Provence-Alpes-Côte d'Azur
Provence-Alpes-Côte d'Azur | |
Drapeau |
|
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Siège de la préfecture | Marseille |
Départements et collectivités territoriales | Alpes-de-Haute-Provence (04) Hautes-Alpes (05) Alpes-Maritimes (06) Bouches-du-Rhône (13) Var (83) Vaucluse (84) |
Arrondissements | 18 |
Cantons | 237 |
Communes | 963 |
Conseil régional | Conseil régional de Provence-Alpes-Côte d'Azur |
Président | Christian Estrosi (LR) 2015-2021 |
Préfet | Stéphane Bouillon |
ISO 3166-2 | FR-PAC, FR-U |
Démographie | |
Population | 4 953 675 hab. (2013) |
Densité | 158 hab./km2 |
Rang (population) | 7e sur 18 |
Langues régionales |
Occitan dans ses variantes suivantes : provençal rhodanien, provençal maritime, niçard et alpin[1] |
Géographie | |
Superficie | 31 400 km2 |
Rang | 10e sur 18 |
Localisation | |
Liens | |
Site web | regionpaca.fr |
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Provence-Alpes-Côte d'Azur[2],[3] (prononcé /pʁɔ.vɑ̃.s‿alp(ə) kot d‿a.zyʁ/ en français standard) est une région du Sud-Est de la France. Son acronyme est PACA. Son chef-lieu est Marseille.
En 1970, Provence-Côte d’Azur-Corse devient Provence-Côte d’Azur à la suite de la constitution de la région Corse. En 1976, elle est rebaptisée Provence-Alpes-Côte d’Azur[4].
Provence-Alpes-Côte d'Azur est formée de six départements issus des anciennes provinces de Provence et du Dauphiné. Une partie de Vaucluse est issue du Comtat Venaissin et la rive gauche du Var, dans les Alpes-Maritimes constituait autrefois le comté de Nice, les villes de Menton et Roquebrune-Cap-Martin ayant fait partie de la principauté de Monaco jusqu'à leur rattachement à la France en 1861.
La région Provence-Alpes-Côte d'Azur est baignée au sud par la mer Méditerranée et limitrophe à l'est des régions italiennes de Ligurie et Piémont, dont elle est séparée par les Alpes du Sud. Elle est bordée au nord par l'Auvergne-Rhône-Alpes et à l'ouest par la région Occitanie, le Rhône marquant la frontière régionale. Provence-Alpes-Côte d'Azur comptait 4 935 576 habitants en 2012, ce qui en fait la septième région française la plus peuplée. En 2013 et en tenant compte de la fusion des régions de 2016, avec un PIB de 152 130 €, c'est la cinquième région la plus riche de France alors que le PIB par habitant est de 30 688 €, la classant à la troisième place. En raison d'une forte attractivité, pendant plusieurs décennies, pour les populations venant d'autres régions, et d'une proportion d'immigrés de 10,2 % en 2013[5], 47 % des habitants de la région ne sont pas nés sur son territoire[6].
Sommaire
Toponymie[modifier | modifier le code]
Après le décret du [7], la région Provence-Côte d'Azur-Corse est créée : elle comprend les départements des Basses-Alpes, des Hautes-Alpes, des Alpes-Maritimes, des Bouches-du-Rhône, de la Corse, du Var et de Vaucluse. La Corse en est détachée par le décret du .
La dénomination « Provence-Alpes-Côte d'Azur » est utilisée par le Conseil régional de Provence-Alpes-Côte d'Azur, les organismes de l'État et de l'Union européenne. Elle s'écrit avec deux traits d'union. La graphie « Provence-Alpes-Côte-d’Azur », avec trois traits d'union, est peu usitée bien que préconisée par la Commission nationale de toponymie[8] conformément aux règles de la typographie française qui prescrivent des traits d'union entre tous les mots composant un nom de territoire politique ou administratif déterminé.
En , Michel Vauzelle, président du conseil régional, lance une consultation afin de rebaptiser la région, à la demande de plusieurs associations de promotion de l'identité régionale qui rappellent que « pacan » signifie « paysan » en provençal[réf. nécessaire] et jugeant que « Provence-Alpes-Côte d'Azur est un beau nom, mais il est trop long et peu pratique. L'acronyme PACA n'illustre ni la richesse, ni la diversité de ses territoires et de son patrimoine culturel exceptionnel ne permet pas non plus de nommer ses habitants »[9]. Les termes « Provence » et « Méditerranée » se dégagent, laissant de côté « Alpes » et « Côte d'Azur », ce qui provoque la protestation d'élus des zones délaissées[10]. Finalement, le projet est abandonné quelques mois plus tard[10] et le nom de la région reste inchangé.
