Monde et France 3 - 15/10/2015]
  9. Florian Philippot vote Metz comme capitale de la région Grand-Est - BFMTV - 05/10/2015
  10. France 3 Champagne-Ardenne
  11. Est Républicain - ALSACE - LORRAINE - CHAMPAGNE-ARDENNE Choisissez un nom pour la grande région
  12. a, b, c, d et e France 3 - Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine : choisissez un nom pour votre nouvelle région
  13. France 3 région - Grand-Est plutôt qu'ALCA ou Austrasie - 06/11/2015
  14. Redécoupage: «La Lotharingie? On dirait le nom d'une maladie!» sur lefigaro.fr
  15. France 3 Alsace - Préférez-vous Acalie, Nouvelle Austrasie ou Rhin-Champagne ? - "Je pense qu'ils n'auraient pas été beaucoup à parier sur ce trio de tête", a dit Philippe Richert, le président (LR) de la région, après l'annonce des trois nominés. La preuve, selon lui, que les délibérations ont été "une démarche démocratique et citoyenne".
  16. France 3 Alsace - Les passions se déchaînent autour des trois noms possibles - Acalie, Rhin-Champagne ou Nouvelle Austrasie, les trois noms retenus pour faire l'objet d'un vote sur Internet, provoquent déjà de nombreuses réactions sur les réseaux sociaux et dans la rue. Avis négatifs, moqueurs ou vrais coups de cœur, c'est au choix...
  17. Europe1 Grand Est : les habitants se divisent sur le nouveau nom de leur région - Les habitants de l’Alsace, la Champagne-Ardenne et la Lorraine vont devoir trancher entre trois nouvelles appellations choisies par des experts, des élus et des citoyens tirés au sort. Trois appellations qui surprennent et qui sont loin de faire l’unanimité dans l'Est.
  18. a, b et c La JDD - "Acalie", "Nouvelle Austrasie", "Hauts-de-France" : polémique sur les noms des régions - Dans l'Est, aucun nom n'a la cote : Dans les deux cas, le nouveau nom n'efface pas l'ancien, qui restera en "sous-titre". Qu'importe, moins de 24 heures après ces annonces, les polémiques sont déjà là. Dans l'Est, tout le monde regrette le terme "Grand-Est", favori dans les sondages, mais non-retenu par le groupe de travail de la région.
  19. Région Acal : "Grand Est" est bien proposé au vote sur estrepublicain.fr Consulté le 14 mars 2016.
  20. Site officiel de la région Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine - Présentation des 3 noms proposés - Les 3 propositions de noms soumis à la consultation citoyenne ce lundi 14 mars 2016 sont : Rhin-Champagne, Acalie, Nouvelle-Austrasie. Cette consultation citoyenne se terminera le vendredi 1er avril 2016 à minuit. Le nom qui emportera le plus d’adhésion des citoyens sera présenté au Conseil Régional en séance plénière puis soumis au Conseil d’État.
  21. « « Grand Est » proposé pour remplacer Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine », Le Monde.fr,‎ (ISSN 1950-6244, lire en ligne).
  22. « Grand Est : les élus ont approuvé le choix des citoyens - Région Alsace Champagne-Ardenne Lorraine », sur Région Alsace Champagne-Ardenne Lorraine,‎ (consulté le 30 avril 2016).
  23. Décret no 2016-1262 du 28 septembre 2016 portant fixation du nom de la région Grand Est, JORF no 227 du 29 septembre 2016, texte no 45, NOR INTB1614083D, sur Légifrance.
  24. « Région Lorraine - Void-Vacon (Meuse) est l'épicentre de la nouvelle région Alca », sur estrepublicain.fr,‎
  25. Le patrimoine naturel du parc naturel régional de Lorraine sur pnr-lorraine.com
  26. http://www.estrepublicain.fr/actualite/2017/01/02/5-554-645-habitants-en-grand-est
  27. http://www.estrepublicain.fr/actualite/2017/01/02/5-554-645-habitants-en-grand-est
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  31. « Moyen Âge : l'affirmation des langues vulgaires » in Encyclopædia universalis [1]
  32. Bernard Cerquiglini, La naissance du français, Paris, Presses universitaires de France, 1991 (Que-sais-je ?) ; 3e éd. mise à jour, 2007
  33. Conférence de Claude Hagège au Musée historique de la ville de Strasbourg, p. 5 (lire en ligne) [2]
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  51. Insee - Population légale 2013 de Mulhouse
  52. INSEE - Zone d'emploi 2010 de Mulhouse (4208)
  53. INSEE - Caractéristiques de la population des principales villes de France
  54. Marie-Claire Vitoux, maître de conférence retraitée de l’Université de Haute-Alsace, spécialiste de l’histoire industrielle et de condition ouvrière au XIXe siècle à Mulhouse
  55. On recense en effet des Mulhousiens de 136 nationalités différentes, Les Dernières Nouvelles d'Alsace - édition du 11 juillet 2009 - A la croisée des cultures - Parmi les 192 nationalités reconnues par l'ONU dans le monde, 136 sont présentes à Mulhouse.
