Bruno Le Maire

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Bruno Le Maire
Bruno Le Maire en novembre 2014.
Bruno Le Maire en novembre 2014.
Fonctions
Député de la 1re circonscription de l'Eure
En fonction depuis le
(3 ans 8 mois et 6 jours)
Élection
Législature XIVe
Prédécesseur Guy Lefrand

(1 an 6 mois et 24 jours)
Élection
Législature XIIIe
Prédécesseur Françoise Charpentier
Successeur Guy Lefrand
Ministre de l'Agriculture, de l'Alimentation,
de la Pêche, de la Ruralité et
de l'Aménagement du territoire
[1]

(2 ans 10 mois et 17 jours)
Président Nicolas Sarkozy
Gouvernement François Fillon II
François Fillon III
Prédécesseur Michel Barnier (Agriculture et Pêche)
Michel Mercier (Ruralité et Aménagement du territoire)
Successeur Stéphane Le Foll
Secrétaire d'État aux Affaires européennes

(6 mois et 10 jours)
Président Nicolas Sarkozy
Gouvernement François Fillon II
Prédécesseur Jean-Pierre Jouyet
Successeur Pierre Lellouche
Directeur de cabinet du Premier ministre

(10 mois et 3 jours)
Prédécesseur Pierre Mongin
Successeur Jean-Paul Faugère
Biographie
Date de naissance (46 ans)
Lieu de naissance Neuilly-sur-Seine (France)
Nationalité Française
Parti politique UMP puis Les Républicains
Diplômé de ENS de Paris
IEP de Paris
ENA
Profession Diplomate

Bruno Le Maire, né le à Neuilly-sur-Seine, est un homme politique français.

Haut fonctionnaire, il est conseiller spécial puis directeur de cabinet de Dominique de Villepin de 2006 à 2007. Il est élu député de l'Eure en 2007 et occupe ensuite les fonctions de secrétaire d'État aux Affaires européennes de 2008 à 2009, puis de ministre de l'Agriculture de 2009 à 2012. Redevenu député, il se présente à la présidence de l'Union pour un mouvement populaire (UMP) en 2014.

Biographie[modifier | modifier le code]

Famille et études[modifier | modifier le code]

Bruno Le Maire est le fils de Maurice Le Maire, cadre du groupe Total, et de Viviane Fradin de Belâbre, directrice des établissements scolaires privés catholiques Notre-Dame de France (13e arrondissement de Paris), puis du lycée privé catholique Saint-Louis-de-Gonzague (16e arrondissement de Paris) dans lequel Bruno Le Maire étudie jusqu'à l'obtention du baccalauréat.

En 1989, il entre à l'École normale supérieure, où il commence des études de littérature française, avec un mémoire sur La Statuaire dans « À la recherche du temps perdu » de Proust, sous la direction de Jean-Yves Tadié[2]. En 1992, il est reçu premier de l'agrégation de lettres modernes. Diplômé par la suite de l'Institut d'études politiques de Paris (1995), il intègre l'École nationale d'administration en 1996 (promotion Valmy).

Bruno Le Maire est marié à Pauline Doussau de Bazignan, avec qui il a quatre fils ; sa femme a été l'une de ses assistantes parlementaires de 2007 à 2013[3].

Haut fonctionnaire[modifier | modifier le code]

En 1998, à sa sortie de l'ENA, Bruno Le Maire entre au ministère des Affaires étrangères, à la Direction des Affaires stratégiques, de Sécurité et du Désarmement.

Lorsque Dominique de Villepin est nommé secrétaire général de la présidence de la République, Bruno Le Maire devient son collaborateur. Il le suit au ministère des Affaires étrangères, de 2002 à 2004. Continuant à suivre Dominique de Villepin, il entre au ministère de l'Intérieur en mars 2004, puis à Matignon en mai 2005, où il devient le conseiller politique du Premier ministre.

En juillet 2006, il est nommé directeur de cabinet du Premier ministre, en remplacement de Pierre Mongin.

Carrière politique[modifier | modifier le code]

Débuts[modifier | modifier le code]

Lors des élections législatives de juin 2007, candidat de l'UMP, il est élu député avec 58,3 % des suffrages, face à la socialiste Anne Mansouret, dans la 1re circonscription de l'Eure[4], une circonscription occupée pendant plus de deux décennies par Jean-Louis Debré, démissionnaire en raison de sa nomination au Conseil constitutionnel. Au premier tour, Bruno Le Maire avait dû faire face à la candidature dissidente de Louis Petiet, président de la fédération UMP de l'Eure[5].

Secrétaire d'État[modifier | modifier le code]

Devenu conseiller politique de l'UMP en , il est nommé secrétaire d'État aux Affaires européennes, en remplacement de Jean-Pierre Jouyet, le [6].

Seul candidat, il est désigné par les militants UMP pour conduire la liste du parti aux élections régionales de 2010 en Haute-Normandie[7]. Il ne réussit pas à ravir la région au président sortant socialiste, Alain Le Vern, la liste qu'il conduit obtenant 30,70 % des voix dans le cadre d'une triangulaire avec le Front national ; il est néanmoins élu conseiller régional.

Ministre de l'Agriculture[modifier | modifier le code]

Bruno Le Maire au Salon du Livre en 2013.

Le , à la faveur d'un remaniement ministériel, Bruno Le Maire est nommé ministre de l'Alimentation, de l'Agriculture et de la Pêche. Lors du Conseil des ministres du , il présente un projet de loi de modernisation de l'agriculture et de la pêche, dont le texte est promulgué le 27 juillet 2010[8],[9],[10].