Géographie[modifier | modifier le code]
Provence-Alpes-Côte d'Azur recouvre une superficie de 31 400 km2 et s'étend du Rhône à l'ouest à la frontière italienne à l'est. Ses frontières incluent[11] :
- la Provence historique (française depuis 1482),
- le sud-est du Dauphiné (français depuis 1349),
- Avignon et le Comtat Venaissin (intégrés à la France à la Révolution en 1791),
- le comté de Nice (rattaché en 1860),
- Tende et La Brigue (rattachés en 1947).
- Menton et Roquebrune-Cap-Martin, détachées de facto de la principauté de Monaco en 1848 et rattachées de jure à la France en 1861 après rachat au Prince Charles III de ses droits moyennant 4 millions de francs-or.
La principauté de Monaco est une encoche côtière indépendante.
Reliefs[modifier | modifier le code]
Provence-Alpes-Côte d'Azur accueille une grande diversité de paysages.
À l'ouest, le relief est relativement plat, baigné par le Rhône et ses affluents (Aygues, Durance notamment). Les plaines de Vaucluse sont des plaines alluviales alors que la Crau est une plaine caillouteuse sèche[11]. Le delta du Rhône forme la Camargue, formée d'étangs (étang de Vaccarès) et de pâturages amphibies[11].
La côte d'Azur compte deux massifs forestiers, l'Esterel et le massif des Maures. Plus à l'ouest le littoral est dominé par des falaises de calcaires blancs accidentées de gorges : les calanques[11].
Les Préalpes forment la moyenne et la haute Provence : Ventoux, montagne de Lure, préalpes de Digne et de Castellane, plateau de Valensole, plan de Canjuers (coupé des gorges du Verdon), plan de Caussols. Plus au sud se trouvent les reliefs du Luberon, des Alpilles, de la montagne Sainte-Victoire et de la Sainte-Baume. À l'est, les Préalpes s'achèvent près de la mer, vers Nice et Menton[11].
Enfin, la région comprend plusieurs zones de haute-montagne : le Mercantour à l'est, avec son point culminant à 3 143 m la Cime du Gélas, le massif des Écrins au nord qui culmine à plus de 4 000 m d'altitude (Barre des Écrins à 4 102 m, Pelvoux à 3 946 m), et les massifs moins étendus du Dévoluy, du Queyras et des Cerces[11].
-
Prairie inondée en Camargue.
Climat[modifier | modifier le code]
La région se caractérise par un climat méditerranéen au niveau du littoral et à l'intérieur des terres et par un climat montagnard qui décline vers le froid en fonction de l'altitude. Sur la période 1971-2000, les secteurs les plus chauds en moyenne se situent sur le littoral Est, de Nice à Sainte-Maxime, avec des températures moyennes annuelles[12] d'environ 16°C; les hivers sont doux (de 7 à 14°C) et les étés chauds (de 21 à 29°C en moyenne). Les températures moyennes décroissent en s'enfonçant dans les terres avec des valeurs comprises entre 13 et 15°C mais les étés y sont particulièrement chauds (31°C en moyenne l'après-midi au Luc qui détient le record de France avec 42,7°C en 1982). Les Alpes connaissent des températures plus ou moins froides en fonction de l'altitude avec des températures moyennes annuelles d'environ 10°C à 1 000 m ; 4°C à 2 500 m.
La région est particulièrement ensoleillée : de 2 700 à 3 000 heures d'ensoleillement par an[11].
Les hivers sont froids, voire rudes et neigeux en montagnes, mais doux sur le littoral, notamment sur la côte d'Azur. La vallée du Rhône et une partie de la côte subissent le mistral, vent froid et fort soufflant du nord.
Les précipitions annuelles varient de 600 mm (delta du Rhône) à 1 000 mm (Alpes) mais sont très inégalement réparties dans l'année : s'il pleut autant à Nice et Marseille qu'à Brest et Paris, la sécheresse est très marquée l'été mais les averses sont violentes[11], notamment à l'automne.
-
Vallon de Mollières dans les Alpes-Maritimes.