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  58. Mulhouse, la belle industrielle, Les Échos no 19422 du 27 mai 2005, p. 112 Du textile à la mécanique, en passant par la chimie et l'électricité, l'industrie (…) On n'imagine pas un instant le « Manchester français » décidant comme Bilbao de faire oublier son passé industriel en construisant un musée d'art moderne.'
  59. Brochure des musées de Mulhouse - Page 2 - Né d’un héritage industriel exceptionnel, le patrimoine technique conservé dans les musées de Mulhouse force l’admiration des visiteurs venus du monde entier : automobiles de rêve, collection ferroviaire unique, histoire fascinante des rapports entre l’Homme et l’électricité, ensembles de matériels de production et de fabrication issus de l’impression sur étoffes et de l’impression de papiers peints, écomusées des techniques et savoir-faire, sont autant de cuivres, rouages, chromes, roues dentées, fines mécaniques et travail de la main de l’homme qui ont valu à Mulhouse et sa région le titre de Capitale européenne des musées techniques.
  60. FranceGuide - Tourisme - Mulhouse, capitale européenne des musées techniques - France Guide - Partie intitulée Mulhouse, L'Alsace autrement - Site internet édité par la Maison de la France
  61. Musée national de l'automobile Située à Mulhouse en Alsace, la Cité de l’automobile - Musée national - Collection Schlumpf - est le plus grand musée automobile du monde.
  62. Fondation EDF - Le Musée EDF électropolis Plus important musée consacré à l’électricité en Europe, il recueille les collections patrimoniales d’EDF afin d’offrir au plus large public une présentation à la fois historique, technique et sociologique de l’impact de l’électricité sur la société.
  63. La cité du train Située à Mulhouse en Alsace, la Cité du Train est le plus grand musée européen du chemin de fer.
  64. Ville de Mulhouse - Centenaire de la réhabilitation du Mulhousien Alfred Dreyfus - Alfred Dreyfus, l'homme - L'enfance d'Alfred Dreyfus
  65. Musée historique de Mulhouse, Service éducatif et culturel des musées de Mulhouse - Mulhouse sous l'ancien régime - 1525, la Réforme religieuse
  66. Site officiel de la ville de Mulhouse - Webcam de la place de la Réunion avec vue sur le temple Saint-Étienne et texte explicatif : « Au centre de la place, se trouve le temple Saint-Étienne, construit en 1866. Il est aujourd'hui classé monument historique. De nombreux concerts et manifestations s’y déroulent. Ses dimensions en font l'édifice protestant le plus haut de France. »
  67. [PDF] Virginie Schmitt et le groupe d’études des mammifères de Lorraine, « Le castor européen (Castor fiber L.) en vallée de la Moselle depuis sa réintroduction en 1983 », CICONIA 31 (3), 2007, p. 117-131 [lire en ligne]
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  69. Revue scientifique de 1872 provenant de l'Université de Californie[réf. incomplète], p. 828 : « Le musée d'histoire naturelle de Colmar possède une paire de cornes provenant d'un bouquetin, Ibcæ alpinus, qui a été tué en 1798 dans le val de Munster, au Würzelstein, près de la Schlucht. »
  70. Thomas Pfeiffer, Alsace, le retour du loup, Strasbourg, La Nuée Bleue, (ISBN 9782716507967)
  71. Site conjoint Ministère de l'Écologie, du Développement Durable, des Transports et du Logement et du Ministère de l'Agriculture, de l'Alimentation, de la Pêche, de la Ruralité et de l'Aménagement du Territoire - Suivi des populations de loups - Bilan du suivi hivernal 2011-2012
  72. France 3 Lorraine - Des louveteaux entendus sur le massif Vosgien - Thierry Gelhaye - 30/08/2013
  73. Ferus - Loup : première reproduction dans les Vosges ! - 2 septembre 2013
  74. Site consacré au loup établi en commun par le Ministère de l'Écologie, du Développement Durable, des Transports et du Logement et le Ministère de l'Agriculture, de l'Alimentation, de la Pêche, de la Ruralité et de l'Aménagement du Territoire - Première reproduction en-dehors des Alpes - 17.10.2013 - « Cet été et pour la première fois depuis le retour du loup en France, un évènement de reproduction a été détecté en-dehors des Alpes, au sein de la meute des Vosges (ZPP identifiée il y a deux ans), lors des opérations de hurlement provoqué. »
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  76. Les 50 premières usines de France, par Pascal Gateaud, publié le 17 juillet 2013, L'Usine Nouvelle no 3340
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Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Georges Bischoff, La guerre des Paysans : L'Alsace et la révolution du Bundshuh 1493-1525, Strasbourg, La Nuée Bleue, , 487 p. (ISBN 9782716507554)