Lors de la formation du troisième gouvernement Fillon, le , il est reconduit dans ses fonctions ministérielles, et obtient en plus les portefeuilles de la Ruralité et de l'Aménagement du territoire. Sa maîtrise parfaite de la langue allemande est présentée comme un atout dans le cadre de négociations avec les dirigeants européens[11].

Candidatures à la présidence de l'UMP[modifier | modifier le code]

Bruno Lemaire en campagne pour la présidence de l’UMP à Strasbourg en novembre 2014.

Lors du second tour des élections législatives de 2012, il est réélu député dans la 1re circonscription de l'Eure avec 58 % des voix. Il démissionne ensuite du ministère des Affaires étrangères, estimant que le statut d'élu doit être incompatible avec le maintien dans la fonction publique[12],[13]. Il prône alors la réduction du nombre de parlementaires et l'impossibilité pour ceux-ci d'effectuer plus de trois mandats successifs[13].

En , après la défaite de la droite aux élections présidentielle et législatives, il se déclare candidat à la présidence de l'UMP, mais ne parvient pas à recueillir les parrainages nécessaires à sa candidature[14],[15]. Il refuse de prendre parti dans le duel entre Jean-François Copé et François Fillon.

Bruno Le Maire est à nouveau candidat à la présidence de l'UMP en 2014. Opposé à l'ancien président Nicolas Sarkozy et à Hervé Mariton, il bénéficie du soutien de 52 parlementaires UMP[16]. Il obtient 45 317 voix sur 155 000 exprimées, soit 29,18 %[17].

Candidature à la primaire de 2017[modifier | modifier le code]

En février 2016, Bruno Le Maire officialise sa candidature à la primaire[18] pour la Présidence de la République Française de 2017.

Prises de position[modifier | modifier le code]

Lorsque la question de l'abrogation de la loi de 2013 ouvrant le mariage aux couples de personnes de même sexe s'est posée dans la campagne pour la présidence de l'UMP en 2014, Bruno Le Maire s'est prononcé contre[19]. Lors du vote de la loi, il s'était abstenu.

En 2015, Bruno Le Maire réclame un code du travail de 150 pages, une allocation sociale unique, un traitement en six mois des demandes d’asile, une réforme complète de la fiscalité favorable au risque et au travail supposant, d'après lui, la suppression de l'impôt de solidarité sur la fortune (ISF)[20].

En matière d'éducation, le député veut que le collège soit constitué d'un tronc commun de vingt heures par semaine dans lequel seraient enseignés mathématiques, français, histoire, langue vivante et auquel seraient adjointes des options. Il a pris la tête de la contestation du projet de réforme du collège présenté par Najat Vallaud-Belkacem au printemps 2015[21].

Culture populaire[modifier | modifier le code]

Dans le film biographique La Conquête de Xavier Durringer, qui retrace la campagne présidentielle française de 2007 de Nicolas Sarkozy, il est interprété par l'acteur Emmanuel Noblet.

Il apparaît dans le film Quai d'Orsay (2013) de Bertrand Tavernier, jouant son propre rôle.

Ouvrages[modifier | modifier le code]

De Bruno Le Maire
Sur Bruno Le Maire

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Portefeuille de la Ruralité et de l'Aménagement du territoire ajouté le 14 novembre 2010
  2. Application Halley du Catalogue commun de la Bibliothèque générale de l'École normale supérieure.
  3. « À l'Assemblée, l'emploi flou de l'épouse de Bruno Le Maire », Mediapart, 8 octobre 2013.
  4. Christophe Jakubyszyn, « Nicolas Sarkozy adoube dans l'Eure le directeur du cabinet de M. de Villepin », Le Monde, .
  5. Résultats des élections législatives 2007 sur le site Internet du ministère de l'Intérieur.
  6. Communiqué officiel du ministère des Affaires étrangères et européennes,
  7. « [1] », Les résultats aux primaires régionales.
  8. Site du Gouvernement
  9. Texte complet du projet de loi de modernisation de l'agriculture et de la pêche enregistré à la Présidence du Sénat le 13 janvier 2010
  10. Loi de modernisation de l'agriculture et de la pêche
  11. « Bruno Le Maire allemand de cœur », sur parismatch.com
  12. [2], Journal officiel, 22 octobre 2012.
  13. a et b « Bruno Le Maire : "Il faut en finir avec cette logique de caste" », sur lemonde.fr
  14. Bruno Le Maire : « Pourquoi je suis candidat », Le Figaro, 19 août 2012.
  15. « Nathalie Kosciusko-Morizet ne briguera pas la présidence de l'UMP », sur lemonde.fr
  16. « Présidence de l'UMP : 52 parlementaires soutiennent Bruno Le Maire », Le Parisien,‎ (lire en ligne)
  17. Jean-Baptiste Garat, « Présidence de l'UMP : avec 29% des voix, Bruno Le Maire devient incontournable», sur lefigaro.fr, 29 novembre 2014.
  18. « À Vesoul Bruno Le Maire annonce sa candidature à la primaire », sur Le Monde
  19. Morgane Masson, « Mariage pour tous : pour Bruno Le Maire en 2017 "il y aura mieux à faire" qu'abroger la loi », huffingtonpost.fr, 16 novembre 2014.
  20. Interview donnée au Monde, « Bruno Le Maire : « Le parti ne porte pas le projet présidentiel » », 28 mai 2015.
  21. Séverin Graveleau, « Réforme du collège : Najat Vallaud-Belkacem et Bruno Le Maire, projet contre projet », lemonde.fr, 22 mai 2015.
  22. Ce roman fut intégré à la liste des quatre romans finalistes pour le prix Femina 2012 ; Patrick Deville reçoit le prix Femina par Thierry Clermont dans Le Figaro le 5 novembre 2012.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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