-
Plage de la Courtade, sur l'île de Porquerolles.
-
Pente du mont Ventoux en hiver.
Environnement[modifier | modifier le code]
La montagne occupe la moitié du territoire régional et le littoral s'étend sur 700 km. Provence-Alpes-Côte d'Azur compte quatre parcs nationaux, cinq parcs régionaux dont quatre sont contigus, un parc régional marin et une dizaine de réserves naturelles[13].
Du fait de l'urbanisation, les territoires agricoles subissent une forte pression : entre 1970 et 2000, la surface agricole productive a été réduite de 20 %. C'est particulièrement le cas sur le littoral et dans le pays d'Avignon[13].
-
Dans les gorges du Verdon.
Population[modifier | modifier le code]
Démographie[modifier | modifier le code]
Provence-Alpes-Côte d'Azur compte près de 5 millions d'habitants, ce qui en fait la troisième région de France la plus peuplée.
Bien que son dynamisme soit aujourd'hui en diminution, la région se caractérise par une très forte croissance démographique dans la seconde moitié du XXe siècle : elle est la région de France qui a connu la plus forte progression de sa population entre 1962 et 2009[13]. Elle représentait 4,5 % du total de la population française en 1975 contre 7,8 % en 2012. Cette croissance est le fruit à la fois de l'excédent naturel et d'un fort apport migratoire.
Contrairement aux idées reçues, les migrations résidentielles ont contribué à ralentir le vieillissement de la population régionale[13]. Reste que près de 27 % des habitants ont plus de 60 ans (le taux national s'élevant à 24 %)[14] et la région compte plus de 500 000 personnes de 75 ans et plus. On estime qu'en 2030, un habitant de la région sur trois aura plus de 60 ans[13].
L'immigration internationale joue également un rôle important dans la démographie de Provence-Alpes-Côte d'Azur. Il y a aujourd'hui environ 430 000 immigrés dans la région, soit près de 10 % de la population. L'histoire de l'immigration est ancienne : dès le XIXe siècle, un tiers des employés des arsenaux de Toulon sont italiens, tout comme 43 % des ouvriers des parfumeries de Grasse au début du XXe siècle[15]. Marseille en particulier accueille de nombreux migrants au cours des 150 dernières années : travailleurs italiens puis nord-africains à partir des années 1920 et surtout 1950, comoriens plus récemment, réfugiés arméniens, espagnols puis Pieds-Noirs. Nice et la Côte d'Azur connaissent une immigration de luxe, composée de Britanniques, Russes et Allemands principalement[15].
La géographie, l'exode rural et l'industrialisation font que la population est aujourd'hui très inégalement répartie. 75 % des habitants se concentre sur 10 % du territoire[13] et 80 % de la population de la région habite sur le littoral, qui abrite les plus grandes villes régionales : Marseille, Nice, Toulon. La population de Provence-Alpes-Côte d'Azur est d'ailleurs très urbanisée, avec un taux de 94,3 %[14] et une périurbanisation très marquée[13].
Villes[modifier | modifier le code]
Aire urbaine | Population de l'aire urbaine (habitants) |
Population du pôle urbain (habitants) |
---|---|---|
Marseille - Aix-en-Provence | 1 734 277 | 1 570 325 |
Nice | 1 004 826 | 942 832 |
Toulon | 611 978 | 562 011 |
Avignon | 518 981 | 448 182 |
Fréjus | 94 160 | 94 160 |
Draguignan | 83 576 | 79 591 |
Menton - Monaco (partie française) | 72 019 | 67 756 |
Gap | 62 306 | 40 728 |
Salon-de-Provence | 59 149 | 59 149 |
Arles | 55 441 | 55 441 |
Liste des communes de plus de 30 000 habitants (population au 1er janvier 2013)
Cohésion sociale[modifier | modifier le code]
Provence-Alpes-Côte d'Azur est une des régions les plus touchées par la pauvreté : 15 habitants sur 100 vivent sous le seuil de pauvreté. Les inégalités sont également plus marquées que la moyenne nationale[13].
La région est par ailleurs une des régions où l'accès au logement est le plus difficile. On compte seulement 10 % de logements sociaux (contre 14 % en France) et Provence-Alpes-Côte d'Azur est la région où le logement est le plus cher après l'Île-de-France[13].
Politique et administration[modifier | modifier le code]
Collectivités territoriales[modifier | modifier le code]
La région est administrée par le conseil régional de Provence-Alpes-Côte d'Azur dont le siège est à Marseille. Il compte 123 conseillers régionaux et est présidé depuis 2015 par Christian Estrosi (LR).
Provence-Alpes-Côte d'Azur compte six départements :
Département | Superficie | Population (2013)[17] | Préfecture | Sous-préfectures | Densité (2013) | |
---|---|---|---|---|---|---|
04 | Alpes-de-Haute-Provence | 6 944 km2 | 161 588 | Digne-les-Bains | Barcelonnette, Castellane et Forcalquier | 23 hab/km2 |
05 | Hautes-Alpes | 5 549 km2 | 139 883 | Gap | Briançon | 25 hab/km2 |
06 | Alpes-Maritimes | 4 299 km2 | 1 083 312 | Nice | Grasse | 251 hab/km2 |
13 | Bouches-du-Rhône | 5 112 km2 | 2 006 069 | Marseille | Aix-en-Provence, Arles et Istres | 392 hab/km2 |
83 | Var | 5 973 km2 | 1 038 212 | Toulon | Brignoles et Draguignan | 172 hab/km2 |
84 | Vaucluse | 3 566 km2 | 554 374 | Avignon | Apt et Carpentras | 154 hab/km2 |
On compte 18 arrondissements, 237 cantons et 963 communes, elles-mêmes regroupées en 86 intercommunalités. Provence-Alpes-Côte d'Azur compte deux métropoles : Nice Côte d'Azur (créée en 2011) et Aix-Marseille-Provence.
Administration déconcentrée[modifier | modifier le code]
Le préfet de région, également préfet des Bouches-du-Rhône, est basé à Marseille. En plus des directions régionales, la région est du ressort du Centre d'études techniques de l'Équipement Méditerranée, de la Direction interdépartementale des Routes Méditerranée, de la Direction interrégionale de la mer Mer Méditerranée, de la Direction interrégionale des services pénitentiaires de Marseille et de la Direction de la protection judiciaire de la jeunesse Sud-Est.
Pour l'Éducation nationale, la région est divisée en deux académies : Aix-Marseille et Nice.
Tendances politiques[modifier | modifier le code]
Le département des Alpes-Maritimes a longtemps été dirigé par des hommes politiques centristes, bien que, depuis les années 1980, les partis de droite n'aient cessé de progresser. Les Bouches-du-Rhône et le Var ont longtemps été considérés comme appartenant au « Midi rouge ». Le courant socialiste y est influent dès la fin du XIXe siècle, comme le rappelle l'élection en 1881 du premier député socialiste de France, Clovis Hugues. Plus tôt, en 1851, le département des Basses-Alpes, ainsi que le Var et le Vaucluse, s'étaient distingués par une résistance républicaine au coup d'État de Louis-Napoléon Bonaparte.
Le Parti communiste a longtemps dirigé de nombreuses communes de la région (comme Aubagne, Draguignan, La Ciotat, Beausoleil) et maintient quelques bastions (Martigues, Gardanne, Arles notamment).
À partir des années 1980, la région a progressivement glissé à droite avec les changements démographiques et économiques, à l'exception des Alpes-de-Haute-Provence. Le Front national y enregistre également des scores particulièrement élevés. Si ce glissement est particulièrement fort pour les élections nationales, la gauche résiste cependant bien aux élections locales et conservent de nombreuses collectivités (conseil régional de 1998 à 2015, conseils généraux des Bouches-du-Rhône, de Vaucluse jusqu'en 2015, des Alpes-de-Haute-Provence, certaines communes).
Élection / collectivités | Droite | Gauche |
---|---|---|
Élection présidentielle de 2012 (2d tour) | 57,62 % (Nicolas Sarkozy) | 42,38 % (François Hollande) |
Conseil régional de 2015 | 123 (LR-UDI-FN) | 0 |
Conseils départementaux de 2015 | 5 | 1 |
Députés | 27 | 15 |
Sénateurs | 13 | 9 |
Villes chefs-lieux de département | 4 | 2 |
Jumelages[modifier | modifier le code]
Régions jumelées avec la région Provence-Alpes-Côte d'Azur | ||||
---|---|---|---|---|
Californie | États-Unis | 1990 | [18] | |
Guangdong | République populaire de Chine | 1985 | [19] | |
Tanger-Tétouan-Al Hoceima | Royaume du Maroc | 2000 | [20] |
Culture[modifier | modifier le code]
Langues[modifier | modifier le code]
Selon la classification de la linguistique romane actuelle, la région Provence-Alpes-Côte d'Azur appartient à l'aire occitane. Elle est d'ailleurs, depuis le redécoupage des régions françaises, l'unique région entièrement comprise dans l'aire occitane. Cependant, il existe une école revendiquant le provençal et le niçois comme langues distinctes de l'occitan, et distinctes entre elles-mêmes, (en contradiction avec le travail de Frédéric Mistral sur le sujet)[réf. nécessaire] tout en appartenant à la famille des langues d'Oc, sur le modèle des langues par élaboration ou langues ausbau. Le conseil régional a adopté en décembre 2003 une motion affirmant « que la langue occitane ou langue d’Oc est la langue régionale de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur : le provençal rhodanien, le provençal maritime, le niçard et l’alpin sont les formes régionales de la langue occitane ou langue d’Oc en Provence-Alpes-Côte d’Azur »[1],[21].
La langue régionale est généralement appelée provençal et on distingue plusieurs variétés ou dialectes : rhodanien, maritime, niçard, vivaro-alpin (ou provençal alpin). Si la pratique du provençal est aujourd'hui marginale comme langue maternelle, il subsiste cependant dans la création locale musicale (Massilia Sound System, Moussu T e lei Jovents, Lo Còr de la Plana, Crous e Pielo, Fatche d'eux, Zou mai Aqui, Guy Bonnet, André Chiron, etc.) ou littéraire (Mas-Felipe Delavouet, Jean-Pierre Tennevin, Roland Pécout ou précédemment Théodore Aubanel, Frédéric Mistral, Joseph d'Arbaud, Victor Gelu). Des associations, dont le Félibrige, l'Union provençale, le Collectif Provence, l'IEO Provence, l''Astrado prouvençalo, l'Ostau dau País marselhés, Parlarèn, etc., entretiennent ce patrimoine linguistique.
Du fait des migrations, d'autres langues sont également parlées en Provence-Alpes-Côte d'Azur, notamment le corse, le kabyle, l'arabe maghrébin, le comorien ou l'italien.[réf. nécessaire]
Cuisine[modifier | modifier le code]
Partie intégrante du bassin méditerranéen et proche de l'Italie, la cuisine de Provence-Alpes-Côte d'Azur est marquée par ces influences : utilisation d'huile d'olive, d'olives (tapenade…), d'ail, d'herbes aromatiques (thym, romarin, laurier, sauge, etc.). La consommation de légumes d'été et des légumes secs l'hiver est importante : aubergines, poivrons, courgettes, tomates, etc. Dans le sud et le centre, l'agneau et le mouton sont très utilisés ainsi que les produits de la mer. Dans les Alpes, la cuisine comporte une abondance de salaisons et de fromages.
Parmi les produits locaux : la truffe (dont le Vaucluse est le premier producteur en France), le pastis, les herbes de Provence, l'huile d'olive (la région compte plusieurs AOC).
Littérature[modifier | modifier le code]
De nombreuses œuvres littéraires évoquent la région dont l'œuvre littéraire (mais aussi théâtrale et cinématographique) de Marcel Pagnol. Ses Souvenirs d'enfance, par exemple (La Gloire de mon père, Le Château de ma mère, etc.), se déroulent principalement à Marseille et dans les collines environnantes, de même que le diptyque L'Eau des collines. On peut noter aussi les nouvelles qui composent les Lettres de mon moulin d'Alphonse Daudet et qui se situent pour la plupart dans les environs de Beaucaire (20 km à l'est de Nîmes et en face de Tarascon), et reprennent parfois des récits tirés du folklore provençal.
De nombreuses autres œuvres s'inspirent ou racontent la Provence, les Alpes du sud ou encore le territoire de l'ancien comté de Nice et dont les auteurs sont Frédéric Mistral, Joseph Roumanille, René Char, Théodore Aubanel, Clovis Hugues, Henri Bosco, Marie Mauron, Yvan Audouard, Pierre Magnan, Jean-Yves Royer, Jean Giono et bien d'autres.
Musique[modifier | modifier le code]
La musique en provençal est très créative, aussi bien dans les genres traditionnels que dans les genres plus modernes, avec une vague folk depuis les années 1970 (Miquèla e lei Chapacans, Jan Nouvè Mabelly, Daumas…) et une seconde vague renouvelée depuis les années 1990 avec des genres nouveaux (comme Jean-Bernard Plantevin et les groupes Massilia Sound System, Nux Vomica, Gacha-Empega, Dupain, Crous e Pielo, Terro de Sau, lo Còrou de Berra, D'Aquí Dub, lo Còr de la Plana par exemple).
Cinéma[modifier | modifier le code]
Les frères Lumière, qui possédaient une maison à la Ciotat, y ont réalisé leurs premières œuvres cinématographiques avec celles tournées à leur usine de Lyon : L'Arrivée d'un train en gare de La Ciotat, L'Arroseur arrosé. La première salle de cinéma de l'histoire, L'Éden, se situe à La Ciotat.
De nombreux films ont été réalisés dans la région, notamment de Marcel Pagnol et d'Henri Verneuil : Napoléon d'Abel Gance, Toni, réalisé et tourné à Martigues par Jean Renoir, La Femme du boulanger de Marcel Pagnol, tourné au Castellet.
Symboles[modifier | modifier le code]
Blasonnement : |
Le blason adopté par le conseil régional rassemble les armes anciennes de la Provence avec celles du comté de Nice et du Dauphiné. Sur le drapeau, les couleurs de Provence occupent les deux tiers de la surface à la hampe :
Économie[modifier | modifier le code]
La région Provence-Alpes-Côte d'Azur produit 7 % du PIB français, ce qui la situe au troisième rang national et 16e européen[13].
L'économie régionale a été touchée par la crise économique de 2008, mais moins que le reste du pays. Toutefois, la croissance démographique forte crée un déficit d'emplois et un chômage structurellement plus important[13].
Agriculture[modifier | modifier le code]
L'agriculture est diversifiée : viticulture (Côtes-du-Rhône, Côtes-de-Provence), maraîchage (Vaucluse), primeurs (Var), fleurs à parfums (Côte d’Azur), riziculture (Camargues). L'élevage reste extensif[22] : bovins et chevaux (Camargue) ou ovins (Alpes).
La forêt occupe un tiers du territoire régional, mais est peu utilisée par l'agriculture[11]. La région PACA est par ailleurs la première région de France, proportionnellement, en termes d'agriculture biologique, avec en 2012 13 % de la surface agricole utile (SAU) certifiée, contre 3,6 % en moyenne sur le territoire national[23]. Des initiatives ont été prises afin de favoriser les commandes publiques, notamment en restauration scolaire, de produits issus du bio[24].
-
Élevage dans la Crau.
Industries[modifier | modifier le code]
Longtemps, l'activité industrielle s'est concentrée autour des ports (construction navale, industries alimentaires et savonneries) puis dans la vallée du Rhône (chimie). Après la Seconde Guerre mondiale, le port de Marseille s'est étendu vers l'étang de Berre et le golfe de Fos, débouchant sur la création d'un important complexe pétrolier et industriel. Le secteur pétrochimique est ainsi particulièrement important (butadiène, chlore gazeux, propylène, éthylène, caoutchouc)[11].
L'industrie de l'aluminium est implantée à Gardanne, né de la proximité d'un bassin houiller et des mines de bauxite du Var[11], et qui subsiste même si les mines sont aujourd'hui fermées, ainsi que l'industrie du parfum à Grasse et, plus récemment, des activités liées aux télécommunications (micro-électrique, multimédia, informatique)[11].
L'agroalimentaire est présent par la production de fruits confits, lentilles en conserve, conserves de truffes, semoule, pâtes, confiserie, plats cuisinés[11]. Enfin, on note la présence d'industries liées à la mer, telle la Comex[11].
Comme ailleurs en France, l'emploi industriel est en déclin en Provence-Alpes-Côte d'Azur, mais moins que dans le reste du pays car les secteurs les plus touchés par ce déclin (automobile, textile) sont moins présents dans la région[13].
Commerce et services[modifier | modifier le code]
L'économie de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur est dominée par le secteur tertiaire, qui représente plus de 80 % des emplois[13].
Le tourisme est un secteur particulièrement important : fort de son climat et de la variété de ses paysages, Provence-Alpes-Côte d'Azur est la deuxième région touristique de France, après l'Île-de-France. Un tourisme d'hiver a émergé sur la côte d'Azur dès le XIXe siècle pour une riche clientèle étrangère. Il a été remplacé par un tourisme d'été populaire à partir des années 1950, qui a gagné l'ensemble du littoral.
-
La plage de Cannes en été.
-
Un restaurant à Salon-de-Provence.
Recherche et enseignement supérieur[modifier | modifier le code]
Provence-Alpes-Côte d'Azur compte quatre universités :
- l'université d'Aix-Marseille, la plus grande de France en nombre d'étudiants ;
- l'université d'Avignon et des Pays de Vaucluse ;
- l'université de Nice Sophia-Antipolis ;
- l'université de Toulon.
À cela s'ajoute des écoles d'ingénieurs (notamment l'École centrale de Marseille et Polytech Marseille) et 14 organismes publics de recherche, pour un total de 17 000 chercheurs et enseignants-chercheurs[25]. La région abrite également six technopôles ainsi qu'un centre du Commissariat à l'énergie atomique à Cadarache où est conduit le projet international ITER de réacteur nucléaire utilisant la fusion.
Transports[modifier | modifier le code]
Provence-Alpes-Côte d'Azur est desservie par les aéroports de Nice-Côte d'Azur et Marseille Provence, respectivement les premier et troisième aéroports de France hors région parisienne, ainsi que des aéroports moins importants (Toulon-Hyères, Avignon-Provence, Cannes-Mandelieu).
La ligne de train à grande vitesse Méditerranée relie Paris à Marseille Saint-Charles en trois heures et dessert Avignon et Aix-en-Provence. Le projet de LGV jusqu'à Nice a été abandonné récemment au profit du renforcement de lignes classiques sur lesquelles pourront rouler les TGV.
Les TER Provence-Alpes-Côte d'Azur comptent un réseau de 1 008 km et environ 64 300 voyageurs par jour. Ce réseau souffre toutefois de retards fréquents[26]. La ligne de Nice à Digne est exploitée par les Chemins de fer de Provence. Le réseau ferroviaire régional est complété par des lignes d'autobus.
Marseille est la seule ville de la région dotée d'un métro. Elle dispose également d'un réseau de tramway, tout comme Nice ; un réseau de tramway est en construction à Aubagne et un autre en projet à Avignon.
Les principales autoroutes de la région sont l'A7 (Lyon à Marseille via Avignon), l'A8 (A7 vers Nice et l'Italie), l'A50 (Marseille à Toulon), l'A51 (Marseille à Gap), l'A52 (Aubagne à Aix), l'A54 (Salon de Provence vers Saint-Martin-de-Crau, Arles et Nîmes), l'A55 (Marseille à Martigues) et l'A57 (Toulon à l'A8).
Provence-Alpes-Côte d'Azur est une importante région portuaire : le port de Marseille, qui s'étend du Vieux-Port de Marseille à Fos-sur-Mer, est le premier port de France, le deuxième de Méditerranée et le quatrième d'Europe. Le port militaire de Toulon est la principale base navale française.
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Un TGV près de Cavaillon.
Sports[modifier | modifier le code]
La région Provence-Alpes-Côte d'Azur compte de nombreux clubs de sport importants : l'Olympique de Marseille et l'OGC Nice jouent en Ligue 1 de football, Arles-Avignon et Istres en Ligue 2, le RC Toulon en Top 14 de rugby,le Pays d'Aix Université Club handball ou Saint-Raphaël Var Handball qui évoluent en Championnat de France de handball masculin, le Cercle des nageurs de Marseille en championnat élite masculin de water-polo, le Pays d'Aix Basket 13 en championnat de France de basket-ball de Ligue féminine 2.
La pétanque est un sport particulièrement associée à la région et Marseille accueille chaque année le Mondial la Marseillaise qui en est une des plus importantes compétitions.
Stades | Capacité | Club résident |
---|---|---|
Stade Vélodrome | 67 394 places | Olympique de Marseille |
Allianz Riviera | 35 624 places | OGC Nice |
Parc des Sports | 17 518 places | AC Arles-Avignon |
Stade du Ray | 17 415 places | aucun, réaménagement immobilier prévu |
Stade Parsemain | 17 170 places | FC Istres |
Stade Mayol | 15 500 places | RC Toulon |
Parmi les compétitions internationales accueillies en Provence-Alpes-Côte d'Azur :
- les championnats du monde de patinage artistique à Nice en 2000 et 2012 ;
- des matchs des coupes du monde de football en 1938 et 1998, des Euro 1960, 1984, 2016 et de la coupe du monde de rugby à XV 2007 au Stade Vélodrome de Marseille ;
- les championnats du monde de pétanque à Nice en 1971 et à Marseille en 2012 ;
- les championnats du monde de beach-volley à Marseille en 1999.
De plus, Marseille sera en 2017 la Capitale européenne du sport.
Notes et références[modifier | modifier le code]
- Motion votée le 5 décembre 2003 énonçant que le conseil régional de Provence-Alpes-Côte d'Azur « affirme solennellement que la langue occitane ou langue d’Oc est la langue régionale de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur : le provençal rhodanien, le provençal maritime, le niçard et l’alpin sont les formes régionales de la langue occitane ou langue d’Oc en Provence-Alpes-Côte d’Azur » Les Confettis de Babel Diversité linguistique et politique des langues, Louis-Jean Calvet et Alain Calvet, Organisation internationale de la francophonie, Éditions Écritures, 2013, ISBN 2359051121, (ISBN 9782359051124)
- La Commission nationale de toponymie utilise la version Provence-Alpes-Côte-d'Azur, conformément à l'usage français des traits d'unions.
- occitan : Provença-Aups-Còsta d'Azur
- [PDF] Décret no 76-722 du 2 août 1976 portant modification du nom d'une région, publié au Journal officiel de la République française du .
- Insee - Population par sexe, âge et situation quant à l'immigration en Provence-Alpes-Côte-d'Azur, consulté le 11 novembre 2016
- « Provence-Alpes-Côte d'Azur : on y naît, on y (re)vient et souvent on y reste », Insee Provence-Alpes-Côtes d'Azur - Synthèse Flash, n° 6, janvier 2011, consulté le 11 novembre 2016
- Décret n° 60-516 du 2 juin 1960 portant harmonisation des circonscriptions administratives
- Liste des collectivités territoriales françaises, Commission nationale de toponymie.
- « La région PACA va changer de nom », Le Monde, 4 août 2009.
- Vauzelle renonce à changer le nom de Paca, Var-Matin, 29 septembre 2010.
- « Provence-Alpes-Côte d'Azur », sur Larousse.fr
- « PACA CLIMAT », sur pacaclimat.blogspot.fr (consulté le 28 juillet 2016)
- « Portrait de la région PACA », sur pas.regionpaca.fr
- « Le découpage en unités urbaines de 2010 », sur le site de l'Insee
- Yvan Gastaut, Histoire de l’immigration en PACA, Université de Nice
- Insee - Résultats du recensement de la population 2013
- « Populations légales 2013 des départements et des collectivités d'outre-mer », sur le site de l'Insee, consulté le 6 novembre 2016
- California's sister state relationships
- Relations entre la France et le Guangdong, http://www.ambafrance-cn.org
- [1], http://www.amb-maroc.fr
- Louis-Jean et Alain Calvet, Les Confettis de Babel, Éditions OIF, p. 12-13
- « La filière Élevage », sur draaf.paca.agriculture.gouv.fr
- Rapport au Parlement de juillet 2013 sur le Programme national pour l'alimentation, p. 48
- Par exemple, http://www.offre-alimentaire-paca.fr/
- « Recherche et innovation », sur regionpaca.fr
- « Palmarès des Régions », La Vie du Rail, (ISSN 0042-5478).[réf. incomplète]
Voir aussi[modifier | modifier le code]
Bibliographie[modifier | modifier le code]
- Fernand Benoit, La Provence et le Comtat Venaissin, Aubanel, Avignon, 1996 (ISBN 2-7006-0061-4).
- Jacques Marseille (sous la direction de), Dictionnaire de la Provence et de la Côte d'Azur, Éd. Larousse, Paris, 2002. (ISBN 2-03-575105-5)
- Philippe Blanchet, Jean-Michel Turc et Rémi Venture, La Provence pour les Nuls, 2014.
Articles connexes[modifier | modifier le code]
- Départements : Alpes-de-Haute-Provence, Hautes-Alpes, Alpes-Maritimes, Bouches-du-Rhône, Var Vaucluse
- Provinces historiques : Provence (histoire), comté de Nice, Avignon (histoire), Comtat Venaissin, Dauphiné
- Régions géographiques : Alpes du Sud Côte d'Azur
Liens externes[modifier | modifier le code]
- Conseil régional
- Préfecture de région
- Voir - Dossier thématique de l'INSEE, statistiques démographiques et sociales.